mardi 23 juillet 2019

Les éternels (Ash is purest white) de Jia Zhangke

       
     

En 2001, la jeune Qiao est amoureuse de Bin, petit chef de la pègre locale de Datong. Alors que Bin est attaqué par une bande rivale, Qiao prend sa défense et tire plusieurs coups de feu. Elle est condamnée à cinq ans de prison. 
A sa sortie, Qiao part à la recherche de Bin et tente de renouer avec lui. Mais il refuse de la suivre. 
Dix ans plus tard, à Datong, Qiao est célibataire, elle a réussi sa vie en restant fidèle aux valeurs de la pègre. Bin, usé par les épreuves, revient pour retrouver Qiao, la seule personne qu’il ait jamais aimée. (AlloCiné)


Si j’avais beaucoup aimé "Au-delà des montagnes", le précédent film de Jia Zhangke, celui-ci n’a pas réussi à me séduire.
Le précédent avait recours à une technique narrative peu vue : découper l’histoire d’une femme en 3 périodes en se projetant dans le futur.
En quelque sorte, ce film est bâti sur le même principe puisqu’il suit l’évolution d’un couple sur une quinzaine d’années.
L’artifice séduit mois que précédemment, mais ce n’est pas la seule raison qui m’a laissée de marbre face à ce film.
L’histoire n’a pas réussi à réveiller ma corde sensible, si je trouve le personnage de Qiao beau dans son sacrifice et la force de son amour celui de Bin est détestable à souhait : égoïste, manquant totalement de reconnaissance, profiteur, il est à lui seul un condensé de tout ce que je déteste chez l’humain, et plus particulièrement chez l’homme.
Bin me fait penser à un insecte se nourrissant de la sève des autres et les abandonnant par la suite, il agit ainsi avec Qiao et ce, à deux reprises.
Alors quand il revient ventre à terre vers Qiao, soit-disant usé par les épreuves, je me demande bien lesquelles, car des deux c’est sans doute Qiao qui a le plus souffert et subi d’épreuves dans sa vie. 


Des trois parties, c’est sans doute la première que j’ai trouvé la plus intéressante, la plus riche d’une certaine façon car construite avec beaucoup de personnages qui vont et viennent autour des deux principaux, tandis que les deux autres sont presque des huis-clos entre Qiao et Bin et manquent pour moi d’une certaine structure.
Visuellement le film est bien construit, mais j’ai ressenti peu d’émotions et presque de l’ennui car j’y ai trouvé certaines longueurs. Reste Zhao Tao, actrice lumineuse qui éclaire l’écran et porte en grande partie le film sur ses épaules.


"Les éternels" ne marquera malheureusement pas définitivement ma mémoire, hormis le beau personnage de Qiao tout le reste, y compris la mise en scène, n’a pas su trouver grâce à mes yeux.

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