samedi 29 janvier 2011

Spirales de Tatiana de Rosnay


" Elle avait décidé, après sa longue douche, que tout irait bien. Personne ne l'avait suivie. Personne ne saura jamais rien. Elle n'avait touché à rien, même pas au téléphone, personne ne trouverait ses empreintes. Elle allait tout oublier. Le corps à corps, la mort inattendue, la fuite éperdue sous la pluie jusque chez elle. Tout cela était fini. Du passé. Rangé. Classé. Combien de temps ce cadavre allait-il rester allongé sur le lit dans la chaleur de la nuit ? Ce n'était plus son affaire. Elle n'y penserait plus jamais. C'était comme si elle n'avait jamais mis les pieds là bas. "
Hélène est une femme sans histoires à la vie lisse. Un jour, sur un coup de tête, elle trompe son mari pour la première fois avec un inconnu. L'adultère vire au cauchemar quand, au lit, l'amant sans nom meurt d'une crise cardiaque. Hélène s'enfuit, décidée à ne jamais en parler, et surtout, à tout oublier. Mais dans l'affolement, elle laisse son sac à main dans la chambre de l'inconnu. Son sac, avec ses papiers. Happée par une spirale infernale, Hélène ira très loin pour sauver les apparences à tout prix. Jusqu'où ? (Plon)


J'ai dévoré ce livre de Tatiana de Rosnay (en deux petites heures quoi ...) car il est très prenant dès le début.
Le style est très différent de "Elle s'appelait Sarah", ou plutôt devrai-je dire que ce dernier changeait du style habituel de Tatiana de Rosnay.
J'ai donc découvert cette auteur sous l'angle du polar.
Mais il faut bien avouer que ce n'est pas un polar au sens classique du terme.
L'écriture est saccadée, les phrases sont courtes ainsi que les chapitres, rendant encore plus percutantes les situations.
Car les actions s'enchaînent à une vitesse folle et Hélène se trouve de plus en plus prise dans un cercle infernal qui se referme sur elle implacablement.
Le titre du livre a d'ailleurs été judicieusement choisi.
Le personnage de Hélène est bien travaillé psychologiquement, elle a une vraie présence pendant tout le livre et elle arrive à mettre le lecteur de son côté, en partageant son malaise, ses interrogations, la machine implacable qui se referme sur elle et jusqu'où elle est prête à aller pour sauver les apparences.
La fin par contre est très troublante, elle dénote complètement par rapport à tout le restant du livre, elle m'a laissée très interrogative et pour tout dire je ne l'ai pas bien comprise et j'hésite encore entre plusieurs solutions.
Elle dérange, car finalement je suis incapable de dire si c'est volontaire de la part de l'auteur, ou bien si l'auteur a bâclé la fin, ou encore si l'auteur a pensé une chose et a cru l'écrire et au final j'ai compris toute autre chose.
Apparemment je ne suis pas la seule dans ce cas, si vous avez lu le livre je serai intéressée par avoir votre opinion sur le sujet.
C'est tout de même un bon polar pas classique au sens du terme mais bien travaillé sur le plan psychologique et de l'écriture.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire