lundi 27 septembre 2010
Elle s'appelait Sarah de Tatiana de Rosnay
Paris, juillet 1942 : Sarah, une fillette de dix ans qui porte l’étoile jaune, est arrêtée avec ses parents par la police française, au milieu de la nuit. Paniquée, elle met son petit frère à l’abri en lui promettant de revenir le libérer dès que possible.
Paris, mai 2002 : Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un Français, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d’Hiv.
Soixante ans après, son chemin va croiser celui de Sarah, et sa vie changer à jamais.
Elle s’appelait Sarah, c’est l’histoire de deux familles que lie un terrible secret, c’est aussi l’évocation d’une des pages les plus sombres de l’Occupation.
Un roman bouleversant sur la culpabilité et le devoir de mémoire, qui connaît un succès international, avec des traductions dans vingt pays.
Ce livre a obtenu le prix Chronos 2008, catégorie Lycéens, vingt ans et plus. (Le livre de poche)
Cela faisait longtemps que je voulais lire ce livre et je ne le regrette pas, d'autant plus que je ne connaissais pas Tatiana de Rosnay.
C'est très bien écrit, bien documenté, mais il faut garder à l'esprit qu'il s'agit d'une fiction.
Pourtant, ça n'est pas toujours évident tant on vit avec Sarah, l'auteur a adopté un point de vue intéressant : celui d'une petite fille de 10 ans qui décrit les évènements, dès l'instant où la police française frappe à la porte de l'appartement en ce matin du 16 juillet 1942, puis dans le Vélodrome d'Hiver, dans le camp de Beaune-La-Rolande, et je m'arrête là car ce serait dévoiler l'intrigue.
Je préciserai pour les âmes sensibles que certains passages sont durs.
Autant j'ai trouvé l'histoire de Julia bien, autant je dévorais les pages pour connaître celle de Sarah, et puis au final, je dévorais les deux histoires pour connaître le dénouement.
J'ai apprécié le choix de l'auteur également sur la présentation du livre : un chapitre juillet 1942, un autre juin/juillet 2002.
Les personnages étaient bien choisis, Julia est proche du lecteur, Sarah elle, nous apparaît plus lointaine, car son histoire a 60 ans.
Elle peut paraître trop mûre pour son âge à certains moments, mais d'un autre côté, d'avoir vécu cela il est malheureusement normal qu'une fillette de 10 ans réagisse ainsi.
Et au fil de ma lecture, c'était l'image de Kristin Scott-Thomas qui m'apparaissait sans cesse pour Julia, malgré quelques différences, mais pour moi, le choix de cette actrice est une évidence.
J'ai apprécié le culot de l'auteur, car il en fallait pour aborder ainsi une page sombre de l'histoire française, ainsi que le fait que Julia découvre beaucoup de choses au fil de ses recherches, car connaissons-nous vraiment les évènements terribles de cet été 1942 ?
Et bien pour ma part je le reconnais, j'ai appris beaucoup sur ce sujet ces derniers mois, car je ne connaissais que la fine couche de surface, et c'est de moi-même que je suis allée gratter pour découvrir ce qui se cachait en dessous.
J'ai fortement apprécié ce livre et je ne peux que vous le recommander, c'est un très beau roman sur fond historique.
D'ailleurs, je lirai sans doute d'autres livres de Tatiana de Rosnay car j'ai aimé son style d'écriture.
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