mardi 8 mars 2011
Agence Hardy T3 : Le poison rouge de Annie Goetzinger et Pierre Christin
Edith Hardy, fondatrice de l’agence de détectives éponyme, va devoir franchir le rideau de fer pour retrouver un jeune scientifique disparu avec la formule d’un nouvel antibiotique. Fin du premier cycle d’une série d’espionnage délicieuse dans un Paris d’après-guerre où les Américains sont encore des sauveurs, où les intellectuels peuvent s’afficher communistes et où l’on cache un portrait de Staline dans un couvent du XIIe arrondissement.
“Le tandem Goetzinger Christin s’est reformé donnant toute sa fragrance à ce véritable roman dessiné”. Le Monde
“Cet album fonctionne comme une météorite post-moderne”. Libération “Une série en passe de devenir une référence comme Nestor Burma”. Le Figaro Magazine
La presse est unanime pour saluer la reconstitution de l’un des plus prestigieux tandems de la Bande Dessinée. Croisement délectable entre Maigret et John Le Carré, la série Agence Hardy nous replonge dans une France d’après-guerre et une atmosphère de Guerre Froide qui paraît si lointaine et en même temps si proche. L’album Le Poison Rouge qui permet à Annie Goetzinger de dessiner la Place Rouge et le Goum clôture le premier cycle des aventures d’Edith Hardy. (Dargaud)
Ce troisième et dernier tome clôt la première enquête d'Edith Hardy.
Les évènements s'accélèrent, le dénouement est proche.
D'un côté les services secrets français cherchent à envoyer Edith en URSS, de l'autre Victor, son aide/apprenti, prend des initiatives envers Madame Malamud en lui proposant une solution qui pourrait bien résoudre définitivement son problème, à savoir récupérer les tableaux de son frère, peintre, notamment, du régime stalinien et mort en déportation.
Et puis tout s'accélère et s'enchaîne très vite, Edith peut partir en URSS, permettant ainsi aux auteurs de nous faire pénétrer derrière le Rideau de Fer et de reconstituer l'URSS pendant la Guerre Froide.
D'ailleurs elle retrouve là-bas un personnage que l'on commence à bien connaître : l'espion américain Jones, aka Dupont en France et Popov en URSS.
Cette quasi facilité pour accéder à ce pays est dû en grande partie au stratagème de Victor qui s'avère malin et payant, et Edith finit bien entendu par retrouver Antoine Dubreuil et le ramener à la raison et en France.
Le titre prend vraiment toute son importance, le poison rouge se référant à la fois à l'idéologie communiste qui biaisait le point de vue du jeune scientifique (et une partie de l'Europe à cette époque) et à l'antibiotique sur lequel il travaillait.
Cette aventure était vraiment palpitante et bien écrite et 3 tomes étaient exactement ce qu'il fallait pour bien la traiter, nous permettre de découvrir les personnages et de nous imprégner des lieux.
Niveau graphisme les dessins sont beaux, le personnage d'Edith est plutôt sensuel et le Paris des années 50 est bien reconstitué.
J'ai également beaucoup apprécié la première page de chaque tome en noir et blanc, qui représente un rêve d'Edith sur une situation qui finira immanquablement par se produire dans l'histoire.
C'est une bonne histoire bien écrite et dessinée, avec une vraie intrigue derrière, des personnages attachants et une époque intéressante.
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