Voulant rejoindre Aldalarann, Cyann se retrouve sur Aldaal, une planète dont l'autre moitié, Daalda, est plongée dans une obscurité glacée par sa lenteur de rotation. Avec son embarcation, Aïeïa est l'improbable alliée d'une fuite devant la nuit et contre la mort. La "rafieuse" est sans états d'âme et parfaitement imprévisible, luttant pour sa survie. Pour quitter Aldaal, Cyann n'aura d'autre choix que de la suivre et de l'apprivoiser... en s'en méfiant toujours, pourtant. Aïeïa et Cyann : le destin de deux femmes qui, forcées de collaborer, apprendrons à se connaître, à se soutenir... presque à s'aimer. (12 Bis)
Dans ce troisième volume, Cyann s’est trompée dans la
programmation et au lieu de se retrouver sur la douce planète d’Aldalaraan elle
échoue sur Aldaal, planète extrêmement hostile où les conditions pour survivre
sont difficiles et où la mort peut surgir d’une seconde à l’autre : "Sans
lui, tu serais morte ! Sans moi, tu serais morte ! Sans nous, tu
seras morte !".
Cyann fait la rencontre d’Aïeïa, une jeune femme violente,
aux mains baladeuses et à la vision de la vie pessimiste : "Ca te
changerait un peu de penser que la vie n’est pas toujours que de la
merde !", qui va néanmoins aider Cyann à quitter la planète.
C’est sans doute le tome qui marque la maturité pour Cyann.
Confrontée à la violence, à la lutte pour la survie, son
insouciance s’évapore et elle se trouve confrontée à des choix et, sans doute
encore plus que dans le précédent volume, prend toute la mesure du sens du mot
responsabilité : "Ayant renoncé au pouvoir, je ne me sens responsable
que de mes actes et de mes choix.".
Cyann prend ici une toute autre envergure et quitte le monde
de la jeunesse pour celui de l’âge adulte, renonçant à son côté tête brûlée, la
planète Aldaal ne lui en laissant pas la possibilité.
L’intrigue est également relancée, le hasard faisant bien
les choses, Cyann découvrira un trafic qui va changer la face de ses prochains
voyages, les auteurs montrant par-là que l’intrigue était préparée et pas sur
le point de se conclure.
J’ai également trouvé que ce tome comportait une légère
dimension écologique sous jacente ainsi que, comme dans les précédents, une
forme de critique des régimes totalitaires et de l’utilisation de certains
peuples comme esclaves.
Finalement, ce récit de science-fiction est largement
inspiré de faits passés.
"Aïeïa d’Aldaal" marque un tournant dans ce cycle
de Cyann en faisant grandir l’héroïne pour l’amener plus loin dans une histoire
qui ne cesse de s’épaissir et de prendre de la dimension, faisant de cette
série un incontournable.
Livre lu dans le cadre du Challenge ABC Critiques 2012/2013 - Lettre L
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