En coupant à travers champs pour aller porter le déjeuner à son père, Patricia rencontre Jacques. Elle a dix-huit ans, il en a vingt-six. Elle est jolie, avec des manières fines de demoiselle ; il est pilote de chasse et beau garçon. Un peu de clair de lune fera le reste à leur seconde rencontre. Il n'y aura pas de troisième rendez-vous : Jacques est envoyé au front. Patricia attendra un enfant de cette rencontre. Les riches parents du garçon crieront au chantage, Patricia et son père, le puisatier, auront seuls la joie d'accueillir l'enfant. Une joie que les Mazel leur envieront bientôt et chercheront à partager, car Jacques est porté disparu... (Allociné)
J'ai un avis assez partagé sur ce film.
Je trouve tout d'abord que c'est une bonne chose qu'il ait été fait, il est parfois nécessaire de remettre au goût du jour certains films des années passées (attention, je n'ai pas dit tous non plus).
En tout cas cela donne un coup de jeune au film de Marcel Pagnol et c'est plutôt une bonne chose.
L'histoire est simple mais jolie, avec, comme il était coutume de le faire à l'époque, une morale.
C'est une belle histoire qui laisse un peu à penser et qui nous montre une époque quelque peu révolu, mais avec des propos très justes.
Là où je ne suis pas d'accord c'est avec Daniel Auteuil derrière la caméra. Certes, il a voulu se faire plaisir et se retrouver un rôle à la hauteur de Ugolin et qui d'autre que Marcel Pagnol pouvait lui offrir un tel rôle ?
Et Daniel Auteuil acteur dans le film est très bon, il est à son niveau d'il y a plus de 20 ans lorsqu'il arrivait à rendre humain le personnage d'Ugolin.
Mais Daniel Auteuil aurait dû s'abstenir de passer derrière la caméra. Ce n'est absolument pas un coup de maître et cela dessert même le film, car il ne le guide jamais vraiment par sa mise en scène et il dirige les acteurs de façon désordonnée.
Kad Merad semble suivre les instructions du réalisateur et livre un jeu plutôt convenu, Astrid Berges-Frisbey, sans doute la révélation du film, donne parfois l'impression d'être bridée et de ne pas pouvoir s'exprimer librement devant la caméra, Sabine Azéma et Jean-Pierre Daroussin sont un peu trop exentriques et auraient dû être mieux encadrés, quant à Nicolas Duvauchelle il présente un jeu d'acteur résolument moderne, en cohérence avec l'un des buts du film mais qui fait tâche au milieu du jeu désarticulé des différents acteurs.
Il n'y a pas, à mon sens, de réelle mise en scène, et le réalisateur semble filmer les scènes un peu comme elles viennent, sans trop chercher à les lier les unes aux autres.
En conclusion, c'est un film plutôt sympathique à voir mais dont la réalisation n'aurait pas dû être faite par Daniel Auteuil.
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