dimanche 2 avril 2017

Les cités obscures - Les murailles de Samaris de Benoît Peeters et François Schuiten


Que se passe-t-il au juste à Samaris ? C’est pour le savoir que Franz, un envoyé de la ville de Xhystos, prend à son tour la très longue route qui mène à la cité. Mais sur place, le secret ne fait que s’épaissir. Toutes les tentatives de Franz pour appréhender et comprendre ce qui se noue exactement à Samaris restent vaines. Pourquoi ne voit-on jamais d’enfants dans les rues de la cité ? Pourquoi les passages et les lieux que Franz semblait connaître semblent-ils se volatiliser ? La ville (dont l’emblème est la drosera, une plante carnivore), plus insaisissable, plus sinueuse, plus complexe qu’elle ne paraît l’être de prime abord, s’ingénie à lui échapper, encore et toujours. (Casterman)

Franz est envoyé par la ville de Xhystos à la cité de Samaris où il se passe des choses inquiétantes qui gagnent du terrain.
Tous ses amis le lui disent : "C'est une folie, une folie sans nom.", mais Franz part à Samaris, cette cité dont l'emblème est la drosera, une plante carnivore.
Dès l'arrivée, cette cité le met mal à l'aise : "Je n'avais rien remarqué de précis et ne pouvais cependant me défaire d'une certaine impression de bizarrerie.", puis vient le temps des questions : pourquoi n'y voit-il jamais d'enfants ? Pourquoi a-t-il cette impression de déjà-vu face aux bâtiments ?
Franz arrivera peut-être à saisir le secret de Samaris, mais quel en sera le prix ?

Tout de suite après avoir fini la lecture de ce premier tome des "Cités obscures", je pensais rédiger un avis mitigé penchant vers le négatif.
Mais depuis, cette histoire a éveillé en moi un certain intérêt, j'y repense encore et cette fin ne cesse de m'intriguer, preuve donc que mon avis sera un peu moins mitigé et plutôt positif.
"Les cités obscures" est une série fantastique créée par le scénariste Benoît Peeters et le dessinateur François Schuiten dont le premier tome a, à peu de chose près, mon âge.
Ce qui m'a perturbée dans ce premier tome, c'est que je n'ai pas réussi à déterminer si l'histoire se passait dans notre monde dans le futur ou bien dans un univers parallèle.
Il s'avère que c'est la deuxième option et que ceci est plus nettement plus clair dans les autres tomes.
Ce premier tome sert à planter le décor mais il soulève de nombreuses questions sans y apporter de réponse, j'ai eu l'impression que les auteurs étaient encore en train de créer l'univers de cette série, qu'ils tâtonnaient et ne s'étaient pas encore fixés sur le fond de l'histoire.
Après recherche, il s'avère effectivement que la cohérence de cet univers se bâtit au fur et à mesure des tomes avant de prendre définitivement forme.
Tout ceci m'a un peu dérangée, même si je dois reconnaître que l'intrigue finit par piquer la curiosité et que le twist final est tout simplement surprenant.
J'ai lu ce premier tome dans la version d'origine, j'ai trouvé que les dessins ainsi que les couleurs avaient quelque peu passé, cela donne un petit côté vieillot à la bande dessinée.
Mais le point fort du graphisme, c'est tout l'aspect architectural des deux cités dont il est ici question.
Xhystos est une cité art nouveau, où l'architecture mêle des poutres métalliques à la végétation; à l'inverse de la cité de Samaris dont l'architecture est de style renaissance et où les bâtiments usent et abusent de la technique du trompe-l’œil.
Il y a beaucoup de détails dans les dessins, à tel point que je suis souvent revenue sur des planches pour prendre le temps de les regarder plus attentivement.
Voilà une série des plus intrigantes dont le succès ne se dément pas plus de trente ans après sa parution.

Finalement "Les murailles de Samaris" a su éveiller ma curiosité, je n'hésiterai donc pas à l'occasion à découvrir les autres tomes de cette série fantastique.

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