vendredi 24 décembre 2010

Bad Dog d'Elisa Vix


Un vent de panique souffle dans la bonne ville de Soissons, le spectre de la bête du Gévaudan s'y profile car une mystérieuse épidémie sévit : des femmes sont égorgées. Le lieutenant Thierry Sauvage, la quarantaine séduisante, va se frotter à cette affaire où le meurtrier manie des armes bien singulières. S'embourbant dans les fausses pistes malgré l'aide de sa fidèle Joana, gérant tant bien que mal la garde de son fils Victor et se demandant s'il n'est pas en train de prendre un sérieux coup de vieux, il parviendra in extremis à démasquer le coupable et à percer le secret de sa nouvelle et glaciale collègue, le lieutenant Laure Bettinger. (Source Odin Editions)

J'ai lu le livre juste après avoir vu son adaptation en téléfilm.
Ce n'est pas mal du tout, l'histoire est plutôt originale, bien menée, avec des rebondissements jusqu'à la fin et une intrigue bien ficelée.
Le personnage du lieutenant Thierry Sauvage est complètement antipathique, j'avais rarement lu un tel personnage, il est au sommet de l'égoïsme, du machisme, de la désinvolture.
Là où l'auteur a joué finement, c'est que ce personnage est pourtant moteur dans la résolution de l'intrigue et sert surtout à mettre en avant les personnages féminins qui gravitent autour de lui, à commencer par Joana et la mystérieuse Laure Bettinger.
L'intrigue est tout de même un peu classique et le défaut de ce livre est sa résolution.
En effet, le dénouement est un peu trop tiré par des ficelles et il y a une grosse coïncidence qui vient gâcher l'histoire.
Pour le coup, j'ai trouvé que le scénario du téléfilm avait été mieux écrit, notamment en ce qui concerne la fin.
A part ce point, j'ai bien aimé ce livre et la découverte de cette auteur, je pense lire les autres livres mettant en scène le lieutenant Sauvage, car malgré ses défauts il crée une dynamique dans l'histoire.
Et puis les histoires se passent à Soissons, ça change de la traditionnelle équipe de police à Paris.

Le sursis Tome 2 de Jean-Pierre Gibrat


Un village de l'Aveyron dans les années quarante. Julien Sarlat qui passe pour mort assiste de sa cachette à l'activité cachée des réseaux de Résistance mais aussi aux exactions de la milice sans pouvoir rejoindre Cécile. Il a échappé aux combats de première ligne mais peut-être s'agit-il d'un simple sursis. Ce deuxième tome clôt le cycle du Sursis que le dessinateur Jean-Paul Gibrat a entièrement conçu, se lançant pour la première fois, avec bonheur dans le scénario. (Source Dupuis et Avis de la FNAC)

L'histoire est toujours aussi prenante que dans le premier tome et elle s'accélère même.
Avec ce tome, l'un des thèmes de cette histoire est développée : celui des choix personnels, de l'engagement.
Car Julien se retrouve, un peu malgré lui, à faire des choix.
L'action est moins close que dans le premier tome, car Julien sort beaucoup la nuit et il a beaucoup plus de personnes gravitant autour de lui que dans le premier tome (Cécile et Paul).
De plus, l'histoire est assez romantique du fait de la romance entre Cécile et Julien.
Les dessins sont toujours aussi beaux, je ne peux que redire que c'est un vrai plaisir visuel que de lire cette histoire.
J'ai trouvé qu'il y avait de très beaux dessins de Cécile, notamment un où elle porte une robe verte, assise dans une gare avec des valises autour d'elle.
Jean-Pierre Gibrat dessine de très belles femmes plutôt sensuelles et les transforme en héroïnes attachantes.
Mais c'est aussi dans ce tome que le titre de la BD prend tout son sens avec les dernières planches.
Je ne peux que vous inviter à lire cette BD page par page et de ne surtout pas chercher à connaître la fin avant, c'est une très belle histoire mais très triste, qui fait s'interroger sur les choix que l'on fait dans la vie, car finalement, l'histoire de Julien n'aura été qu'un sursis.
Je vous recommande la lecture de cette histoire et la découverte de cet auteur.

Le sursis Tome 1 de Jean-Pierre Gibrat


Juin 1943. Caché derrière ses volets, Julien se contente de regarder la guerre et de contempler Cécile. Jusqu'au jour tragique où l'Histoire le rattrape. (Source Dupuis)
Le sursis raconte la drôle de guerre vécue par un jeune homme. En 1943, alors que tout le monde le croit mort, il passe ses journées dans une maison abandonnée. Mais l'arrivée d'une jeune serveuse dans le café d'en face fait basculer son destin... Gibrat mêle réalisme et romantisme dans cette histoire séduisante au dénouement inattendu. Et il dessine comme personne la sensualité des personnages féminins. Malgré sa légèreté apparente, Le sursis invite à une réflexion sur l'engagement personnel. (Avis de la FNAC)

Pour une fois j'ai fait les choses dans le bon ordre !
Je voulais lire "Le vol du corbeau" et je me suis rendue compte qu'il y avait "Le sursis" qui venait juste avant, j'ai donc commencé par le début.
Le principe de l'histoire est bien choisi, c'est de plus une très belle histoire bien racontée, qui se passe dans une époque intéressante, car à la lecture on sent que la deuxième guerre mondiale commence à prendre fin, les personnes se positionnent d'un côté ou de l'autre.
L'histoire de ce premier tome est essentiellement du regard de Julien, qui se retrouve caché à observer la vie de son petit village derrière les volets clos de sa cachette.
Il est en plein coeur du village et il assiste à tous les évènements et toutes les discussions tout en les ponctuant de ses remarques personnelles.
L'action a lieu dans le Quercy, les paysages sont magnifiques.
Les personnages sont vite attachants et touchants, particulièrement Julien, qui observe la belle Cécile derrière ses volets tout en étant très attaché à sa tante qui l'aide à se cacher et à faire croire qu'il est mort.
Mais attention, l'histoire est loin d'être aussi simple et idyllique, elle est réelle et dure, comme le rappellent certaines scènes.
Et puis il y a le titre, pendant la lecture de ce premier tome on l'oublie et à la fin on se demande pourquoi l'auteur l'a choisi.
J'ai particulièrement aimé la beauté des dessins de Jean-Pierre Gibrat, à la limite de l'aquarelle, avec des personnages féminins très travaillés et dégageant une profonde sensualité, à commencer par Cécile.
Etrangement j'ai trouvé que les personnages masculins étaient un peu moins travaillés et tous conçus selon le même mode.
C'est certainement l'une des plus belles BD qu'il m'ait été donné de lire et je ne peux que vous la conseiller, car le scénario est très bien écrit mais surtout les dessins sont magnifiques et c'est un vrai plaisir pour les yeux !

dimanche 19 décembre 2010

Deuils de miel de Franck Thilliez


Après le décès accidentel de sa femme et de sa fille, le commissaire Sharko est un homme brisé. Insomnies, remords, chagrin... Difficile dans ces conditions de reprendre du service. Mais une macabre découverte va brutalement le ramener à la réalité : une femme est retrouvée morte, agenouillée, nue, entièrement rasée dans une église. Sans blessures apparentes, ses organes ont comme implosé. Amateur d'énigmes, le tueur est aussi un orfèvre de la souffrance. Et certainement pas prêt à s'arrêter là. Pour Sharko, déjà détruit par sa vie personnelle, cette enquête ne ressemblera à aucune autre, car elle va l'entraîner au plus profond de l'âme humaine : celle du tueur... et la sienne. (Source Pocket)

C'est le premier Franck Thilliez que je lisais et je reconnais que ce n'est pas mal du tout.
Déjà il y a un livre qui le précédait "Train d'enfer pour Ange rouge" ça aurait été sympa de le préciser dans le résumé, pour le coup j'aurai commencé par celui-là car plusieurs allusions y sont faites.
J'avoue ne pas trop pouvoir dire si j'aime ou pas le commissaire Sharko tant il est perturbé et imprévisible, en tout cas dans ce livre-ci.
Pour le coup c'est effectivement un homme brisé et c'est très bien écrit.
A tel point que j'ai même pensé pendant un moment que c'était lui qui était derrière tout ça, bon j'avais à moitié raison, il était quand même bien dérangé dans sa tête !
Mais j'ai senti que c'était aussi un très bon commissaire et qu'il avait du flair pour mener les enquêtes.
Il n'y a pas de temps mort dans l'histoire, les meurtres se succèdent rapidement, sont tous plus sanglants et pervers les uns que les autres et décrits minutieusement par l'auteur.
Le suspens ne retombe à aucun moment et dure jusqu'à la fin, d'ailleurs le final est même surprenant, je ne m'attendais pas du tout à ça.
L'intrigue est complexe mais menée de façon intelligente, avec pour base des extraits de la Bible.
C'est plutôt bien écrit et le suspens ne se relâche pas, je lirai d'autres livres de cet auteur.

Un lieu incertain de Fred Vargas


Adamsberg part pour trois jours de colloque à Londres. Estalère, le jeune brigadier, et Danglard - terrorisé à l’idée de passer sous la Manche - sont du voyage. Tout devait se passer de manière aérienne et décontractée, mais un événement macabre alerte leur collègue de New Scotland Yard, Radstock.
Clyde-Fox, un original local, lui parle du vieux cimetière de Highgate. Des chaussures - avec des pieds dedans - font face au cimetière, « un des cimetières romantiques les plus baroques de l’Occident », un lieu macabre, gothique, unique.

Tandis que l’enquête anglaise commence, les français rentrent au pays, et se retrouvent confronté à un horrible massacre dans un pavillon de banlieue.

De fil en aiguille, Adamsberg, avec l’aide de Danglard, remonte une piste de vampires, et de tueurs de vampires, jusqu’en Serbie.

Le commissaire est au centre du roman, dans tous les sens du terme. La Boule se trouve presque un rival, Danglard est à deux doigts de tomber amoureux, Retancourt est toujours aussi efficace, mais la brigade n’est plus aussi sure qu’avant. (Source Viviane Hamy)


J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir le commissaire Adamsberg et toute son équipe dans une nouvelle enquête des plus étranges.
Certes, je connaissais en grande partie l'histoire car je l'avais vue peu de temps auparavant à la télévision mais il n'empêche que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire le livre car il y a quelques différences.
J'ai retrouvé les personnages exactement comme je les avais laissés, avec une Violette Retancourt présentant quelques signes de faiblesse, un Adrien Danglard fidèle à lui-même ou presque du fait d'un certain sentiment qu'il développe envers une Abstract et surtout un Jean-Baptiste Adamsberg toujours navigant entre le réel et l'imaginaire, suivant le propre fil de son imagination qui lui permet ainsi de résoudre les énigmes les plus tordues.
Mais il s'avère que la brigade n'est plus aussi sûre qu'avant et qu'un traître agit en sous-main pour faire chuter le commissaire.
Il y a un dépaysement au début du livre car l'histoire se passe à Londres, ainsi qu'au cours du roman car Adamsberg est amené à voyager.
C'est bien, ça nous change de Paris et des déambulations du commissaire dans les rues de la capitale.
C'est bien écrit, mais l'histoire est lente et se déroule à son rythme, j'aurai bien vu un peu plus d'action car à part une scène il n'y en a pas vraiment.
L'intrigue est plutôt tournée vers la psychologie.
Et le coupable se devine au bout d'un moment, il n'y a donc pas de réelle surprise lors du dénouement.
Le livre est une sorte de clin d'oeil au roman gothique, il y est beaucoup question de vampire et j'avoue avoir eu peur pendant un bon moment car l'histoire frise le surnaturel pendant une bonne partie du roman.
Finalement il y a une explication bien rationnelle mais un peu trop de coïncidences et de regroupements précipités, comme si Fred Vargas avait voulu conclure rapidement le livre.
Le final m'a d'ailleurs laissé un goût un peu amer, il n'y a pas vraiment de fin, ça tourne en rond sans vraiment se conclure, c'est dommage.
C'est une bonne enquête du commissaire Adamsberg mais pas la meilleure.

samedi 4 décembre 2010

La fille de papier de Guillaume Musso


« Trempée jusqu’aux os et totalement nue, elle est apparue sur ma terrasse au beau milieu d’une nuit d’orage.
— D’où sortez-vous ?
— Je suis tombée.
— Tombée d’où ?
— Tombée de votre livre. Tombée de votre histoire, quoi ! »


Tom Boyd, un écrivain célèbre en panne d¹inspiration, voit surgir dans sa vie l’héroïne de ses romans.
Elle est jolie, elle est désespérée, elle va mourir s’il s’arrête d’écrire.
Impossible ? Et pourtant…
Ensemble, Tom et Billie vont vivre une aventure extraordinaire où la réalité et la fiction s’entremêlent et se bousculent dans un jeu séduisant et mortel...


Une comédie vive et piquante.
Un suspense romantique et fantastique.
Quand la vie ne tient plus qu’à un livre ! (XO Editions)

Rien de nouveau pour un Guillaume Musso, l'histoire est plutôt bien, les personnages attachants et proches du lecteur, un peu de surnaturel, beaucoup d'amitié et d'amour, une recette qui fonctionne toujours.
L'histoire est un peu lente à démarrer et pas forcément évidente à lire car il s'agit de coupures de presse mais après ça va mieux, notamment grâce à l'arrivée de Billie.
Là l'histoire s'accélère un peu plus et prend une tournure plus légère et plus marrante.
Les personnages sont vite attachants et assez proches de nous, en tout cas ils reflètent la société actuelle et les tourments d'une enfance difficile dans les mauvais quartiers de la ville.
Il n'y a pas de suspens, j'ai assez vite compris de quoi il s'agissait exactement et j'ai trouvé que certaines scènes étaient un peu difficiles à croire (ce n'est pas écrit mais on a l'impression que les personnages, bien qu'ils soient américains, parlent un français parfait ainsi que l'italien !).
Les personnages sont un peu trop stéréotypés, où alors ils cumulent beaucoup de malchance, ça fait un peu trop histoire de Cendrillon.
Sinon le thème de l'amitié est assez bien traité.
Il y a quelques invraisemblances, par contre l'idée de départ n'était pas mauvaise.
J'ai trouvé qu'il y avait de grosses ficelles dans ce livre, et puis c'est toujours un peu la même chose que dans ses précédents livres, mais c'est une histoire attachante malgré tout, ce qui fait que je ne peux pas dire que je ne l'ai pas aimée.
Le petit plus c'est qu'à chaque début de chapitre il y a une citation, c'est assez agréable et elles sont toutes bien choisies, à la fois dans le ton du livre mais également celui du chapitre.

Décembre - Christmas Past Lisa Hannigan & Mick Flannery

Pour le mois de décembre rien de très original, je remercie Sylla pour la découverte de cette chanson et de ces artistes l'année dernière et comme j'adore la chanson et l'interprétation je l'ai choisie pour le mois de décembre.

Snowmen in the field I see
Ride the coal-bags down the hill with me
Hey look you've got Rudolf's nose
Put my hat on you'll get cold

Now let's have a snowball fight
I always want you on my side
Sit down by the fire with me
Let's try and climb the Christmas tree

You and I alone will go
And I will walk you all the way back home
And we will talk about our school and things
And I will see you tomorrow please

Oh yeah I forgot this part
This is where you break my heart
You told me that you loved me then...
Did you really mean it friend?

And don't go telling me lies love,
Tell me the truth love...
Tell me the truth love...
Cause that way I won't have to know love
Won't have to see love,
Won't have to ask the Ghost of Christmas Past.

dimanche 28 novembre 2010

Ni chair ni sang une enquête de l'inspecteur Wexford de Ruth Rendell


En cherchant des truffes avec son chien, un homme découvre des restes humains ensevelis. L’autopsie révèle qu’il s’agit d’un homme mort depuis une dizaine d’années, mais rien ne permet de déterminer son identité ou la cause du décès. L’inspecteur Wexford et son équipe se trouvent confrontés à un défi de taille quand ils découvrent la liste impressionnante des personnes disparues durant cette période. Leur tâche se complique lorsqu’un second corps est retrouvé sur le même site. Pour savoir si les deux affaires sont liées, l’inspecteur Wexford doit explorer le passé d’une petite communauté fermée, où chacun garde jalousement ses secrets et où les gens disparaissent sans traces, ni chair, ni sang... (Editions des Deux Terres)

C'était le premier livre de Ruth Rendell que je lisais et bien je l'ai apprécié et j'en relirai d'autres de cette auteur !
Tout d'abord l'histoire est très bien ficelée et très bien déroulée, elle est prenante et ce dès le début.
L'écriture est fluide, ce qui fait que ça se lit assez vite et facilement.
J'ai presque eu l'impression qu'il ne se passait pas grand chose, mais en fait si, sauf que c'est très bien écrit et que ça passe complètement auprès du lecteur.
J'ai donc découvert l'inspecteur Wexford, homme plutôt vieille école comme on dit, mais qui est attachant, ainsi que sa famille. Il est surtout un très bon inspecteur et est bien aidé par ses collègues. Les tâches sont bien réparties entre eux et ils viennent tous d'horizons un peu différents.
L'ambiance du livre est très bonne, il y a toute une galerie de personnages très intéressante à découvrir, mes préférés étant sans conteste l'écrivain Tredown affublé de ses deux femmes. Toutes les deux sont très bien et ont de bonnes réparties, c'est un petit plaisir supplémentaire à la lecture.
L'enquête est essentiellement menée à partir d'interrogatoires et c'est plutôt bien écrit. Cela permet de mieux se rendre compte du travail effectué par les inspecteurs.
L'histoire est captivante et même si j'avais compris avant la fin qui était le (ou les après tout) coupable(s) et bien cela ne m'a pas gênée.
De plus, Ruth Rendell aborde également dans son livre un problème de société : l'excision, et non seulement c'est bien traité mais cela ne vient aucunement gâché l'enquête policière !
En conclusion j'ai bien aimé cette lecture et je lirai d'autres livres de Ruth Rendell, notamment avec l'inspecteur Wexford, car c'est bien écrit et intéressant.

Je remercie Babelio et les Editions des Deux Terres, d'abord pour le livre et ensuite pour la découverte de cette auteur.

Beignets de tomates vertes (Fried Green tomatoes at the Whistle Stop Cafe) de Jon Avnet



De nos jours, en Alabama, Evelyn Couch, femme au foyer, mène une existence monotone jusqu'à ce qu'elle rencontre Ninny Threadgood, une vieille dame extraordinaire, qui va lui redonner goût à la vie. Celle-ci lui raconte sa jeunesse, 60 ans plus tôt, à Whistle Stop, petite bourgade du sud des Etats-Unis. L'histoire que raconte Ninny est celle de l'amitié entre deux femmes : Idgie, forte tête, véritable garçon manqué, et Ruth, douce et remarquable cuisinière. Mariée à Franck Bennett, un homme violent, Ruth finit par appeler Idgie au secours, et s'enfuit avec elle. Les deux femmes décident d'ouvrir un restaurant. Mais Bennett n'a pas dit son dernier mot... (Source Allociné)

J'avais acheté ce film en DVD un peu par hasard, et surtout parce que le titre m'avait interpellée et bien je ne le regrette absolument pas car c'est une très belle découverte !
L'histoire est intéressante et prenante, et ce dès le début. Les flashbacks sont très bien gérés et on a autant envie qu'Evelyn de connaître la suite et le dénouement.
Cela se passe dans les années 30, plutôt dans le sud des Etats-Unis donc les gens sont pour la plupart racistes et le Ku Klux Klan fait souvent des apparitions pour menacer les personnes non racistes. C'est aussi l'époque où les maris sont violents et battent leur femme, en tout cas c'est le cas pour Ruth et heureusement qu'elle saura appeler Idgie à temps pour la sauver !
C'est une très belle histoire d'amitié entre Ruth et Idgie à une époque, mais aussi entre Ninny et Evelyn dans une autre époque.
C'est une histoire avec une très belle moralité, et tout y est : les actrices avec un jeu excellent, les paysages sont beaux et la musique est envoûtante.
Car le film tient aussi beaucoup par les actrices qui jouent très bien, d'ailleurs il est plutôt rare de les voir dans des films au cinéma.

En guise de conclusion je ne peux que vous recommander chaleureusement ce film, et je m'interroge de ne pas en avoir entendu parler avant car il est vraiment très bien !

samedi 27 novembre 2010

Les maîtres de l'orge Tome 7 Frank 1997 de Jean Van Hamme et Vallès


Les Maîtres de l'Orge nous ont rejoints. Dernier épisode de cette saga, Franck, 1997 clôt avec maestria cette grande fresque qui, sous couvert de nous faire suivre l'aventure industrielle d'une entreprise de brasserie, s'est attachée à écailler le vernis qui recouvre les hommes pour dévoiler leurs peurs, leurs ambitions et leurs passions. Steenfort et Texel, les deux groupes ennemis, ont enfin fusionné, mais pas sous les coups d'une guerre commerciale ni par un de ces mariages d'intérêts qui furent souvent à la base de leur puissance. Non, c'est l'amour qui a poussé les adversaires à se tendre la main, unissant leurs forces comme Jay et Julienne ont uni leurs âmes. Les empires industriels sont les cathédrales des temps modernes et, comme elles, ils ne peuvent s'ériger que grâce à la passion et à l'enthousiasme des hommes. C'est ce pouvoir des sentiments qui ressort à travers les sept albums constituant incontestablement un chef-d'oeuvre de la bande dessinée. (Glénat)

Je ne m'attendais pas vraiment à ce tome-ci, pour moi la saga était déjà terminée.
Et de fait, elle l'était bien, selon moi, car cette histoire n'apporte pas vraiment un plus à la saga, et on sent bien tout le long de la lecture qu'il s'agit d'un ajout.
J'ai eu le sentiment que les auteurs s'étaient efforcés de créer une histoire autour de François, qu'ils n'avaient pas assez fait pour lui dans "Jay", et donc ils l'ont envoyé en prison pour le meurtre de son beau-père, meurtre qu'il n'a bien évidemment pas commis, il va donc faire éclater la vérité dès sa sortie de prison.
J'ai été déçue d'apprendre que Jay était mort, surtout dans de telles circonstances, on a l'impression que la police n'a pas vraiment mené d'enquête et qu'elle a tout de suite inculpé François, et puis les coupables sont tellement évidents !
J'ai bien aimé la fin par contre, avec le clin d'oeil au tournage du téléfilm, mais c'est sans doute, avec l'histoire d'amour de Jay, les seuls points positifs de ce tome.
Dommage d'avoir voulu tirer le maximum de cette saga, ce tome n'est pas vraiment une réussite et n'apporte pas un réel plus à l'histoire.
Par contre les graphismes sont toujours aussi beaux.

samedi 20 novembre 2010

L'abatteur de Franz-Olivier Giesbert


Après la découverte d'un tête coupée dans une mallette, Marie Sastre, commissaire de police végétarienne, est chargée de l'enquête qui la mènera dans le monde des abattoirs et des hôpitaux, en Provence et en Normandie.
Qui est l'homme qui enlève des jeunes filles dans la vallée de la Seine ? Y a-t-il un rapport entre ces crimes et les assassinats d'abatteurs revendiqués par un mystérieux Front de Lutte contre l'Abattage Rituel ? Faut-il croire à la transmigration des âmes théorisée par les penseurs grecs ?
Dans sa recherche de la vérité, la commissaire Sastre ira de découverte en découverte, jusqu'au rebondissement final. Elle en apprendra aussi long sur elle-même et sur la vie. Un roman policier haletant, sous le signe de Pythagore. (Gallimard)

Je suis plutôt mitigée par rapport à ce livre.
Il commençait bien, l'histoire était prenante et la commissaire Marie Sastre est un personnage intéressant.
Et puis ça dérive vers de l'invraisemblable et une histoire tirée par les cheveux avec une fin qui frise l'irréalité.
Autant au début je pouvais croire à l'intrigue qu'à la fin pas du tout.
Même le personnage de Marie Sastre est décevant à la fin du livre, tellement elle ferme les yeux sur tout, c'est d'une bêtise sans nom et je ne vois pas vraiment ce que lui apporte un tel comportement.
C'est plutôt bien écrit, avec des formules ampoulées que l'on a pas trop l'habitude de lire.
Par contre je trouve qu'elles ne sont pas toujours utilisées à bon escient.
La seule chose vraiment intéressante et intrigante du livre c'est le narrateur, car dès le premier chapitre il est dit que c'est un personnage de l'histoire, mais ce n'est qu'à la fin que le lecteur découvre de qui il s'agit.
Là pour le coup c'est une réelle surprise.
J'ai été aussi un peu déçue car l'ambiance de la Provence n'est pas totalement présente, et c'est parce que je connaissais les endroits que j'arrivais à m'imaginer les scènes, car il n'y a pas beaucoup de description.
Il y est aussi beaucoup question de philosophie. Un peu ça va mais trop ça devient lassant pour le lecteur de lire des paragraphes sur des écrits philosophiques, je lis aussi pour me détendre, pas pour avoir l'impression de suivre un cours magistral de philosophie.
Au final je suis mitigée par rapport à cet auteur que je lisais pour la première fois.

Les maîtres de l'orge Tome 6 Jay 1973 de Jean Van Hamme et Vallès


1973, l'âge d'or est terminé, mais on ne le sait pas encore... Seuls quelques initiés ont compris la puissance de la toute nouvelle O.P.E.P. qui contrôle la plus grande partie des réserves de pétrole dont la société moderne s'est rendue dangereusement dépendante. Bientôt, pour s'en sortir, il faudra être soit très gros, soit tout petit. Il n'y aura plus de milieu... Pour les Brasseries Steenfort aussi le changement est dans l'air du temps. La bière en boîte fait son apparition et la publicité découvre la fantaisie ! D'autant plus que le jeune François, le fils de Julienne, n'en manque pas... Mais une chose n'a pas changé depuis 150 ans : la rage avec laquelle le groupe Texel veut s'approprier les Brasseries Steenfort. Et les moyens de pression utilisés par les milieux financiers sont devenus impitoyables... (Glénat)

Quand je repense au début de cette saga, que de chemin parcouru !
Julienne est un personnage très charismatique que j'avais laissé à un mariage de raison pour sauver les brasseries Steenfort et je la retrouve en femme d'affaires moderne et divorcée.
J'ai beaucoup aimé la relation qu'elle a avec son fils, comme de la complicité. Je ne pensais pas que son ex-mari aurait une telle attitude, il est devenu un rentier-bourgeois, un peu surprenant.
Le personnage le plus étrange de ce tome est sans aucun doute Jay, qui cache sa réelle identité tout en enflammant le coeur de Julienne.
Mais voilà, la haine des Texel envers les Steenfort est toujours aussi forte et il faudra un jeune homme plus sage qu'il n'en a l'air pour résoudre la situation qui dure depuis près de 150 ans.
L'histoire est ancrée dans un monde plus proche de nous et dans lequel nous avons toujours vécu. Les auteurs ont réussi à retranscrire les difficultés de l'industrie dans la deuxième moitié du 20ème siècle.
Les dessins sont très beaux, visuellement c'est l'un des albums que je préfère.

Kenya Tome 5 Illusions de Léo et Rodolphe


La région du Kilimandjaro et du lac Victoria est au coeur de phénomènes étranges et inexpliqués. Des créatures que l’on croyait disparues réapparaissent, semant la panique auprès de la population locale.


Sur place un prophète blanc explique à qui veut l’entendre que tout ceci est l’oeuvre d’extra-terrestres venus sur Terre afin d’accomplir une mission, bien après l’apocalypse qui aurait dévasté notre planète. Il parle alors de la “loi des étoiles”… Et si ce prophète avait raison? Comment expliquer autrement ces apparitions ? Mais ces créatures semblent bien appartenir à des espèces terriennes disparues depuis longtemps. L’une d’elles, une bête monstrueuse, rode justement autour d’un village massaï où se rend Miss Austin. Elle tente de comprendre la signification de ces événements qui n’ont plus rien de rationnels. Elle fera alors une ultime rencontre qui lui permettra de découvrir la vérité. Une révélation impensable et pourtant bien réelle… (Dargaud)

Et voilà, c'est terminé !
Que dire ... et bien j'ai un avis plutôt mitigé sur ce tome, car finalement il ne s'y passe pas grand chose, et surtout pas de révélations extraordinaires, rien que je n'attendais pas.
C'est un peu dommage car le reste du cycle est vraiment très bien et puis il y a cette fin qui est moyenne.
Il n'y a pas de réelle surprise, c'est en plus une fin ouverte qui laisse présager une nouvelle histoire.
A côté de cela, les dessins sont toujours aussi beaux, les graphismes sont réussis et les animaux bien travaillés.
Je m'attendais à quelque chose de mieux, en tout cas avec des rebondissements jusqu'à la fin, de nouvelles surprises, mais non, je n'ai rien lu de tout ça et ça me laisse un goût d'inachevé, ou plutôt de mal achevé.
C'est une petite déception, car j'avais bien accroché à l'histoire et à l'héroïne.
Ca reste en tout cas un bon cycle et Léo est vraiment un auteur de bande dessinée à découvrir.

15 auteurs

Je remercie Sylla pour le tag, dont le principe est le suivant.

Ne prenez pas trop de temps pour y penser. 15 auteurs (incluant les poètes et les dramaturges), qui vous ont influencé(e) et que vous garderez toujours dans votre coeur.
Listez les 15 premiers dont vous vous souvenez en moins de 15 minutes. taguez 15 amis et amusez-vous surtout !

Charlotte Brontë : "Jane Eyre" a été un cadeau d'anniversaire inoubliable, un livre que j'ai et relu, en français et en anglais et que j'adore. Il est très bien écrit, les personnages sont très attachants mais au-delà de ça c'est un livre qui traduit une époque, un pays, une façon de vivre, qui reflète tellement son auteur également, et qui est également très en avance sur son temps en mettant en avant le féminisme du personnage principal.
De manière générale j'adore les soeurs Brontë, "Les hauts de Hurlevent" d'Emily Brontë est lui aussi un de mes préférés, mais il semblerait que je n'ai droit qu'à 15 livres, pourtant j'aurai bien mis Les soeurs Brontë pour un seul auteur !

La Comtesse de Ségur : ce sont de beaux souvenirs d'enfance commencés avec "Les malheurs de Sophie", livre très touchant mais aussi très triste avec une si mignonne petite fille un peu turbulente que la vie n'épargnera pas. J'adore "Les petites filles modèles" et "Les vacances" également, ce sont de beaux livres avec une belle morale et de beaux personnages qui ne se démodent pas je trouve. J'ai pleuré en lisant "Les mémoires d'un âne", mais je crois que mon préféré est et restera "François le bossu".
Je songe sérieusement à m'acheter l'intégrale des oeuvres de la Comtesse de Ségur, aujourd'hui encore je relis ses livres et j'enrage presque de savoir "Les malheurs de Sophie" et ses 2 suites loin de ma portée au grenier.

Mary O'Hara : là encore la trilogie Flicka a été un cadeau que j'ai dévoré lorsque j'étais en cinquième et que je feuillette toujours avec plaisir. Ce qui m'a plu c'est la nature et les chevaux, le côté sauvage de cette contrée d'Amérique et les personnages qui y vivent, en symbiose avec la nature et les animaux. C'est une trilogie qui fait rêver et donne envie de s'évader dans le Wyoming, dans une époque un peu lointaine mais pas tant que ça non plus, avec un personnage principal très attachant : Kenneth MacLaughlin.

Irène Némirovsky : c'est une vraie découverte que cette auteur disparue trop tôt et si tragiquement. Jamais je n'avais lu de livres aussi réalistes, décrivant sans concession l'humanité, jetant un regard si vrai sur la nature humaine, avec une telle vision précise que cela en est presque troublant, d'autant plus lorsqu'on connaît la vie et la fin tragique de cette femme. J'ai commencé par son roman posthume "Suite française", mais peut-on encore dire roman pour un livre qui décrit si justement la période de l'Exode à travers une galerie de personnages si différents les uns des autres ? Et que penser de ce roman inachevé, qui reste pour un moi une profonde frustration, tant il est juste ? Mais elle a aussi su raconter son enfance, les difficultés de la vie dans des familles bourgeoises et le désamour de sa mère.
Mais voilà, son destin d'écrivain et sa vie s'est arrêtée en ce jour du 19 août 1942, à Auschwitz, là où tant d'autres vies se sont arrêtées, il ne faut pas oublier, jamais.

Douglas Kennedy : j'aime beaucoup cet auteur américain, que j'ai découvert un peu par hasard, parce que j'en avais entendu parler et que j'ai décidé d'acheter un livre, pour savoir de quoi il s'agissait. C'était "A la poursuite du bonheur" et j'ai tellement adoré ma lecture que j'ai lu beaucoup de ses livres. A chaque fois c'est toujours bien écrit, l'histoire est toujours intéressante et met en scène la plupart du temps des femmes et il faut bien le reconnaître, Douglas Kennedy pour un homme arrive à se mettre à merveille dans la peau et la tête d'une femme, à tel point que c'en est troublant.

John Ronald Reuel Tolkien : j'ai lu la trilogie du Seigneur des anneaux toute petite et c'était une découverte ! C'est l'auteur qui a, selon moi, réussi à créer un univers complètement différent et complet. Différent car il a inventé ou recréé les règles de la fantasy et complet car il a fait un vrai travail sur la Terre du milieu, il a créé le dialecte des elfes, les créatures, les lieux, c'est un vrai travail de Titan, l'oeuvre de toute une vie. Et ça n'a pas vieilli du tout, les thèmes sous-jacents sont toujours aussi modernes et d'actualité, c'est une vrai quête héroïque et un auteur incontournable de la fantasy.

Agatha Christie : comment ne pas citer cette auteur qui est un incontournable du roman policier et qui est le vecteur de découverte de l'univers policier pour de nombreux enfants ? Car Agatha Christie c'est souvent enfant qu'on la découvre et elle nous suit tout au long de notre vie, rien à faire, on y revient sans cesse. Un jour où on ne sait plus trop quoi lire et hop, c'est reparti pour une enquête d'Agatha Christie. Ses livres n'ont pas pris une ride, ils sont toujours bien écrits, avec une intrigue bien ficelée, c'est une valeur sûre de la littérature policière.

Amélie Nothomb : ou l'OVNI de la littérature du 20ème et 21ème siècle. C'est une bombe cette auteur, à tous les sens du terme. Elle a un genre bien à elle, qu'elle a su imposer, elle a une vie qui paraît déconnectée de la réalité, elle écrit comme personne des histoires toujours un peu étranges mais jamais inintéressantes, dans un français plus que parfait et pour couronner le tout Amélie Nothomb c'est comme le Beaujolais : un livre par an attendu avec impatience ! Mais cela ne compensera pas les 2 ou 3 livres qui dormiront perpétuellement dans des cartons tandis que le livre annuel sort. Car c'est une boulimique de l'écriture. Son oeuvre est très diversifiée, ça va de la pièce de théâtre à l'autobiographie au roman. Toujours avec des personnages complexes psychologiquement. A ce jour mon préféré est "Acide sulfurique", c'est celui qui m'a le plus marquée et qui est le plus abouti car il concentre tous les genres, tout en étant ironique et en dressant un portrait au vitriol de la télé-réalité.

Charles Baudelaire : j'aime beaucoup ce poète, mon recueil préféré étant "Les fleurs du mal". J'adore son écriture et son style, les métaphores sont magnifiques et les thèmes traités diversifiés. C'est toujours avec plaisir que j'offre une page au hasard et que je lis un de ses poèmes. Il est à mon avis indémodable et a marqué la poésie française. Il a su renouveler la poésie et c'est certainement grâce à lui qu'une nouvelle forme de poésie française a pu voir le jour.

Daphné du Maurier : j'adore cette auteur, presque autant que les soeurs Brontë, c'est dire ! J'ai commencé par lire "Rebecca", depuis je n'ai pas cessé de le lire et de le relire ! Je connais les premières phrases par coeur, c'est un roman magnifique. Daphné du Maurier écrit très bien, ses histoires sont toujours un peu mystérieuses, que ce soit dans "Ma cousine Rachel" ou "L'auberge de la Jamaïque", mais elle n'a pas non plus hésité à se lancer dans des oeuvres un peu plus intimes, notamment en racontant la vie de ses ancêtres français au moment de la Révolution française ("Les souffleurs de verre"). Son recueil de nouvelles "Les oiseaux et autres nouvelles" m'a beaucoup marquée, surtout une nouvelle dont je me rappellerai toujours le début avec le suicide de l'héroïne. "Le général du roi" est aussi une lecture qui m'a marquée au moment de ma vie où je l'ai lu. C'est une auteur que je ne pourrai jamais oublier et que je relis toujours avec grand plaisir.

Anna Gavalda : cette auteur a su apporter un nouveau souffle à la littérature française, un souffle moderne avec ses phrases sans sujet et parfois sans complément, un style dépouillé de toute fioriture pour décrire la vie, la vie réelle, tel que chacun de nous la connaît dans son quotidien. Pour moi c'est l'auteur du quotidien, celle chez qui les héros ou les héroïnes ne sont pas beaux et parfaits, mais plutôt moyens et bancals dans la vie, ceux qui partent avec un handicap ou qui ont eu des accidents dans la vie, ceux qui n'ont pas été épargnés par le quotidien et les évènements. C'est vous, c'est moi, c'est nous dans ses écrits, ce sont nos joies, nos peines, nos attentes, nos espoirs. C'est beau, c'est bien écrit, ça nous apporte un vrai vent de bonheur dans notre lecture et dans notre vie, je trouve que cette auteur est quasiment indispensable à la littérature française aujourd'hui. C'est la bouffée d'oxygène, c'est surtout celle qui décrit et analyse le mieux la vie à travers des personnages attachants et proches du lecteur.

Elizabeth George : c'est une auteur de polar que j'ai découvert il y a un peu plus d'un an et j'avoue que j'ai tellement apprécié ma lecture que depuis je me suis lancée dans la lecture de ses autres oeuvres, au fur et à mesure de mes envies et c'est toujours un plaisir de la lire ! Déjà les personnages sont très attachants et évoluent au fur et à mesure des livres, les enquêtes sont très bien menées et l'écriture est belle. Elizabeth George est considérée comme une reine du polar, à mon avis à juste titre et elle est pour moi une incontournable de la littérature policière. Elle est d'autant plus forte qu'elle est américaine et que ses histories se passent en Grande-Bretagne et qu'elle arrive à décrire les lieux et les ambiances comme si elle y était, et pour le coup comme si le lecteur lui aussi y était.

Jean-Christophe Grangé : cet auteur me marque car c'est l'un des plus talentueux de sa génération dans le style du thriller, et surtout il le manie aussi bien voire même mieux que ses homologues américains. C'est toujours avec impatience que j'attends ses livres, c'est très bien écrit, les histoires sont bien ficelées, il maîtrise à la perfection le genre du thriller et sait captiver son lecteur. C'est glauque et sombre, parfois très cruel, mais le lecteur demande à connaître la suite. Il a su créer un univers bien à lui et sait renouveler ses histoires. C'est un auteur à suivre dont on parlera encore longtemps à mon avis.

Raymond Queneau : j'ai découvert cet auteur en terminale, grâce à une option "Lettres" pour le baccalauréat et son livre "Les fleurs bleues". Il a été le cofondateur de l'Oulipo, mouvement littéraire du 20ème siècle. Ses écrits sont à la fois modernes et créatifs, son livre "Exercices de style" est vraiment intéressant et ludique, son recueil de poésie "Cent mille milliards de poèmes" est génial, et puis il y a l'incontournable "Zazie dans le étro", livre très touchant. C'est un auteur qui a beaucoup apporté à la littérature française et que j'ai pris plaisir à lire, car c'est intelligent, récréatif et bien écrit. Il m'a donné le goût des exercices d'écriture et l'envie de m'interroger sur les écrits, les transformations que l'on peut y apporter, c'est tout simplement le plaisir d'écrire.

Henri Troyat : j'aime beaucoup cet écrivain qui écrit des livres magnifiques, sur l'histoire de plusieurs générations, en France ou en Russie, au 19ème ou au 20ème siècle. C'est écrit dans un très beau français, c'est un écrivain qui respectait et aimait la langue et la grammaire française, ce n'est plus une qualité que je retrouve chez beaucoup aujourd'hui. J'ai dévoré "Les semailles et les moissons", grande fresque qui commence avant 1914 et finit après 1945, qui raconte l'histoire de 2 générations, des problèmes rencontrés : le retour d'un homme mutilé par la guerre de 14/18, une jeune fille un peu naïve qui se laisse abuser par un beau parleur et se retrouve dans une clinique suisse pour un avortement, cette même jeune femme qui va mûrir au fur et à mesure des livres pour finalement trouver un bonheur tant mérité. J'ai adoré "La lumière des justes" qui se déroule un peu à Paris mais surtout beaucoup en Russie et en Sibérie. Cet auteur écrivait de belles histoires qui m'ont permis de rêver à des temps anciens ou des contrées lointaines.

En relisant ce que je viens d'écrire je me rends compte que la plupart des écrivains qui m'ont marquée sont ceux découverts lors de mon enfance !
C'est un signe qui ne trompe pas, j'ai été bercée trop près d'une bibliothèque sans doute, ce qui explique que j'aime tant la lecture !

Oh là là mais je n'ai pas tant d'ami(e)s !
Bon, je tague MissP, Marie et qui veut bien être taguée et lira ce message !

dimanche 14 novembre 2010

Potiche de François Ozon


En 1977, dans une province de la bourgeoisie française, Suzanne Pujol est l’épouse popote et soumise d’un riche industriel Robert Pujol. Il dirige son usine de parapluies d’une main de fer et s’avère aussi désagréable et despote avec ses ouvriers qu’avec ses enfants et sa femme, qu’il prend pour une potiche. À la suite d’une grève et d’une séquestration de son mari, Suzanne se retrouve à la direction de l’usine et se révèle à la surprise générale une femme de tête et d’action. Mais lorsque Robert rentre d’une cure de repos en pleine forme, tout se complique… (Source Allociné)

J'aime beaucoup le cinéma de François Ozon et ce film représente une bonne comédie comme il peut en faire avec des clins d'oeil à beaucoup de ses films (8 femmes, Gouttes d'eau sur pierre brûlante entre autres).
L'histoire est tirée d'une pièce de théâtre qui a très bien marché, mais François Ozon a réussi à donner du mouvement au film, ce qui fait que le spectateur n'a pas l'impression de voir une pièce de théâtre filmée.
Les répliques sont incisives et très drôles, les personnages tous excellents avec des caricatures un peu poussées à l'excès pour donner un vrai côté burlesque (notamment les personnages de Judith Godrèche avec ses effets de cheveux et ses poses de mannequin et celui de Jérémi Rénier).
Il y a beaucoup de couleur, c'est kitch, ça fait vraiment très années 70, que ce soit dans les objets mais aussi dans les façons de pensée avec la "femme potiche".
Le ton est donné dès le début du film, avec une Catherine Deneuve faisant son footing dans un splendide jogging rouge et écrivant quelques vers sur son ami l'écureuil.
J'ai beaucoup aimé l'histoire, qui est très drôle, avec un vrai fond là-dessous, outre l'émancipation des femmes.
Fabrice Luchini est détestable à souhait avec sa femme et les femmes en général (quel avis , Je te demande de partager le mien), c'est un rôle qui le change un peu.
Je pense que la plus grande actrice de ce film est Catherine Deneuve, qui est très bien filmée et mise en valeur, à mon avis l'un de ses plus beaux rôles depuis plusieurs années.
C'est aussi pour ça que j'aime le cinéma de François Ozon, il filme beaucoup les femmes, intelligemment et très bien, même dans les scènes de la vie quotidienne (sérieusement, vous l'avez vu dans beaucoup de films Catherine Deneuve vider le lave-vaisselle ?).
Comme dans certains de ses autres films, il y a beaucoup de musique et de chansons françaises, des chorégraphies (néanmoins ma palme va toujours à cette superbe samba tyrolienne dans "Gouttes d'eau sur pierre brûlante"), bref on retrouve l'univers de François Ozon.
Il n'y a pas à dire, les prises d'otage de patrons sont toujours un élément déclencheur du rire dans un film, ici c'est "Pujol ras le bol", mais ça me rappelle beaucoup le "Les patronnes sont des connes" du "Bonheur est dans le pré".
La seule fausse note c'est Gérard Depardieu, je ne supporte plus ce comédien, j'estime qu'il ferait mieux d'arrêter de tourner, honnêtement ces dernières années je ne vois pas ce qu'il a apporté au cinéma français.
Le rôle ne lui va pas du tout, il essaie de le jouer un peu niaisement, mais c'est raté, ou alors ça n'est pas ça mais pour le coup c'est donc raté.
J'ai beaucoup rigolé, c'est un film drôle mais touchant aussi, je vous le conseille !

Le cadavre dans la Rolls de Michael Connelly


Un producteur de cinéma est retrouvé mort dans le coffre de sa Rolls. Harry Bosch a plusieurs pistes : vengeance d'épouse ? Exécution mafieuse ? Personne ne semble pressé de l'aider dans son enquête. Mais il est bien décidé à aller jusqu'au bout, quitte à impliquer dans l'affaire de gros bonnets de la police... (Points)

C'était le premier Michael Connelly que je lisais et je n'ai pas été déçue, le livre était à la hauteur de mes attentes.
Il y a une très bonne intrigue policière, qui met un certain temps à s'éclaircir sans que cela ne gêne le lecteur, puis qui va de rebondissement en rebondissement et ce jusqu'à la fin.
L'avantage c'est que le lecteur découvre les solutions en même temps que les inspecteurs et ne peut pas vraiment deviner qui est le meurtrier.
L'intrigue est bien construite, avec de bonnes ficelles.
Les personnages sont bien, évidemment il s'agit d'un livre dans une série et donc, comme d'habitude, j'atterris en plein milieu de cette série et je découvre les personnages, notamment celui de Harry Bosch.
C'est un peu dommage, le livre n'entre pas dans les détails de sa vie, ce qui laisse à penser que j'aurai dû lire les livres dans l'ordre pour mieux cerner ce personnage (mais d'un autre côté, je lis les livres comme je les trouve à la bibliothèque !), d'autant plus qu'il a l'air intéressant avec une certaine profondeur psychologique.
Et puis il retrouve Eleanor, je me trompe peut-être mais je pense qu'elle apparaît aussi dans les livres précédents, quoi que j'ai un doute sur ce sujet.
L'action se déroule en partie à Las Vegas et l'auteur a bien su mettre en avant cette ville, dans le sens où je me représentais aisément les lieux.
Je reprocherai 2 choses au livre, tout d'abord certains personnages sont un peu trop caricaturés, et le début est un peu long à se mettre en place.
Hormis ces deux points, c'est une lecture agréable et un bon policier.

samedi 13 novembre 2010

Les maîtres de l'orge Tome 5 Julienne 1950 de Jean Van Hamme et Vallès


1950. L'Europe Occidentale connaît un véritable âge d'or. Le Plan Marshall donne ses pleins effets, la croissance est au rendez-vous et les G.I.'s ont fait découvrir le Coca-Cola et les fûts de bière en acier inoxydable. Et on découvre aussi, le be-bop, les bas-nylons, le bourbon et les blues-jeans, ainsi que des termes barbares tels que marketing, merchandising et autres franchising... C'est en 1950, après deux conflits planétaires atrocement meurtriers, que commence réellement notre vingtième siècle... Quant à la brasserie Steenfort elle vient d'inaugurer ses nouveaux sièges au centre de Bruxelles. Face à l'ascension fulgurante de ce qui devient une entreprise prospère, Adrien Steenfort est confronté à un cruel besoin de trésorerie...Et quand certains banquiers laissent entendre à Adrien qu'il faut vendre ou perdre sa majorité, alors une guerre féroce commence... Une guerre où les finances et les sentiments se mêlent intimement... (Dargaud)

Malgré une entrée dans le monde moderne et un réel démarrage du vingtième siècle après deux conflits mondiaux les problèmes restent les mêmes : l'industrie change et les affaires deviennent plus dures, les américains ont introduit les notions de marketing, merchandising, il faut que les Brasseries Steenfort survivent dans ce monde nouveau et que pour cela Julienne ne fasse pas un mariage d'amour mais un mariage de raison.
Car la situation est critique, Adrien se désintéresse totalement de ses deux premières filles et traite ses gendres comme quantité négligeable et ce qui devait arriver arrive : il finit par avoir la monnaie de sa pièce en se retrouvant minoritaire dans son groupe et avec Texel qui cherche à prendre le contrôle de Steenfort.
Et oui, car les Texel sont toujours présents et tels des vautours rôdent pour récupérer l'empire des Steenfort qu'ils estiment leur revenir, un siècle s'étant écoulé depuis le début de l'histoire.
Adrien a sombré dans la folie, l ne vit que pour ses entrevues avec Garcin qu'il retient prisonnier dans les ruines de sa brasserie.
Je connaissais l'intrigue, dommage car l'effet de surprise était bien je trouve.
Julienne apparaît comme le nouveau personnage déterminant et jouera un rôle important dans l'histoire. Elle prend un peu la suite de Margrit qui n'est plus, par contre Noël est toujours là pour veiller encore sur sa petite-fille.
Les graphismes sont beaux, l'histoire est bien et les auteurs ont su décrire assez justement les problèmes auxquels étaient confrontés les industriels dans les années 1950.

Meilleures ennemies (Bride Wars) de Gary Winick



New York. Liv et Emma sont les deux meilleures amies du monde, deux véritables complices à l'écoute l'une de l'autre, quoi qu'il arrive. Depuis toujours, elles partagent le même désir, celui d'un merveilleux mariage au Plaza Hotel dont elles ont imaginé ensemble les moindres détails.
Aujourd'hui, elles ont 26 ans et sont sur le point de réaliser ce rêve à quelques semaines d'intervalle : elles ne pouvaient espérer mieux. Mais c'est le drame quand, à la suite d'une erreur administrative, les deux cérémonies se retrouvent programmées le même jour. L'une des deux amies va devoir renoncer au mariage idéal...
Liv, avocate réputée qui a l'habitude d'obtenir ce qu'elle veut, y compris le travail idéal et l'homme parfait, ne reculera devant rien pour avoir aussi le mariage qu'elle peaufine depuis des années. Emma, une enseignante plutôt effacée, a toujours pris soin des autres, bien plus que d'elle-même, mais cette fois, elle va se découvrir des capacités de combattante insoupçonnées...
Les ex-meilleures amies vont devenir deux furies enragées. Pour réussir son mariage, chacune doit désormais faire exploser celui de l'autre. C'est le début d'une guerre sans merci, où tous les coups sont permis... (Source Allociné)


Ce qui est intéressant dans cette histoire c'est de voir ces deux meilleures amies devenir ennemies tout ça pour une date de mariage et car aucune des deux ne veut céder.
Liv est égale à elle-même et cherche à obtenir ce qu'elle veut et pour le coup c'est Emma qui décide que cette fois c'est fini pour elle d'être gentille et qui se rebiffe.
Tous les coups sont permis et cela donne lieu à des scènes assez drôles, car les coups vaches pleuvent et c'est à qui remportera la palme.
J'ai bien aimé la scène d'enterrement de vie de jeune fille où Emma fait son show, mais le coup des cheveux bleu et de la teinture pour la peau ne sont pas mal non plus.
En fouillant dans les bonus j'ai découvert la robe de mariée transformée, dommage que cela n'ait pas été gardée, c'était assez drôle et aurait permis de mieux comprendre le geste de Liv derrière.
Finalement je ne m'attendais pas trop à cette fin, mais je suis contente pour Emma. J'aurai tout de même préféré voir que cela n'allait plus vraiment avec son copain, c'est un peu trop la bombe le jour du mariage sans trop savoir d'où cela vient.
Dommage aussi que ça soit un peu trop hystérique par moment avec de grands cris, ça n'est pas toujours crédible.
Ca reste une comédie sympathique pour se détendre interprétée par deux bonnes actrices. 

jeudi 11 novembre 2010

Des grives aux loups


Cette histoire débute à la veille du 20e siècle en Corrèze, Jean-Edouard Vialhe, un paysan estimé, règne en maître sur son domaine et sa famille. Jean-Edouard est l'un des principaux artisans de la modernisation de son village, en y introduisant de nouvelles techniques agricoles et en favorisant l'arrivée du chemin de fer. Mais, quand les portes s'ouvrent sur le monde, les vieilles structures éclatent... (Source Allociné)

J'ai lu cette saga de Claude Michelet il y a plusieurs années et je ne pourrai que vous la recommander.
C'est extrêmement bien écrit, les personnages sont très attachants et surtout, cette saga permet de traverser l'histoire du 20ème siècle, particulièrement l'histoire du monde agricole et son évolution vers l'agriculture que nous connaissons aujourd'hui.
Il y a quelques mois j'ai vu cette série en DVD à prix bas, je ne savais même pas que les 2 premiers livres ("Des grives aux loups" et "Les palombes ne passeront plus") avaient été adaptés à la télévision, et pour cause, le téléfilm date de 1984, j'ai donc acheté ce DVD.
Et bien je ne le regrette absolument pas, car si l'image a vieilli et n'est pas de qualité extraordinaire, elle est tout même d'assez bonne qualité pour être regardée et surtout l'histoire est magnifique et les comédiens sont excellents.
Certes, il y a eu quelques raccourcis pour adapter l'histoire, mais c'est tout de même très fidèle aux livres.
Les acteurs sont très bien choisis et représentent bien la France rurale de cette époque-là (sauf quelques fois où Pierre-Edouard est un peu trop bien coiffé).
Il y a eu une vraie recherche pour le matériel agricole et pour recréer les maisons et la vie à la campagne.
C'est un très beau téléfilm qui comportait également une belle chanson de générique de fin interprétée par Charles Dumont.
Si vous avez l'occasion de la voir, je vous la conseille.

Les maîtres de l'orge Tome 4 Noël 1932 de Jean Van Hamme et Vallès


Les années 30 : la montée du fascisme et du communisme générée par l'inquiétante situation économique qui touche maintenant l'Europe entière. Pour survivre, une seule règle : faire partie des plus forts... Adrien Steenfort l'a bien compris, et il règne sur sa brasserie d'une main de maître. Pour continuer à prospérer, il faut maintenant penser à l'exportation, et cela ne va pas sans problème... Un album charnière où Jean Van Hamme et Francis Vallès font basculer le destin de cette dynastie dans la brutale accélération du XXème siècle. (Glénat)

C'est effectivement un album charnière dans cette série, car il nous montre un Adrien dirigeant d'une main implacable la brasserie et dont on sent qu'il est un homme différent. Pour lui seul semble vraiment compter son fils dans lequel il fonde tous ses espoirs pour reprendre la brasserie, sa femme et ses trois filles semblent compter pour bien peu de choses. Il ne parle plus vraiment à sa mère, il faudra attendre la fin du tome pour l'abcès soit crevé et que le lecteur découvre une Margrit fragile, qui retourne d'ailleurs chez son mari, Noël, sans doute l'homme qui l'aura aimée le plus sincèrement toute sa vie durant.
Noël, personnage plutôt effacé jusque là, prend une nouvelle dimension et se révèle être un homme intéressant, honnête et droit, auprès de qui tous les personnages aiment à prendre conseil et à trouver refuge.
Le côté intéressant de cet album est qu'il met en évidence la montée de l'extrémisme dans les pays d'Europe et les manipulations politiques qui ont été faites.
Malgré le réveil sans doute tardif d'Adrien à la fin, ce tome s'achève par un drame qui transformera à jamais ce personnage.
Graphiquement cet album est très joli et sans fausse note.
Une nouvelle page de l'histoire des Steenfort se tourne.

Kenya Tome 4 Intervention de Léo et Rodolphe


Le dénouement incroyable du précédent épisode laisse croire qu'une civilisation extra-terrestre est réapparue sur Terre dans la région du Kilimandjaro. C'est plus exactement dans la zone du lac Victoria que Remington et Miss Austin concentrent leurs recherches... Mais ils ne sont plus seuls et les Russes les premiers s'empressent de mener leurs propres fouilles. Il s'agit de l'avant-dernier tome de cette histoire passionnante signée Leo et Rodolphe. (Dargaud)

Dans ce tome on est en pleine guerre froide et les anglais et les russes cherchent à découvrir la vérité.
Mais finalement peut-être q'une alliance sera la meilleure solution, en tout cas celle qui permettra au plus grand nombre de personnes de rester en vie.
Je pensais que les auteurs nous avaient aiguillé vers une fausse piste mais il semblerait que non, et que la solution extra-terrestre serait la bonne.
Il n'empêche que cela ne répond qu'à une partie des questions et que le lecteur ne sait toujours pas comment sont venues ces boîtes, pourquoi elles contiennent des animaux datant de la préhistoire et quels sont les enjeux cachés.
J'ai trouvé un léger ralentissement dans l'histoire, mais elle est reste passionnante et les dessins sont toujours aussi beaux.

dimanche 7 novembre 2010

La princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier


1562, la France est sous le règne de Charles IX, les guerres de religion font rage…
Depuis son plus jeune âge, Marie de Mézières aime Henri, Duc de Guise. Elle est contrainte par son père d’épouser le Prince de Montpensier. Son mari, appelé par Charles IX à rejoindre les princes dans leur guerre contre les protestants, la laisse en compagnie de son précepteur, le Comte de Chabannes, loin du monde, au château de Champigny.
Elle tente en vain d’y oublier sa passion pour Guise, mais devient malgré elle l’enjeu de passions rivales et violentes auxquelles vient aussi se mêler le Duc d’Anjou, futur Henri III. (Source Allociné)

Ce n'est pas LE film de l'année mais ça reste un film très bien fait, bien réalisé et visuellement très agréable.
L'histoire est sans doute un peu trop étirée en longueur dans le film, et encore, ça passe plutôt bien, car elle est tirée d'une nouvelle, oeuvre littéraire par définition plutôt courte.
Le contexte historique est bien, d'autant plus que le spectateur finit par assister à la Saint Barthélémy.
Le film est visuellement agréable car les costumes sont magnifiques et bien recherchés par rapport à l'époque, les paysages sont également très beaux et la région Auvergne est bien mise en valeur.
Ensuite les comédiens sont tous très beaux, en plus d'être bien choisis et de bien interpréter leur rôle.
Je trouve que les rôles en costume vont très bien à Gaspard Ulliel, qui est un excellent Duc de Guise.
Je ne cacherai pas non plus ma joie de voir Mélanie Thierry dans un grand rôle, enfin ! Depuis le temps que j'attendais que cette comédienne perce, il était temps !
Elle illumine le film par sa présence, c'est une évidence que tous ces hommes gravitent autour d'elle comme attiré par le soleil.
Lambert Wilson est très bon lui aussi, Bertrand Tavernier a su choisir avec goût ses acteurs.
La musique est également agréable et ponctue bien les scènes.
Il y a bien entendu une sorte de moralité à cette histoire, j'ai vraiment aimé le personnage de la Princesse de Montpensier, elle est jeune et passionnée et finit par comprendre, trop tard, que parfois il faut aussi savoir être raisonnable.
Finalement j'avais un peu peur de la durée du film et du thème, mais je suis satisfaite de ma séance !

samedi 6 novembre 2010

Le monde du son - Zaz

Le mois dernier j'ai mis à l'honneur Zaz, une toute nouvelle chanteuse française.

Elle est née à Tours en 1980, elle a étudié très jeune la musique, le solfège, plusieurs instruments de musique (piano, guitare ...), elle finit par intégrer en 2000 le CIAM de Bordeaux.
A partir de 2001 elle intègre plusieurs groupes successivement et participe à plusieurs festivals.
En janvier 2009 elle remporte la finale de la troisième édition du concours Le Tremplin Génération France Bleu/Réservoir, mais il faudra attendre encore 14 mois avant que son album voit le jour.
A partir de mai 2010 la rumeur commence à enfler qu'une chanteuse avec une sacrée voix va être la révélation de l'été.
Et ça ne manque pas.
Le 10 mai 2010 Zaz sort son premier album avec des chansons écrites par elle-même mais aussi 3 par Raphaël.
Si toutes les critiques ne sont pas unanimes le succès public est au rendez-vous et j'avoue trouver sa voix un peu rauque aux accents jazzy intéressante, d'autant que ses chansons sont plutôt sympas, avec une belle reprise d'Edith Piaf "Dans ma rue".

Bonne découverte !

Découvrez la playlist Zaz avec ZAZ

vendredi 5 novembre 2010

L'invité de la dernière heure de Charlotte Link


Désespérée par la mort de son mari, Rebecca Brandt, réfugiée dans sa maison de Provence, est sur le point de mettre fin à ses jours lorsque surgit Max, le meilleur ami de son mari, qui déclare vouloir passer quelques jours de vacances avec elle. Il est accompagné d'un jeune couple d'étudiants, Marius et Inga, qu'il vient de prendre en stop. Rebecca oublie à leur contact son sinistre projet et leur propose de camper dans son jardin. Au bout de quelques jours, Marius, qui semblait si léger et si gai, se montre soudain irascible et agressif. Surtout envers Rebecca, qui, incrédule, comprend peu à peu que le cauchemar ne fait que commencer... (Presses de la Cité)

C'était le premier livre de Charlotte Link que je lisais et je ne le regrette absolument pas, cette auteur est vraiment très bien !
L'histoire est prenante et ce dès le début, dès les premières phrases.
Il y a une réelle ambiance angoissante qui se met en place et l'auteur a choisi de jongler entre différents personnages dont on ne comprend pas pendant longtemps quels sont les liens entre eux.
J'ai adoré la galerie de personnages, particulièrement l'histoire de cette femme au foyer complètement délaissée et rabaissée par son mari, invisible aux yeux de ses enfants également mais qui finit par prendre sur elle et sort grandie de cette histoire, plus mûre. D'autant plus qu'elle est un personnage clé de l'histoire.
Pendant ce temps Inga et Marius voyagent dans le sud de la France jusqu'à finir chez Rebecca qui veut en finir avec la vie suite au décès de son mari il y a un an.
Tout pourrait paraître idyllique, jusqu'à ce que Marius change complètement et dévoile une facette de sa personnalité inconnue jusque là.
A partir de ce moment l'histoire s'assombrit et l'angoisse monte crescendo, notamment par le biais du personnage d'Inga.
C'est un excellent livre plein de suspens, avec beaucoup de rebondissements et une fin particulièrement surprenante à laquelle je ne m'attendais absolument pas !
L'histoire est captivante, l'écriture est fluide, il y a beaucoup de suspens, c'est un excellent livre que je vous conseille et je lirai d'autres livres de cette auteur que j'ai trouvée particulièrement douée.

Les maîtres de l'orge Tome 3 Adrien 1917 de Jean Van Hamme et Vallès


Il suffisait d'une étincelle... Elle a éclaté le 28 juin 1914, à Sarajevo. L'Europe est à feu et à sang, la guerre bat son plein et Dorp est occupé par les troupes allemandes.
Charles Steenfort est mort ! Margrit a pris les commandes de la brasserie !
La Boche, comme l'appelle les habitants de Dorp, continue malgré les problèmes d'approvisionnement à faire tourner l'usine. Son fils parti se battre avec les alliés, il lui est de plus en plus difficile de continuer à produire la bière qui a fait le succès des Steenfort, à moins que... (Glénat)

J'ai constaté une légère dégradation de la qualité des dessins dans ce tome.
Margrit y est moins belle, d'un autre côté elle a vieilli, mais son fils Adrien n'est pas particulièrement beau, là où j'ai été le plus surprise c'est pour Rose, elle est limite insignifiante lorsqu'on la voit à la fin.
Au-delà de ça, l'histoire est toujours aussi passionnante, pour le coup il n'y a pas de sauts historiques, l'histoire est vraiment focalisée sur 1917/1918, c'est donc très plaisant.
Le contexte historique est intéressant, d'autant plus que c'est de la perspective de la Belgique, je n'ai pas l'habitude de voir le conflit de 1914/1918 sous cet angle.
Le personnage de Margrit est vraiment un élément clé de l'histoire.

lundi 1 novembre 2010

Novembre - Mercy Duffy

Pour le mois de novembre j'ai choisi la chanson "Mercy" de Duffy.

C'est une belle découverte et un gros coup de coeur de cette année !
Et pourtant ça ne partait pas très bien !
J'ai acheté son CD en version "spéciale" (2 CD) comme ça, sur l'inspiration du moment (ça ne m'arrive pas souvent), je ne connaissais que son titre "Mercy".
Le week-end arrive, je me dis "tiens, écoutons Mercy", je mets le premier disque, il s'agissait du disque de bonus. Soit, je mets le deuxième et là je découvre qu'il s'agissait exactement du même disque !
Je reprends mon paquet et mon ticket de caisse sous le bras, retour au magasin où j'explique mon souci (comme le dit le vendeur, "effectivement, c'est pas pratique de tout écouter avec 2 fois le même disque"). J'épluche les bacs, évidemment il n'en restait plus aucun, donc le magasin me le recommande.
Ma commande arrive, le vendeur me propose d'écouter les débuts de chaque album pour vérifier qu'il s'agit bien de 2 albums différents, il a juste fallu trouver un appareil dans le magasin (autres que ceux diffusant déjà de la musique), ouf ! Il s'agissait bien des 2 CD !
Ensuite j'ai passé un certain temps au service d'échange pour faire enregistrer le tout (et là la vendeuse qui dit "ah j'adore tout ce qu'elle fait cette chanteuse !")
J'ai donc pu écouter le disque tranquillement, et depuis il passe régulièrement !
C'est un très bon album que ce "Rockferry", qui s'écoute très bien.
Duffy a une voix agréable, bien posée et mesurée, les chansons sont excellentes et plutôt calmes (attention, elles ont du relief, il ne faut juste pas s'attendre à un fond sonore puissant), j'ai bien accroché avec cette chanteuse et je vous recommande vivement l'écoute de son album !

Yeah yeah yeah ...

I love you
But I gotta stay true
My moral’s got me on my knees
I’m begging please
Stop playing games

I don’t know what this is
But you got me good
Just like you knew you would
I don’t know what you do
But you do it well
I’m under your spell

You got me begging you for mercy
Why won’t you release me ?
You got me begging you for mercy
Why won’t you release me ?
I said release me

Now you think that I
Will be some thing on the side
But you got to understand
That I need a man
Who can take my hand, yes I do

I don’t know what this is
But you got me good
Just like you knew you would
I don’t know what you do
But you do it well
I’m under your spell

You got me begging you for mercy
Why won’t you release me ?
You got me begging you for mercy
Why won’t you release me ?
I said you'd better release me, yeah yeah

I’m begging you for mercy
Just why won’t you release me
I’m begging you for mercy
You got me begging
You got me begging
You got me begging

Mercy
Why won’t you release me ?
I’m begging you for mercy
Why wont you release me ?
You got me begging you for mercy
I’m begging you for mercy
I’m begging you for mercy
I’m begging you for mercy
I’m begging you for mercy
Why won’t you release me, yeah yeah
Break it on

Mercy
Begging you for mercy
You got me begging
Down on my knees
I said mercy
Begging you for mercy
You got me begging


dimanche 31 octobre 2010

Les petits mouchoirs de Guillaume Canet


A la suite d'un événement bouleversant, une bande de copains décide, malgré tout, de partir en vacances au bord de la mer comme chaque année. Leur amitié, leurs certitudes, leur culpabilité, leurs amours en seront ébranlées. Ils vont enfin devoir lever les "petits mouchoirs" qu'ils ont posés sur leurs secrets et leurs mensonges. (Source Allociné)

C'est un excellent film (et oui, je ne peux que recouper la plupart des avis sur ce film), bourré de sentiments et d'émotions, une vraie histoire d'amitié comme cela faisait un certain temps que nous n'en avions pas vu au cinéma, qui pose de vraies questions et décrit la vraie vie.
Car elles y sont toutes les personnes que nous connaissons, le mec qui bassine tout le monde pour déchiffrer les textos d'une fille, la fille qui voyage sans cesse et a des aventures sans arriver à se fixer, l'homme marié qui se pose des questions sur lui et son couple, celui qui foire toujours ses histoires d'amour, celui qui est stressé en permanence y compris pendant les vacances et qui cherche à en mettre plein la vue à tout le monde.
Malgré toutes ces différences, ils sont amis. Tout du moins en apparence, car c'est la première chose que l'on remarque. Ils cherchent à se convaincre eux mêmes mais il leur faudra un drame pour saisir le sens réel de l'amitié, qu'ils avaient sans doute égaré en chemin.
L'histoire est belle, malgré une fin prévisible dès le début.
La séquence d'ouverture est d'ailleurs excellente, et choque le spectateur.
Les relations sociales entre les différents protagonistes sont vraiment bien décortiquées et reflètent la réalité.
Malheureusement dans un certain sens, car il est difficile de blâmer les personnages pour leur comportement, ne ferions-nous pas la même chose ?
Le seul personnage à avoir bien les pieds sur terre et qui remet les pendules à l'heure, c'est l'ostréiculteur. C'est lui qui sera le déclencheur à la fin du film, qui leur permet de prendre conscience de ce qu'est réellement le sens de l'amitié.
C'est un film sur la vie, qui montre des sentiments, qui comporte beaucoup d'émotion. On passe du rire au larme, c'est vraiment bien fait et bien réalisé.
Parmi les scènes excellentes : la chasse aux fouines, le bateau pris dans la vase.
Le scénario est lui aussi bon, et se déroule facilement, cela se ressent que Guillaume Canet l'a écrit en une seule fois, il aurait été difficile d'écrire une telle histoire en plusieurs morceaux.
Les acteurs sont très bien choisis, j'ai par contre trouvé que Marion Cotillard était un peu trop mise en avant, à moins que mon imagination ne m'est jouée des tours. Il n'y a aucune fausse note dans le casting, et on sent une réelle alchimie entre les comédiens et aussi entre leurs personnages.
La bande son est également très soignée, comme d'habitude dans les films de Guillaume Canet.
Je reprocherai au film le battage médiatique qui a été fait autour, c'est franchement dommage et inutile car pour un film d'une telle qualité le bouche à oreille aurait suffi à remplir les salles de cinéma. J'apprécie moyennement les "conditionnements" également, lorsque le film est présenté comme "le film français de l'année", "le meilleur film de Guillaume Canet",ça va, l'année n'est pas finie et ce n'est que son troisième film, attendez un peu avant de crier au génie !
Je vous conseille d'aller voir ce film riche en émotions et en amitié, par contre n'oubliez pas de prendre vos "petits mouchoirs" avec vous !

Les maîtres de l'orge Tome 2 Margrit 1866 de Jean Van Hamme et Vallès


Les empires industriels sont les cathédrales des temps modernes et, comme elles, ils ne peuvent s'ériger que grâce à la passion, l'enthousiasme et l'obsession des hommes. Cette fresque d'une exceptionnelle envergure retrace en huit albums l'épopée d'une famille de brasseurs de bières de père en fils et de mère en fille dans la plus pure tradition des grandes sagas. Après XIII, Thorgal et Largo Winch, Jean Van Hamme, accompagné au dessin par Francis Vallès, construit un récit où vies d'exceptions et coups de théâtre se succèdent pour retracer la destinée des Maîtres de l'orge. (Glénat)

Ce deuxième tome se lit aussi bien et aussi vite que le premier, il en a les qualités et les défauts.
J'ai du mal à voir Margrit en blonde, je la vois plus en rousse, d'ailleurs ça irait mieux avec son caractère je trouve. Par contre le personnage est toujours aussi intéressant, manipulateur, intéressée, c'est sans doute le personnage le plus intéressant de cette saga.
Charles est devenu un homme que l'on peut qualifier d'abject, qui applique un droit de cuissage sur ses ouvrières et dirige la brasserie de sa femme d'une main de fer, se refusant à évoluer vers le socialisme qui commence à pointer dans toutes les industries.
Le contexte social est intéressant et les opinions sont bien représentées, y compris celles des patrons qui ne voulaient rien céder.
Je trouve là aussi que l'histoire passe un peu trop vite, certains passages auraient mérité d'être plus développés à mon avis.
Les dessins sont vraiment beaux avec des couleurs claires, cela rend la lecture des plus agréables.

Les maîtres de l'orge Tome 1 Charles 1854 de Jean Van Hamme et Vallès


Les empires industriels sont les cathédrales des temps modernes et, comme elles, ils ne peuvent s'ériger que grâce à la passion, l'enthousiasme et l'obsession des hommes. Cette fresque d'une exceptionnelle envergure retrace en huit albums l'épopée d'une famille de brasseurs de bières de père en fils et de mère en fille dans la plus pure tradition des grandes sagas. Après XIII, Thorgal et Largo Winch, Jean Van Hamme, accompagné au dessin par Francis Vallès, construit un récit où vies d'exceptions et coups de théâtre se succèdent pour retracer la destinée des Maîtres de l'orge. (Glénat)

C'est avec plaisir que j'ai découvert cette histoire que je connais déjà de par le téléfilm datant d'il y a quelques années sous forme de bande dessinée.
L'histoire est intéressante : l'essor des brasseries en Belgique, et le personnage principal, Charles, est intéressant, d'autant qu'il révélera une personnalité différente de celle à laquelle le lecteur s'attend.
Mais on se doute aussi que ses choix se paieront un jour.
Ce premier tome permet de mettre en place l'histoire et de découvrir le monde de la brasserie que je qualifierai encore d'artisanale.
Les dessins sont beaux, j'ai eu un peu de mal avec les personnages car j'ai toujours en tête les acteurs les interprétant dans le téléfilm, d'ailleurs j'ai noté de grandes différences (Adrienne n'est pas blonde mais brune, Franz fait encore plus chétif et maladif que dans le téléfilm).
J'ai tout de même l'impression que des passages sont sautés, l'histoire se déroule un peu trop vite et on passe d'un passage à l'autre, c'est un peu dommage. J'aurai souhaité voir un peu plus de développement.

mercredi 27 octobre 2010

Le mystère égyptien d'Ellery Queen



Pourquoi a-t-on assassiné, dans des conditions identiques, un modeste instituteur, puis six mois plus tard, un important homme d'affaires? Pourquoi ont-ils été décapités et crucifiés, le premier sur un poteau, le second sur un totem?
Qui signe ces crimes d'un T tracé avec le sang des victimes? Mais ce n'est pas tout: le totem et le poteau ne forment-ils pas un T fantastique? De même, les corps sans tête ne dessinent-ils pas un T lugubre? Le symbole de la fameuse croix tau ou croix égyptienne? Indice ou coïncidence, est-ce là que réside la clef du mystère?
Cette curieuse énigme va entraîner Ellery dans une course poursuite échevelée à travers les Etats-Unis. (J'ai lu)

C'est le premier livre d'Ellery Queen que je lisais, après avoir entendu parler de cet auteur sur le blog de Sylla.
C'est un bon policier, mais je n'ai peut-être pas lu le meilleur, car j'ai trouvé que les 100 premières pages étaient un peu longues à démarrer, d'ailleurs pour moi l'histoire ne commence vraiment qu'à ce moment-là.
Après ça s'enchaîne très bien et très vite jusqu'à la fin, le mystère est bien mené et l'auteur écrit des passages interactifs avec son lecteur, ce qui est un plus.
De plus, j'ai mis beaucoup de temps à cerner le personnage d'Ellery Queen, une petite présentation en début de livre pourrait être la bienvenue pour les non habitués. J'ai mis un certain temps à comprendre que le pince-nez dont il était question était en fait des lunettes ! (je me demandais pourquoi il se promenait avec un pince-nez sur le nez ...)
Cela laisserait sous-entendre que la traduction n'est pas non plus des meilleures.
J'ai été un peu déçue également car certains personnages sont trop laissés de côté, l'auteur, lorsqu'il en parle à la fin, écrit cela en une ligne, voire même n'en parle même plus. C'est dommage, j'aurai aimé connaître le devenir des autres personnages.
J'ai un avis assez partagé sur ce livre, l'enquête policière après un début un peu lent se met bien en place, les personnages principaux sont bien mais l'auteur traite de façon un peu désinvolte des personnages secondaires.
Je lirai toutefois un autre livre d'Ellery Queen.

samedi 23 octobre 2010

Kenya Tome 3 Aberrations de Léo et Rodolphe


Inutile de dire que ce troisième album est très attendu des lecteurs qui ont, d’entrée de jeu, plébiscité cette série d’aventure fantastique. Plus que jamais la tension est à son comble dans la région du Kilimandjaro. Les apparitions de monstres ont attiré l’attention des plus grandes puissances qui ont envoyé sur place des espions.
Que se passe-t-il réellement ? Kathy décide de découvrir la vérité coûte que coûte et repart en pleine savane chez le baron italien farfelu qui semble avoir découvert certaines choses inexplicables dont cet objet à moitié enfoui dans les profondeurs de son “château”. C’est ici aussi que d’épouvantables apparitions de monstres sembleront confirmer ce qui paraissait inconcevable… De plus en plus l'hypothèse d'une autre civilisation, sans doute venue de l’espace, s’avèrera probable. (Dargaud)

Je penche de plus en plus pour l'hypothèse de créatures d'une autre civilisation, mais d'un autre côté je me demande si ce n'est pas dans ce piège que les auteurs ont voulu nous attirer.
En tout cas ce troisième tome tient ses promesses, il y a des créatures étranges, de plus en plus d'ailleurs et qui attirent l'attention d'un grand nombre, il y est aussi question d'objets volants non identifiés et surtout de morts qui reviennent par une nuit d'orage !
Le suspens monte crescendo et ce tome amène de nouvelles questions et ne répond à aucune, mais ce n'est pas frustrant pour le lecteur, ou tout du moins pas encore.
Les graphismes sont toujours aussi agréables à voir, l'histoire est vraiment bien ficelée et j'adhère complètement à l'univers créé par les auteurs.