vendredi 13 juillet 2018

Don’t worry, he won’t get far on foot de Gus Van Sant

       
     

Même après avoir failli mourir dans un accident de la route lors d’une nuit de beuverie avec son ami Dexter, John Callahan n’a pas la moindre intention d’arrêter de boire. Il finit pourtant par suivre une cure de désintoxication, soutenu par sa compagne et un mentor charismatique, et se découvre alors un don inattendu… Il crée des dessins à l’humour noir, satirique et insolent, qui lui vaudront un succès international dès leur publication dans la presse. En dessinant, Callahan découvre une nouvelle manière de voir la vie. (AlloCiné) 


Biopic signé Gus Van Sant, c’est la bande annonce qui m’a attirée vers ce film.
Et puis en principe Joaquin Phoenix est excellent dans ses interprétations.
Ce n’est pas tant la prestation des acteurs que je reproche à ce film, mais la réalisation en elle-même. Joaquin Phoenix est bon, mais il n’est pas éblouissant, idem pour Rooney Mara.
Celui qui tire à peu près son épingle du jeu est Jonah Hill, dans un rôle qui semble avoir été fait pour lui.
Et si les comédiens ne sont pas éblouissants, c’est pour ma part bel et bien à cause de la réalisation et de la mise en scène de Gus Van Sant complètement ratée.
Pourtant, ce n’est pas la première fois que ce réalisateur s’intéresse à la transposition à l’écran d’un fait réel.


Le découpage temporel est déjà chaotique, il est donc difficile de s’y retrouver ou de suivre le fil lorsque l’on passe d’un John Callahan alcoolique en fauteuil à un autre plus sobre pour le voir à l’époque où il marchait encore puis revenir à ses débuts en fauteuil.
C’est un peu comme cela pendant tout le film, j’aurai préféré une histoire présentée chronologiquement.
Là il y a trop de sauts dans le temps, je n’ai plus eu envie de me concentrer pour tout comprendre.
Idem pour le parcours de John aux alcooliques anonymes, tout son apprentissage est développé et puis vers la fin tout s’accélère et on tait au spectateur au moins trois des étapes.
La découverte du dessin par John est là aussi mal présentée, et au final n’occupe pas une si grande place que cela dans le film.
 Ses dessins sont drôles, cela ne ressort malheureusement pas tant que cela dans le film.
Il y a énormément d’humour noir dans ses dessins, et il fallait un sacré courage et une bonne dose d’autodérision pour les faire, dommage que cela ne transparaisse pas vraiment dans le film car le personnage de John est bien souvent à la limite du détestable.
Même si c’était le cas dans la vraie vie il n’était quand même pas que cela, j’ai l’impression que le film présente la personne sous son plus mauvais jour ou presque, pourtant j’ai réussi à entrevoir la réalité derrière le masque.
Et puis la mise en scène n’est pas franchement recherchée, trop sobre elle manque d’un petit quelque chose qui aurait pu rendre ce film beaucoup plus émouvant.


Je crains fort que "Don’t worry, he won’t get far on foot" ne soit pas allé bien loin dans le box-office, la faute à un manque total de relief et à une réalisation chaotique.

2 commentaires:

  1. J'ai bien fait de ne pas aller au ciné. La bande-annonce m'avait laissée dubitative.

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    1. C'est surtout mal mis en scène, de la part d'un réalisateur comme Gus Van Sant c'est décevant.

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