dimanche 16 janvier 2011

L'étoile du désert T1 d'Enrico Marini et Stephen Desberg


Washington, début des années 1870. Matthew Montgomery occupe un poste important au ministère de la Défense. C'est un homme inflexible, respectueux des règles, pétri de certitudes. Il avait bien dit à Helen, sa fille, de ne pas partir avec cet imbécile de Glover. Maintenant, elle veut revenir et il est censé pardonner. Sa femme lui gâche le week-end avec ça. Mais au retour du week-end, c'est sa vie tout entière qui bascule : en rentrant chez lui - à reculons, car il craint les effusions avec sa fille prodigue -, il trouve sa femme et sa fille violées et massacrées. Helen a sur la poitrine une étrange étoile gravée au couteau. Traumatisé, il part sur la piste des tueurs, avec pour seul indice un nom laissé dans un hôtel : Jason Cauldray, de Topeka. Voulant savoir pourquoi un inconnu est venu de si loin tracer cette saloperie d'étoile sur le corps de sa fille, il traverse les Appalaches et le Middle West, et apprend que Cauldray suit la construction de la voie ferrée vers l'Arizona - c'est le genre de type qui se rend indispensable en offrant aux travailleurs des jeux et des filles. Matthew arrivera enfin au bout du monde, dans la ville-chantier où règne Cauldray. Mais le voyage commence à peine et le mystère reste entier : quel lien a-t-il, un jour, rattaché sa femme et sa fille à une pareille ordure? Vu de l'intérieur, à travers le regard d'un homme froid et cynique qui ne connaissait de la vie que l'ordre et la "civilisation", l'Etoile du désert est une balade infernale au cœur de la brutalité sans foi ni loi. Un scénario et un suspens en béton, des personnages forts et un dessin magnifique, aussi efficace dans le cadrage, les lumières et les décors que dans l'expression de la violence ou de la solitude. (Dargaud Suisse)

Après avoir lu "Le scorpion" j'ai décidé de lire une autre série d'Enrico Marini et Stephen Desberg, mon choix s'est porté sur "L'étoile du désert".
Les thèmes abordés et l'histoire sont très sombres, d'ailleurs les couleurs utilisées sont une dominante de marron, noir ou rouge bordeaux.
Le personnage principal, Matthew Montgomery, est fortement antipathique durant tout ce premier tome, particulièrement pendant les premières pages, où il apparaît comme un bourgeois, vivant dans l'opulence, ne ressentant que peu de choses pour sa femme et sa fille (il se moque bien d'ailleurs du retour de cette dernière, ne prêtant que peu d'attention aux propos de sa femme) et leur préférant la compagnie de sa secrétaire.
Et puis il y a l'électrochoc, les meurtres de sa femme et de sa fille qui le font enfin réagir et grâce auxquels il commence à ouvrir les yeux.
Il se lance alors dans une quête de la vérité, à la poursuite d'un mystérieux Cauldray.
Il fait aussi la rencontre d'une indienne qui l'intrigue et le fascine.
Ca se passe pendant la création du chemin de fer, en plein Far West américain, l'époque est bien reconstituée, l'histoire est bien traitée et met en avant des passages importants (les destructions des territoires indiens ...).
L'histoire est sombre mais intéressante, les images sont belles et les nuances de couleur bien choisies pour le thème traité.
Il y a également un mystère, qui est Etoile du désert dont le symbole a été gravé sur la peau de la fille de Matthew ?
Le personnage de Matthew est intéressant et on voit évoluer sa psychologie et sa façon de penser au fur et à mesure qu'il est confronté à un monde différent du sien.
C'est prenant et l'alchimie entre les deux auteurs fonctionnent bien dans cette série également.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire