Simon, Garance et Lola, trois frères et sœurs devenus grands (vieux ?), s’enfuient d’un mariage de famille qui s’annonce particulièrement éprouvant pour aller rejoindre Vincent, le petit dernier, devenu guide saisonnier dans un château perdu au fin fond de la campagne tourangelle. Oubliant pour quelques heures marmaille, conjoint, divorce, soucis et mondanités, ils vont s’offrir une dernière vraie belle journée d’enfance volée à leur vie d’adulte. (Le Dilettante)
C'est frais et c'est léger, ça se lirait presque sans fin.
C'est une histoire tout ce qu'il y a de plus simple, qui nous parle à tous d'une façon ou d'une autre, que ce soit par rapport à ce que l'on a fait de notre vie et ce à quoi on rêvait en étant petit, de l'envie de s'échapper d'une fête de famille tout ce qu'il pourrait y avoir de plus ennuyeux, de fuir les moralisateurs ou ceux qui pensent détenir le savoir et le sens de la vie.
Comme à son habitude Anna Gavalda s'égare et nous fait emprunter des petites routes de campagne qui fleurent bon les relents de l'enfance et les mûres sauvages à déguster sans modération avec son style bien à elle percutant et qui met en plein dans le mille à chaque fois.
C'est simple et compliqué à la fois, drôle et triste, léger et grave, bref c'est la vie tout simplement avec des personnages qui nous ressemblent, qui sont un peu une partie de nous-même, de ce que l'on ressent et de ce que l'on espère, de ce que l'on voudrait sans toujours y parvenir.
J'ai bien aimé m'égarer sur cette petite route de campagne, j'ai eu l'impression de vivre une vraie journée d'enfance, une sans soucis et sans tracas, et qu'est-ce que ça fait du bien !
C'est court et ça se lit très vite, mais c'est incontestablement du Anna Gavalda comme je l'aime.
Alors ce n'est peut-être pas de la grande littérature truffée de phrases pompeuses et de tournures de style, mais ça représente assez bien le quotidien et ça permet de s'évader l'espace d'une centaine de pages.
Alors pourquoi bouderait-on ce petit plaisir que nous offre Anna Gavalda ?
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