Fondée au VIè siècle avant Jésus
Christ, Pompéi est une ville prospère de Campanie, au cœur d’une région que les
Romains qualifiaient de Terre des dieux pour sa fertilité, sa proximité de la
mer et son climat.
La fertilité des terres de Pompéi est
due au volcan qui domine cette région : le Vésuve, seigneur de la baie de
Naples, mais les Romains ne savent pas la bombe à retardement au pied de
laquelle ils vivent, ne serait-ce que parce qu’en latin il n’y a pas de terme
pour désigner un volcan.
Pour eux, c’est une montagne, ils
n’en connaissent ni sa vraie nature ni sa dangerosité, il faut dire que le
Vésuve est un volcan caractérisé par de très longues faces de sommeil et des
périodes d’éruption dévastatrices.
En 62 après Jésus Christ, Pompéi et
les sites proches connaissent un important tremblement de terre qui détruit ou
endommage une partie des bâtiments.
Le lien entre ce tremblement de terre
et les évènements suivants n’a jamais été clairement établi.
Qu’il s’agisse d’un signe
annonciateur ou non, les habitants de la baie s’attèlent à la reconstruction des
bâtiments endommagés et la vie reprend son cour paisible.
Dans les années 70 après Jésus
Christ, la ville connait une série de secousses telluriques.
Les Pompéiens ne le savent pas
encore, mais leur destin est d’ores et déjà scellé.
A une date fixée au 24 août 79
(certains historiens datent l’éruption au 24 octobre 79), la longue nuit de
Pompéi commence.
Le Vésuve entre dans une éruption
volcanique dite de type plinien, ensevelissant également les villes voisines de
Herculanum, Oplontis et Stabies.
Cette éruption a traversé les siècles
grâce aux lettres de Pline le Jeune racontant son expérience de l’éruption de
Misène, tandis que son oncle Pline l’Ancien est parti tenter de sauver des amis
à Pompéi et assister à l’évènement au plus près, son corps sera retrouvé après
l’éruption, victime supposée mais non prouvée de l’éruption.
A Pompéi, la matinée a commencé comme
d’ordinaire, mais sous terre l’éruption a commencé.
A 13 heures, le bouchon de lave qui
bloquait la cheminée du Vésuve saute et génère un nuage en forme de pin parasol
constitué de matériaux volcaniques et de gaz plus légers que l’air.
C’est une nuit qui va durer un peu
plus de 24 heures qui s’est abattue sur Pompéi et sa région.
Le nuage s’élève jusqu’à une hauteur
de 32 mètres et les matériaux finissent par être emportés par les vents
dominants vers Pompéi.
Commence alors sur Pompéi une pluie
de pierres ponces blanches qui a durer environ 7 heures, au rythme de 15
centimètres par heure s’accumulant sur 1,30 à 1,40 mètres.
Les Pompéiens qui n’ont pas fui se
sont réfugiés dans leur maison, ils signent là leur arrêt de mort.
Vers 8 heures du soir, la composition
du magma change et ce sont des pierres ponces grises qui désormais tombent sur
Pompéi, l’épaisseur atteignant 2,80 mètres.
Si les lapilli, pierres légères ne
tuent pas, l’accumulation des pierres ponces va provoquer l’effondrement des
toits des maisons et prendre au piège les Pompéiens.
Mais l’horreur n’est pas finie et le
pire reste à venir.
Au petit matin, la colonne éruptive
ne peut plus supporter la charge en fragments et s’effondre sur elle-même,
donnant naissance à des écoulements plus ou moins denses de matériaux
incandescents et de gaz appelés nuées ardentes ou coulées pyroclastiques.
Herculanum est rayée de la carte par
les deux premières nuées ardentes.
Les suivantes, appelées surges du
fait de leur taille importante, se dirigent sur Pompéi, entraînant la mort de
tout ce qui est encore vivant du fait de cendre fine mêlée de gaz entraînant
l’asphyxie.
Recouverte par les cendres, Pompéi
disparaît et finit par être oubliée, jusqu’au 17ème siècle où la
Cité commence à être redécouverte.
Le site est identifié en 1763, Karl
Weber est le premier à dresser un plan des fouilles et met surtout un terme à
la destruction de tout ce qui était jugé inintéressant.
Pompéi, comme Herculanum, devient un
lieu de visite et d’intérêt en Europe, mais il faut attendre 1860 pour les
fouilles soient orientées vers une approche scientifique.
C’est Giuseppe Fiorelli, directeur du
musée national de Naples, qui est le directeur des fouilles de Pompéi et
Herculanum.
Il divise Pompéi en 9 régions
elles-mêmes divisées en ilots (à Pompéi on se repère donc par REG et INS suivis
de chiffres romains), établit un plan des rues et met au point la méthode du
moulage grâce à laquelle les habitants de Pompéi reprennent forme dans
l’attitude où la mort les a surpris.
Aujourd’hui, Pompéi est, au même
titre qu’Herculanum et Oplontis, classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco, et
draine chaque année des milliers de visiteurs du monde entier qui déambulent
dans ses rues et découvrent avec ravissement cette cité antique.
Mais pour bon nombre de personnes, le
plus grand danger de Pompéi actuellement n’est pas un réveil du Vésuve, mais un
manque cruel de ressources et une gestion calamiteuse du gouvernement italien
pour restaurer le site et le maintenir dans un état décent afin que les
générations futures puissent elles aussi bénéficier de ce témoignage historique
d’une importance et d’une richesse sans précédent.
C'est bien sympathique ces articles que tu fais depuis quelques temps. On y apprend toujours des choses intéressantes !
RépondreSupprimerMerci ça me fait plaisir ! Je vais donc continuer, pour l'instant je m'étais limitée jusqu'à fin septembre.
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