vendredi 28 août 2015

Le chat du rabbin de Joann Sfar et Antoine Delesvaux



Alger, années 1920. Le rabbin Sfar vit avec sa fille Zlabya, un perroquet bruyant et un chat espiègle qui dévore le perroquet et se met à parler pour ne dire que des mensonges. Le rabbin veut l'éloigner. Mais le chat, fou amoureux de sa petite maîtresse, est prêt à tout pour rester auprès d'elle... même à faire sa bar mitsva ! Le rabbin devra enseigner à son chat les rudiments de loi mosaïque ! Une lettre apprend au rabbin que pour garder son poste, il doit se soumettre à une dictée en français. Pour l'aider, son chat commet le sacrilège d'invoquer l'Eternel. Le rabbin réussit mais le chat ne parle plus. On le traite de nouveau comme un animal ordinaire. Son seul ami sera bientôt un peintre russe en quête d'une Jérusalem imaginaire où vivraient des Juifs noirs. Il parvient à convaincre le rabbin, un ancien soldat du Tsar, un chanteur et le chat de faire avec lui la route coloniale... (AlloCiné)


Jusqu’alors, je n’avais lu que les deux premiers tomes de la bande dessinée, je me suis donc lancée dans son adaptation en dessin animé.
L’histoire est fidèle aux deux premiers tomes (pour le reste je ne peux pas dire car pas lu) mais je me suis ennuyée vers le milieu.
En effet, ça démarre bien et ça cale au milieu, ça perd en humour, le chat devient moins drôle alors que jusque-là ses remarques étaient savoureuses de justesse et de finesse, mais ça finit par manquer de rythme, ça s’éternise dans le désert et ça se finit en queue de poisson (ironique quand le personnage principal est un chat).


Les premières remarques du chat (oui, il parle, il a mangé un perroquet) sont justes, notamment ses questionnements sur la religion, mais vers le milieu du film le chat ne fait plus qu’enfoncer des portes ouvertes, il n’apporte plus rien à l’histoire et aux personnages qui l’entourent.
Et entre nous, je n’ai pas du tout aimé l’animation, pas très réussie à mon goût, et par ricochet les traits de dessins (alors qu’ils ne m’avaient pas gêné au cours de ma lecture).
Je préfère nettement la bande dessinée à son adaptation, ce sont deux domaines bien différents et Joann Sfar a pour moi raté l’adaptation de sa bande dessinée.
Il a sans doute voulu être trop fidèle à l’histoire et aux dialogues d’origine et a oublié d’insuffler un rythme aux images, ce qui n’est pas problématique pour une bande dessinée mais beaucoup plus pour un film d’animation.


"Le chat du rabbin" est un dessin animé médiocre à mes yeux, une adaptation ratée, et j’ai connu Joann Sfar bien plus inspiré.

L’animation ne m’a pas convaincue, je continuerai plutôt à découvrir la bande dessinée.

mardi 25 août 2015

Top Ten Tuesday #115


Le Top Ten Tuesday (TTT) est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.

Ce rendez-vous a été créé initialement par The Broke and the Bookish et repris en français par Iani.

Les 10 livres qui vous ont exaspéré, fait lever les yeux au ciel.

1) "Madame Bovary" de Gustave Flaubert
2) "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" de Jonas Jonasson
3) "Prédateur" de Maxime Chattam
4) "Les enfants du capitaine Grant" de Jules Verne
5) "Tintin en Amérique" de Hergé
6) "Tintin au Congo" de Hergé 
7) "Le petit rat de l'opéra" de Claude Izner
8) "Charlotte" de David Foenkinos
9) "Le cercle des femmes" de Sophie Brocas
10) "Impossible de grandir" de Fatou Diome

lundi 24 août 2015

Cartoville Florence Edition 2011


D'ordinaire, j'aime les Cartoville et je les utilise beaucoup.
Étrangement pour Florence je m'en suis peu servie la première fois, et idem la seconde fois.
Sans doute est-ce parce que la ville est assez concentrée et qu'il est facile de s'y retrouver, le découpage par quartier perd un peu de son intérêt (hormis pour avoir un zoom précis sur le quartier visité et toutes les curiosités à y voir), d'autant plus que pour faciliter le transport j'ai eu recours au Lonely Planet qui prend moins de place dans un sac (mais en contrepartie on s'arrache un peu plus les yeux pour lire un plan).
J'ai bien essayé de le sortir le premier jour, mais je me suis vite rendue compte que j'allais facilement me repérer (ce qui est en soi relève de l'exploit, ou alors j'ai beaucoup progressé) et très vite j'ai retrouvé la ville et ses rues telles que je les avais laissées il y a quelques années.
Quand on connaît une ville on s'y repère mieux et plus facilement, et un Cartoville n'est peut-être plus indispensable (ne voyageant pas seule je m'étais aussi dit que je pouvais le prêter à mon amie si elle souhaitait partir vagabonder seule).

Je recommande tout de même ce guide pour des voyageurs qui s'y rendent pour la première fois et/ou qui n'ont pas envie de s'encombrer de plusieurs guides de voyage.
Il offre l'alternative aux Routard et Lonely Planet en permettant de se déplacer, de repérer les points d'intérêt et les musées, par contre sachez qu'il est très léger au point de vue restauration.

samedi 22 août 2015

Les femmes du Bus 678 de Mohamed Diab



Fayza, Seba et Nelly, trois femmes d’aujourd’hui, aux vies totalement différentes, s’unissent pour combattre le machisme impuni qui sévit au Caire dans les rues, dans les bus et dans leurs maisons. Déterminées, elles vont dorénavant humilier ceux qui les humiliaient. Devant l’ampleur du mouvement, l’atypique inspecteur Essam mène l’enquête. Qui sont ces mystérieuses femmes qui ébranlent une société basée sur la suprématie de l’homme ? (AlloCiné)

"Les femmes du bus 678" ne reprend ni plus ni moins que des faits réels.
Il aura fallu attendre 2008 pour qu’une femme porte plainte contre l’homme qui l’avait agressée sexuellement et réussisse à le faire condamner.
Mais porter une telle accusation dans un pays comme l’Egypte c’est prendre beaucoup de risques : celui de ne pas être crue, d’être abandonnée par tous à commencer par sa famille, c’est subir les pressions des autres qui cherchent à minimiser l’incident, bref, c’est un parcours du combattant.
Et c’est ce combat que relate le film à travers trois femmes d’aujourd’hui : la jeune Nelly qui se fera agresser et osera porter plainte, Fayza la femme mariée et voilée qui subit tous les jours ces agressions dans le bus sans rien dire jusqu’au jour où elle en a assez et décide de se venger, et enfin Seba, la femme issue d’un milieu aisé qui ne s’est jamais remise d’une agression sexuelle et qui a quitté son mari et lutte désormais en sensibilisant les femmes à parler de ses agressions et à ne plus se laisser faire.


Le harcèlement sexuel en Egypte n’est plus un sujet tabou, enfin presque plus.
Je revois encore un reportage d’Envoyé Spécial qui abordait ce sujet, le dégoût, la révolte qui m’ont envahie de voir ces femmes victimes d’attouchements voire plus de la part d’hommes qui n’hésitent pas à les traquer comme des bêtes et qui agissent en toute impunité, profitant des mouvements de foule pour entrer en contact avec leurs proies.
C’est un peu tout cela que j’ai vu dans ce film, sauf que cette fois-ci il était réalisé par un homme, un Egyptien, et non par des Européens.
Le pari était risqué de réaliser un film de femmes par un homme, mais Mohamed Diab ne porte à aucun moment un regard accusateur sur ses héroïnes, il se contente de rapporter les faits, sans chercher à les minimiser mais bien à les rapporter de façon crue et sans complexe.
L’autre atout de ce film, c’est que le réalisateur a bien su retranscrire à l’écran que ce n’est pas la religion Musulmane qui est la cause de tels comportements, mais bien des problèmes économiques.
Pour ceux qui voudraient faire des raccourcis religieux, mieux vaut passer votre chemin et ne pas prendre le problème par le mauvais bout de la lorgnette.
Et il en va de même pour le mari qui refuse de voir sa femme après qu’elle ait été agressée, c’est le côté traditionnel qui ressort, il ne doit rien arriver à ta femme, ce n’est pas dans l’ordre des choses.
En tant que femme, j’ai été énormément touchée par ce film et l’histoire qu’il raconte.
Oui c’est révoltant et inacceptable que des femmes soient réduites à des objets que l’on peut caresser, tripoter et manipuler sans être inquiété le moins du monde.
Et oui, j’ai trouvé admirable et extrêmement courageux la révolte de ces trois femmes et le combat dans lequel elles se lancent.
Quant aux actrices, leur jeu est tout simplement magnifique, elles m’étaient totalement inconnues jusqu’alors mais renseignements pris, Bushra Rozza qui interprète Fayza est dans le civil une chanteuse très populaire en Egypte qui n’a pas hésité à se grimer pour le rôle, à tel point que beaucoup de personnes ne l’ont pas reconnue sur l’affiche du film.


"Les femmes du bus 678" fait partie de ces films militants qu’il est nécessaire de voir au moins une fois, ne serait-ce que pour élargir ses horizons cinématographiques mais surtout pour l’histoire qu’il raconte et la formidable interprétation de ces trois actrices.

mercredi 19 août 2015

Quelques jours à Budapest - Les musées

Il y a beaucoup plus de musées que cela à Budapest, je vais juste présenter les quelques-uns que j’ai visités au cours de mon séjour.

Basilique Saint-Etienne

De style Néo-Renaissance, la construction de cette basilique a commencé en 1851 pour s’achever en 1906.
Si l’extérieur est remarquable, l’intérieur l’est tout autant.
La montée à la coupole permet d’avoir une vue plongeante sur Pest et l’avenue Andrássy Út, ainsi que sur le Danube, Buda avec la Citadelle, le château, le Bastion des Pêcheurs et l’église Saint-Mathias.


Musée National Hongrois

Ce musée est consacré à l’histoire de la Hongrie, du Paléolithique jusqu’à la chute du Communisme.
C’est également des marches de ce monument qu’est partie la Révolution Hongroise de 1848.
Budapest est une ville riche en histoire, a été fortement marquée par la Seconde Guerre Mondiale ainsi que le Communisme, régime qui a pris fin en 1989, il n’y a pas si longtemps que cela.
Le musée se visite par ordre chronologique, je l’ai trouvé très intéressant et surtout une bonne entrée en matière pour ma première journée dans cette ville.


Hospital in the Rock

Il s’agit ici de visiter l’hôpital créé dans les cavernes sous le château de Buda dans les années 30 et qui a été utilisé pendant la Seconde Guerre Mondiale, particulièrement pendant le siège de la ville en 1944-45.
Entre 1958 et 1962, l’hôpital a été agrandi avec des salles servant à la décontamination en cas d’attaque nucléaire pendant la Guerre Froide.
C’est en 2008 que le musée a ouvert ses portes, les visites sont uniquement guidées et se font en plusieurs langues (dont le Français) pour une durée d’une heure.
Le visiteur est promené dans le labyrinthe qu’est l’hôpital et ses diverses utilisations selon les époques sont illustrées par du matériel d’époque encore en place et de nombreux mannequins de sire.
Cette visite est très intéressante, peu ordinaire, et permet de mieux se rendre compte des conditions de vie durant le siège de la ville en 1944-45.
Je n’étais pas partie pour faire cette visite au départ mais je ne regrette pas de l’avoir fait, c’est un musée en dehors des sentiers battus qui vaut le coup d’œil.




Eglise Saint-Mathias

De style Gothique/Néo-Gothique, la construction de cette église a débuté en 1255 pour s’achever en 1896 (vaste campagne de restauration).
Elle a notamment servi de cadre au couronnement de Mathias Corvin (1458-1490).
Située au niveau du Bastion des Pêcheurs (je vous invite d’ailleurs à ne pas vous y rendre en bus mais à pied afin d’emprunter le magnifique escalier y donnant accès), cette église est très jolie,  d’extérieur (les toits sont du style Sécession) comme d’intérieur.



Galerie Nationale Hongroise

Cette galerie d’art est située dans le château de Buda et met en avant des artistes Hongrois d’époques différentes.
Les salles sont vastes et pas surchargées d’œuvres, ce musée est agréable à visiter et m’a permis de découvrir des peintres Hongrois jusque-là inconnus.
A mon avis, ce musée fait partie des incontournables à Budapest.




Grande Synagogue

Cette synagogue est considérée comme la plus grande d’Europe et la deuxième plus grande du monde.
Construite dans le style Mauresque entre 1854 et 1859, elle se visite par petit groupe (plusieurs langues sont disponibles), je vous incite vivement à le faire ainsi plutôt que par vos propres moyens, vous avez en même temps l’histoire de la Synagogue qui est un lieu particulièrement émouvant.
En effet, elle a été endommagée pendant la Seconde Guerre Mondiale par le parti pro-nazie des Croix-Fléchés, a servi comme base pour la radio allemande et comme écurie, et le ghetto de Budapest fut établi tout autour de cet établissement.
Elle abrite le Parc de Mémoire Raoul Wallenberg et le Mémorial des Martyrs Juifs Hongrois, ainsi qu’un mémorial pour tous les "Justes parmi les Nations".
C’était la première fois que j’entrais dans une synagogue, celle-ci est tout simplement merveilleuse.



Parlement Hongrois

De style Néogothique, son architecte était Imre Steindl et sa construction a duré de 1885 à 1904.
Seule une partie du Parlement se visite, mais l’agencement intérieur est identique d’un côté comme de l’autre.
Vous pouvez y admirer la Couronne de Saint-Etienne précieusement gardé, ainsi que des pièces magnifiques.
J’ai trouvé la visite guidée un peu trop courte à mon goût et le groupe un peu trop nombreux, mais l’ensemble vaut le coup d’œil.



Musée Ethnographique

Ce musée permet de faire connaitre les modes de vie traditionnels des populations vivant en Hongrie.
Le cadre est très beau et le musée intéressant, avec beaucoup d’engins, de reproductions, de costumes, et d’explications sur les coutumes et les modes de vie.


Opéra National Hongrois

Construit dans le style Néo-Renaissance, ce bâtiment est somptueux d’extérieur et la visite guidée (disponible en plusieurs langues) est intéressante.
Il faut savoir que l’auditorium possède la troisième meilleure acoustique d’Europe après La Scala de Milan et l’Opéra Garnier à Paris.
J’ai beaucoup aimé cette visite que j’ai même trouvée plus complète que celle de l’Opéra Garnier que j’ai fait quelques temps plus tard.
C’est assez rapide et ça mérite le coup d’œil.


Zoo de Budapest

Ce zoo est l’un des plus vieux d’Europe et se caractérise par des bâtiments de style Sécession (la porte principale, la Serre, la Maison des éléphants).
Endommagé au cours de la Seconde Guerre Mondiale, il a été rebâti sur le modèle du zoo de Vincennes et s’articule autour de deux grands rochers et d’un lac.
Comme pour le zoo de Schönbrunn, le visiteur accède dans certains bâtiments directement ou presque aux animaux (maison Australienne, maison de Madagascar).
Ce zoo possède beaucoup de fauves et un grand espace pour les grands singes, gorilles (espace actuellement en travaux, les gorilles sont confinés à l’intérieur du bâtiment) et orangs-outangs.
J’aime assez visiter les zoos, surtout s’ils sont anciens avec un certain cachet.
Clairement je l’ai trouvé moins intéressant que celui de Schönbrunn, il est très vieux et les animaux sont bien trop entassés à mon goût, mais la promenade est agréable d’autant qu’il fait aussi office de jardin botanique.


Maison de la Terreur

C’est l’un des musées Hongrois les plus récents qui retrace l’histoire des dictatures successives qu’a connu la Hongrie au cours du 20ème siècle.
Il rend aussi hommage à toutes les personnes qui y ont été emprisonnées, torturées et exécutées.
Car le musée est bel et bien situé dans le bâtiment qui après avoir été le siège du Parti des Croix Fléchées jusqu’en 1944 a ensuite été transformé sous le régime de la République populaire de Hongrie (i.e. le communisme) en quartier général de la police communiste, l’AVH.
La visite respecte un parcours chronologique (et aborde également l’insurrection de Budapest de 1956 ainsi que la chute du communisme en 1989) et s’achève par les caves du bâtiment, dans les cellules des prisonniers politiques.
Jamais je ne m’étais sentie aussi mal dans un musée, l’ambiance est lourde et dès l’entrée le ton est donné.
Ce musée donne un aperçu faisant froid dans le dos de ce qu’était réellement le régime communiste, à grand renfort de témoignages filmés et diffusés en boucle, d’objets de l’époque ou de reconstitutions de salles.
C’est un musée moderne, particulièrement bien pensé et bien fait, qui offre dans chaque salle une notice explicative en Hongrois ou en Anglais sur une époque bien précise ou le fonctionnement du régime communiste.
A tous ceux que l’idéologie communiste fait encore rêver, je vous incite vivement à y aller, vous n’y verrez que l’envers du décor, et toutes les personnes qui en ont été victimes.
Je ne connaissais que les aspects courants du communisme, j’en ai appris beaucoup plus grâce à cette visite, et j’ai réellement pris conscience que la fin de cette époque n’était finalement pas si lointaine que cela.



Cimetière Kerepesi

Dans ce cimetière se côtoient de modestes tombes et des monuments plus imposants, mais c’est un lieu très végétal dans lequel il est agréable de se promener.
Il dispose de trois mausolées construits pour Lajos Batthyány, Ferenc Deák et Lajos Kossuth, de tombes de personnalités Hongroises ou d’illustres inconnus et de quelques lieux pour rendre hommage aux victimes des répressions.
C’est une promenade très agréable à faire.


Musée des Arts Décoratifs

Ce bâtiment de style Art Nouveau a été construit par Ödön Lechner et Gyulia Pártos, il est aussi beau d’extérieur (décoré de plaques de céramique encastrées dans le mur) que d’intérieur (est n’est pas sans rappeler le style Espagnol).
Le fond de ce musée est tellement important qu’il est présenté au public des expositions temporaires qui changent tous les 2/3 ans.
Le parcours de visite est simple et rapide, mais les meubles et objets de décoration exposés sont tout simplement splendides.



Je souhaitais vivement visiter le Musée des Beaux-arts, malheureusement celui-ci est actuellement fermé (pour plusieurs mois encore) pour cause de restauration.
Certaines œuvres sont visibles à la Galerie Nationale Hongroise durant les travaux.
Je n’ai pas non plus eu le temps (et forcément une grande envie) d’aller au Memento Park où l’on peut y admirer les anciennes statues soviétiques.


Vous avez ainsi quelques idées d’endroits à visiter si vous comptez vous rendre à Budapest.

mardi 18 août 2015

Top Ten Tuesday #114


Le Top Ten Tuesday (TTT) est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.

Ce rendez-vous a été créé initialement par The Broke and the Bookish et repris en français par Iani.

10 réécritures de contes préférés
  
Je ne vais pas forcément parler de livres lus car cela ne me revient pas tout de suite.
D'ailleurs, la liste n'est pas très longue.

1) "Enchantement" d'Orson Scott Card
2) "Le roman de la belle et la bête" de Bernard Simonay
3) "Barbe bleue" d'Amélie Nothomb
 

lundi 17 août 2015

Lonely Planet Florence Itinéraires Edition 2011


Ce n'est plus un secret, j'aime beaucoup le Lonely Planet et quand il se décline aussi en itinéraires je n'hésite jamais à l'acheter.
Je vais être honnête : je ne m'en suis pas vraiment servie pour mes itinéraires de promenades dans Florence, tout simplement parce que ceux proposés correspondaient à ceux que j'avais prévus, comme quoi les grands esprits se rencontrent.
Par contre, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce guide qui propose en plus de très belles esquisses de Florence et de quelques-uns de ses habitants célèbres.
Le contenu est très riche et si je reproche à la version poche du Lonely Planet d'être pauvre en détails historiques, ce guide a permis de satisfaire ma curiosité à de nombreuses reprises et à répondre aussi à quelques questions (par exemple sur l'étrange numérotation des bâtiments dans les rues).
Ce guide permet de mieux appréhender les lieux visités dans la journée ou dans la suivante, il regorge d'anecdotes et a vraiment été conçus dans un esprit pour faire revivre la Florence de la Renaissance pour les visiteurs.
A la place de photographies ce sont des illustrations façon aquarelles et j'ai également beaucoup aimé cette singularité.
Ce guide propose des itinéraires thématiques sortant des sentiers battus et qui permettent de découvrir ou de redécouvrir différemment la ville de Florence, pour des personnes qui souhaitent la vivre plus comme des Florentins que des touristes.

Ce guide a été un coup de cœur et je ne peux que le recommander.
Il ne faut pas le voir comme un superflu mais plus comme un complément à la fois historique et divertissant qui offre une autre vision de Florence.

samedi 15 août 2015

Les adieux à la reine de Benoît Jacquot



En 1789, à l’aube de la Révolution, Versailles continue de vivre dans l’insouciance et la désinvolture, loin du tumulte qui gronde à Paris. Quand la nouvelle de la prise de la Bastille arrive à la Cour, le château se vide, nobles et serviteurs s’enfuient… Mais Sidonie Laborde, jeune lectrice entièrement dévouée à la Reine, ne veut pas croire les bruits qu’elle entend. Protégée par Marie-Antoinette, rien ne peut lui arriver. Elle ignore que ce sont les trois derniers jours qu’elle vit à ses côtés. (AlloCiné)


Voilà un film concentré sur une courte période : trois jours, mais trois jours qui marqueront à jamais l’Histoire puisque précédant la prise de la Bastille et le début de la Révolution Française.
Sidonie Laborde est la lectrice de Marie-Antoinette, une reine et une femme qui la fascine.
Des évènements extérieurs, elle n’en a cure, seul compte pour elle de faire plaisir à la reine.
Si seulement elle savait que d’ici peu elle va devoir quitter cette reine et lui dire adieu.


D’ordinaire, la Révolution Française est montrée du point de vue du peuple.
Ici, c’est uniquement de celui de la noblesse et plus particulièrement de la Cour de Versailles.
D’ailleurs, je félicite Benoît Jacquot qui n’a pas hésité à filmer réellement à Versailles et non dans une reconstitution.
Certes ce n’est pas le même prix, mais le rendu à l’écran est authentique.
Il y a beaucoup de femmes et peu d’hommes dans ce film, ils ne sont pas importants, ils n’agissent pas, ils ne réalisent pas encore ce qui va leur arriver.
Il y a tout d’abord le personnage rugueux et mystérieux de Sidonie Laborde, interprété avec brio par Léa Seydoux.
Cette femme, c’est ce que l’on appelle aujourd’hui une groupie, elle vit sa vie par procuration prête à tout sacrifier pour l’amour aveugle et démesuré qu’elle porte à son idole, la reine Marie-Antoinette.
Il y a ensuite la reine, interprétée par une Diane Krüger très inspirée, qui n’a pas vraiment cure de sa lectrice mais qui par contre porte un amour démesuré à son amie Gabrielle de Polignac, interprétée par Virginie Ledoyen que j’ai retrouvée enfin dans un bon rôle.
Et qui est prête à tout pour sauver son amie des temps sombres qu’elle voit venir.
Car la reine est bien plus consciente que le roi que ceci n’est que le début d’une période trouble et que le pire est non seulement à craindre mais aussi à venir.
Et pour orchestrer le ballet des dames de compagnie, il y a Madame Campam, interprétée par Noémie Lvovsky.


J’aime beaucoup le principe de cette histoire et les personnages, sur une césure qui marque la fin d’une époque et le début d’une nouvelle qui reste un mystère.
Outre le choix judicieux des actrices, il y a la mise en scène de Benoît Jacquot, tout simplement admirable, magnifique, avec l’utilisation importante de la technique de caméra portée, et extrêmement esthétique.


"Les adieux à la reine" est un très beau film de benoît Jacquot passé un peu trop inaperçu au moment de sa sortie qui vaut à la fois pour l’histoire mais également la mise en scène et le jeu des actrices.





vendredi 14 août 2015

Lonely Planet Florence en quelques jours Edition 2014


Un guide tout en couleurs, concis et complet pour découvrir Florence en quelques jours. Tous les principaux sites décryptés : Duomo, Piazza della Signoria, Ponte Vecchio, jardins Boboli, Galeria de l’Uffizi, Galeria dell’ Accademia, Palazzo Pitti. De nombreuses suggestions d’itinéraires thématiques : artisanat dans l’Oltrarno, vie nocturne dans Santa Croce, jardins à Boboli et San Miniato, etc. Un focus sur la gastronomie florentine (bistecca alla fiorentina, truffes), les restaurants les plus authentiques, et l’art de vivre de la capitale toscane avec les célèbres enoteche (bars à vins). Des encadrés pour mieux comprendre l’histoire de la Toscane (les Médicis, la Renaissance) et les traditions locales (la passegiatta, les tripes, la mode florentine). Un chapitre Excursions pour explorer les environs de Florence (Pise, Fiesole, le Chianti, Lucques, Sienne, San Gimignano…), et un plan détachable de la ville pour toujours trouver son chemin. (Lonely Planet)

Voilà un très bon guide complémentaire au Routard, mon seul regret étant qu'il n'existe pour cette ville qu'en format de poche et non en édition plus complète comme cela est le cas pour Rome ou Venise par exemple.
Certes, il est pratique, il se met facilement dans la poche ou dans un sac, mais il ne contient aucune partie sur l'histoire de la ville, de la Toscane, des grandes familles, de la Renaissance, et c'est quelque peu regrettable pour une ville comme Florence (les encadrés ne m'ont pas suffi).
A noter qu'il existe bien un Lonely Planet en grand format, mais consacré à l'intégralité de la Toscane, j'ai trouvé le format et le prix peu rentable.
Si ce petit guide au contraire du Routard ne détaille pas le contenu des musées, il est synthétique sur tous les points importants à voir, est découpé par quartier et contient à chaque fois un plan détaillé du quartier que reprend tous les points d'intérêt à y voir (musées, restaurants, boutiques, etc.), et ça, j'ai énormément apprécié.
J'ai surtout énormément apprécié les adresses de restaurants, précisant à chaque fois le type de cuisine (toscane, florentine, italienne), ainsi que des enoteche, je n'ai utilisé que ce guide pour chercher où manger et à chaque fois l'amie qui m'accompagnait et moi avons été ravies par le contenu de notre assiette et/ou de notre verre.
Ce guide donne également de très bonnes adresses pour les glaciers, il est très bien conçu pour les ventres sur pattes qui vont aussi en Italie pour bien manger (et bien boire) et pas uniquement s'emplir les yeux de toutes les beautés de ce pays.
L'autre avantage par rapport au Routard, c'est que ce guide consacre des parties aux villes voisines de Florence, comme Pise ou Sienne, avec à chaque fois un plan détaillé de la ville.
Et ça a été extrêmement précieux à Sienne, à la fois pour se déplacer mais aussi pour déjeuner.

Complémentaire au Routard, ce guide Lonely Planet est à mon avis indispensable pour une visite culturelle et gastronomique de Florence.

mercredi 12 août 2015

Quelques jours à Budapest - Les thermes

Les bains, c’est une véritable institution à Budapest et il serait fort regrettable d’aller dans cette ville sans en faire au moins un.
Pour ma part j’ai décidé d’en faire trois, les plus beaux sont très certainement les Bains Széchenyi bien que j’ai été légèrement déçue en y allant car la grande piscine extérieure était vide, en travaux, que cela n’était précisé ni sur le site internet ni à l’entrée et que le prix, lui, restait le même (car je n’y allais pas que pour poser mes fesses dans les bains à 36°C mais aussi pour nager) (et oui, j’y ai bien vu des Hongrois venir faire trempette tout en jouant aux échecs).
Inutile de vous inquiéter si vous lisez que les affaires sont déposées dans des casiers dont il faut impérativement retenir le numéro qui est différent de celui indiqué sur le bracelet qui vous est remis, désormais tous les établissements sont équipés de bracelets électroniques et si vous avez oublié votre numéro il vous suffit de le biper à une borne pour le retrouver.
Les trois établissements que j’ai pu faire sont très propres, et je ne sais si je dois attribuer ces mérites aux qualités des eaux mais mes douleurs aux pieds ont disparu (un jour je vous raconterai comment je me suis abîmée les pieds à Rome – une tendinite à chaque pied – ce qui m’a amené à me faire faire des semelles orthopédiques pour diminuer les douleurs et continuer à crapahuter partout), et les quelques émanations de souffre des eaux ont été bénéfiques pour ma sinusite chronique.
Je n’ai pas testé mais il y aussi la possibilité de réserver et de payer des massages à l’entrée de chaque établissement.


Tout le monde ne va pas aux bains pour y faire trempette et s’y amuser, le sous-sol de Budapest est riche d’une eau chaude pleine de minéraux, ainsi les thermes ont aussi un but curatif (articulations, rhumatismes etc.).
Les premiers thermes datent de l’Antiquité romaine, c’est dire depuis combien de temps cette ville a acquis sa réputation de ville thermale.

Pour les bains Turcs, vous avez le choix entre les thermes Király et les thermes Rudas.
Ils sont structurés autour d’une piscine octogonale coiffée d’une coupole.



Les thermes Lukács sont d’origine Turque et ont été restructurés à la fin du 19ème siècle. Ils sont considérés depuis les années 1950 comme un lieu de rencontre du milieu intellectuel et des artistes Budapestois.



Les thermes Gellért sont de style Art Nouveau, ils ont été ouverts en 1928 et sont situés dans l’un des plus beaux hôtels de Budapest, au pied du Mont Gellért.
Outre la qualité des eaux, ils valent le détour pour la somptueuse architecture intérieure et pour la piscine à vagues en plein air.




Enfin, les thermes Széchenyi ont été construits entre 1900 et 1913 dans le style Néo-Renaissance (1927 pour les piscines en extérieur).
C’est le plus grand complexe thermal de Budapest, le seul situé à Pest, et l’un des plus grands complexes de baignade d’Europe.





J’espère vous avoir donné envie d’aller vous prélasser quelques heures dans l’un des établissements thermaux de Budapest ! 

mardi 11 août 2015

Top Ten Tuesday #113


Le Top Ten Tuesday (TTT) est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.

Ce rendez-vous a été créé initialement par The Broke and the Bookish et repris en français par Iani.

10 livres qu'on a prêtés et qui ne nous ont jamais été rendus

Fort heureusement il n'y en a pas 10 mais malheureusement quelques-uns.

1) "Le parfum de la dame en noir" de Gaston Leroux;
2) "L'homme invisible" de H.G Wells;
3) "Dix petits nègres" d'Agatha Christie.

lundi 10 août 2015

L'affaire Rachel Singer (The Debt) de John Madden



En 1965, trois jeunes agents du Mossad -Rachel Singer, David Peretz et Stephan Gold- orchestrent la traque et la capture du tristement célèbre "chirurgien de Birkenau" dans le but de le transférer en Israël où il sera jugé pour ses crimes passés. Mais le détenu tente de s’enfuir et la mission s’achève avec la mort du criminel nazi dans les rues de Berlin-Est. Les trois agents rentrent en Israël où ils sont accueillis en héros.
30 ans plus tard, Rachel est toujours célébrée dans son pays comme un modèle de dévouement et de courage. Et sa fille publie un livre qui relate toute la mission du trio, de l’identification à l’enlèvement, puis à la séquestration du médecin nazi à l’ombre du Mur de Berlin. Mais bien des choses se sont passées depuis. Rachel et Stephan ont été mariés et ont divorcé. Et David n’est toujours pas en paix avec lui-même ni avec Rachel. Un sentiment de doute et d’incertitude plane sur le trio.
Quand Stephan révèle à Rachel l’existence d’un vieil homme en Ukraine qui prétend être le véritable "chirurgien de Birkenau", la possibilité d’une compromission lors de la mission à Berlin-Est et d’un secret qui durerait depuis 30 ans émerge soudain. Rachel reprend le chemin de l’Europe de l’Est. Hantée par ses souvenirs, elle va devoir affronter les traumatismes du passé et enfin s’acquitter de la dette qu’elle a contractée tant d’années auparavant. (AlloCiné)


Qu’est-ce qu’il est bavard ce résumé et qu’est-ce qu’il en dit trop sur l’intrigue du film !
Passons sur ce détail pour s’attarder plus particulièrement sur le film.
Tout d’abord, il s’agit du remake d’un film Israélien de 2007 : "La dette", d’Assaf Bernstein.
Je n’avais entendu parler ni de l’un de l’autre au moment de leur sortie, c’est à l’occasion de la diffusion de "L’affaire Rachel Singer" à la télévision que j’ai pu le voir.
C’est un bon film d’espionnage cohérent, qui s’inspire d’une opération célèbre du Mossad qui échouât à capturer Josef Mengele, le cruel médecin d’Auschwitz-Birkenau, qui participât au gazage de déportés et réalisât des expérimentations médicales sur des victimes de la Shoah.


Le scénario comporte de nombreux rebondissements dont certains sont même inattendus, il ne faut pas forcément se fier aux images que l’on voit, c’est tout ce que je peux en dire.
Le film est constitué de situations présentes et de flashbacks sur l’opération faite par trois agents du Mossad dans Berlin Est.
La reconstitution de cette ville dans l’après-guerre est particulièrement bien faite, les images sont plutôt sombres et noires, en totale adéquation avec le scénario et l’humeur des personnages.
Car au-delà de cette histoire d’espionnage, la véritable réussite de ce film c’est de laisser transparaître les émotions des personnages rongés par la culpabilité et le poids du secret qu’ils traînent avec eux depuis 30 ans.
Les personnages, à commencer par Rachel Singer, sont tous habités de sentiments complexes, ils sont plutôt renfermés, secrets, ils donnent l’impression d’être là sans l’être tout à fait, de vivre tout en ayant une partie d’eux-mêmes morte.
Et cela ne tient pas qu’à leur situation à la sortie de la guerre où certains comme David ont perdu toute leur famille dans les camps de la mort.
C’est autre chose qui les ronge de l’intérieur et occupe leur esprit, un secret qu’ils ont gardé pendant 30 ans et qui menace aujourd’hui d’exploser à la face du monde.
Les acteurs se sont vraiment mis dans la peau de leur personnage et ils arrivent très bien à retranscrire les émotions à l’écran.
Maintenant, je trouve aussi que ce film souffre de quelques faiblesses, à commencer par une fin un peu trop ouverte.
Le réalisateur a ouvert la boîte de Pandore mais sans en assumer les conséquences et sans les montrer à l’écran.
C’est un peu dommage, le film s’arrête presque en plein vol.
Ensuite, si j’ai trouvé les acteurs particulièrement bons, notamment Jessica Chastain et Helen Mirren dans le rôle de Rachel Singer jeune / âgée, j’ai remarqué qu’hormis pour ce personnage il y avait trop de différences physiques entre les acteurs les incarnant jeunes et plus âgés.
Limite les acteurs interprétant David et Stephan jeunes font plus vieux que les suivants.
Ça manque de cohérence dans le casting et j’ai trouvé que ça se voyait à l’écran.



Il n’en demeure pas moins que "L’affaire Rachel Singer" est un bon film d’espionnage à rebondissements qui mérite d’être vu au moins une fois, ne serait-ce que pour le jeu de Jessica Chastain.