dimanche 14 juillet 2019

Green Book : Sur les routes du sud de Peter Farrelly

       
     

En 1962, alors que règne la ségrégation, Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx, est engagé pour conduire et protéger le Dr Don Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale, lors d’une tournée de concerts. Durant leur périple de Manhattan jusqu’au Sud profond, ils s’appuient sur le Green Book pour dénicher les établissements accueillant les personnes de couleur, où l’on ne refusera pas de servir Shirley et où il ne sera ni humilié ni maltraité. (AlloCiné)


Tout le monde, ou presque, connaît et a au moins vu une des comédies potaches des frères Farrelly. Alors quand on annonce que Peter Farrelly revient derrière la caméra, c’est potentiellement une bonne nouvelle, mais qu’il adapte une histoire vraie et qu’il s’agira d’un film traitant de la ségrégation cela a de quoi surprendre.
Car il est quasiment improbable que Peter Farrelly revienne à la réalisation avec ce type de sujet, ni même qu’il ose.
C’est à cela, ai-je envie de dire, que l’on reconnaît les grands metteurs en scène, ceux qui osent, prennent des risques, et sortent de leur zone de confort.
Et bien, pour une première c’est un carton plein, une réussite sur toute la ligne et l’un des beaux films de 2019 (sorti en début d’année, c’est dire), qui a remporté quelques jolies statuettes aux Oscars.


Outre l’histoire particulièrement intéressante, c’est sans nul doute la performance des deux acteurs : Viggo Mortensen et Mahershala Ali, qui illumine tout le film.
Dire qu’ils sont très bons est un doux euphémisme, ils jouent dans deux registres différents et se complètent à la perfection (d’un côté, vu le niveau des acteurs, ce n’est pas non plus surprenant).
Cette histoire a su me toucher, dans un sens parce que l’on a beau être le meilleur dans son domaine si on a la mauvaise couleur de peau les portes se referment devant soi ; mais aussi parce qu’elle aborde la ségrégation et tout particulièrement ce fameux Green book si méconnu aujourd’hui et qui a bel et bien existé (et il n’y a pas si longtemps que ça).
 La probabilité que ces deux personnes s’entendent était faible, ils viennent de milieu différent et n’ont pas la même vision de la vie, ils n’empêchent que chacun va apprendre de l’autre et ressortir grandi de cette expérience.
C’est drôle, il y a Viggo, c’est émouvant, il y a Viggo, c’est bien mis en scène, et vous ai-je dit qu’il y avait Viggo ?
Apparemment, je n’étais pas la seule à vouloir voir Viggo, car la programmation de ce film a été timide au début, j’ai raté une séance qui était complète et ait dû attendre le lendemain.
Bilan des courses : une salle pleine et une nouvelle programmation du film quelques semaines après, un succès qui était peut-être attendu mais pas à ce niveau-là, l’année 2019 commençait vraiment bien au cinéma.


"Green Book : Sur les routes du sud" est un voyage dans une histoire pas si lointaine que cela servi par deux comédiens au sommet de leur art.

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