Ô toi le(a)
passant(e), le(a) lecteur(trice), qui vient de t’égarer par hasard (ou non) sur
mon article, ne crois pas que je me réjouisse à la perspective de l’année 2016,
je n’ai fait qu’utiliser la formule traditionnellement proclamée lors de
l’avènement d’un nouveau monarque, en l’occurrence d’une nouvelle année, formule
teintée d’une (légère) ironie entre mes doigts sveltes et agiles.
L’an passé
je vous avais longuement raconté que je m’en tamponnais les paupières avec une
pelle à gâteau du changement d’année, que le 31 était un jour comme un autre,
et bien vous savez quoi ?
Cette année
aussi c’est pareil, je suis comme le prix des allumettes, je n’ai pas changé
d’avis !
(et tandis
que je pesais encore le pour et le contre pour aller réveillonner et déjeuner
ou non chez ma marraine avec mes parents – mon alternative était de rester dans
mon canapé en compagnie de ma chienne – le hasard/le destin/le karma a tranché
pour moi, ma marraine n’est malheureusement pas en état de nous accueillir, je
serai donc bien tranquillement chez moi dans mon canapé avec ma chienne, et mes
parents).
Et cette
année encore plus, je n’ai pas envie de me réjouir à la perspective de changer
d’année, parce qu’il n’y a pas lieu de le faire.
Entre nous,
2015 elle a été bien pourrie, non ?
Pour ma part
oui, sur le plan mondial, national et un tantinet professionnel.
2015 a été
l’année grâce à laquelle j’ai réussi à prendre un peu plus de recul et à me
détacher en grande partie émotionnellement de mon travail.
2015 a aussi
été l’année grâce à laquelle je me suis détachée des informations à la
télévision, voire à la radio, (i.e. je ne regarde plus, je n’écoute presque
plus), et vous savez quoi?
Depuis ma
vie est beaucoup moins anxiogène !
Ça ne
m’empêche pas de me tenir informée, mais pour se faire, je lis des articles
dans des revues ou sur internet ; en somme, je sélectionne, je m’informe
et je suis toujours aussi curieuse, mais mon moi intérieur est plus serein,
moins stressé (oui, bientôt je vais vous parler de la position du lotus, de
l’ouverture de vos chakras, de votre aménagement intérieur pour capter aux
mieux les énergies et le bon karma ; non plus sérieusement je ne me suis
pas mise au yoga et je n’ai pas fumé avant de rédiger cet article).
L’an passé,
je vous avais aussi longuement parlé (je ne suis pas bavarde habituellement sur
le blog, mais quand je m’y mets, je me rattrape !) de plusieurs événements
qui s’étaient produits dans le monde, et qui étaient tous bien pourris.
Je
m’étonnais que l’on décapite et que l’on tue au nom d’un Dieu, que l’on enlève,
que l’on convertisse et que l’on marie de force des jeunes filles, toujours au
nom d’un Dieu ; alors je ne sais pas quelle est l’entité supérieure qui
m’a lue et qui a cru bon d’aller encore plus loin dans l’horreur, toujours au
nom d’un Dieu, en 2015, mais qu’elle s’abstienne cette fois-ci !
Je ne
m’étonne plus, je ne m’horrifie plus, je n’ai pas de mots pour décrire ce que
je ressens face à tant de haine, de violence, de sang, de rejet d’autrui, tout
cela au nom d’un pseudo idéal.
Tout ce que
je sais c’est qu’aucune religion n’a jamais prôné et incité à la mort d’autrui,
et qu’aucune religion ne le fera jamais.
En 2015, ça
a commencé vite et fort.
Le 7 janvier
onze personnes sont assassinées lors d’une tuerie au siège du journal Charlie
Hebdo à Paris, le 8 janvier une policière municipale est assassinée à
Montrouge, le 9 janvier des clients d’un supermarché Hyper Cacher à la Porte de
Vincennes sont pris en otage, quatre sont assassinés.
Dessin de Charb du 7 janvier 2015
Dessin de Luz du 14 janvier 2015
En 2015, ça
a continué.
Le 19 avril
est déjoué ce qui devait très certainement être un attentat contre deux églises
de Villejuif, une femme a néanmoins périe, parce qu’elle s’est trouvée au
mauvais endroit au mauvais moment.
Le 26 juin
un patron est décapité à Saint Quentin-Fallavier par l’un de ses employés.
Le 21 août
2015 c’est dans un train Thalys reliant Amsterdam à Paris qu’une attaque
terroriste est déjouée, grâce au courage de plusieurs passagers, dont deux
militaires Américains qui ont été blessés à cette occasion, qui s’interposent
et parviennent à maîtriser l’individu.
En 2015, ça
s’est terminé (à l’heure où j’écris ces mots je ne peux que l’espérer) vite et
fort.
Le 13
novembre, tout commence par des attentats-suicides (une première en France) aux
abords du Stade de France où se déroule un match amical France-Allemagne, puis
à Paris dans plusieurs rues des 10ème et 11ème
Arrondissements des personnes sont mitraillées aux terrasses de cafés et de
restaurants où elles sont tranquillement installées, c’est vendredi soir et il
fait encore beau et doux, tandis que dans le même temps les spectateurs
présents au théâtre du Bataclan sont pris en otage et essuient des rafales de
tirs pendant plusieurs heures, avant l’assaut des forces de l’ordre.
C’est au
Bataclan que le pire du carnage a eu lieu, mais dans le fond, ce n’était qu’un
vendredi soir sur la Terre, un parmi tant d’autres, un de ceux où l’on sort, où
l’on voit ses ami(e)s, où l’on s’installe à une terrasse pour boire un verre,
où l’on flâne dans les rues ou dans un musée, où l’on va à un spectacle écouter
son groupe favori ou de la musique que l’on aime , où l’on va dans la
fosse parce que c’est comme ça que l’on vit un concert, où l’on va à un match
de football en famille ou avec des ami(e)s, où l’on reste toute simplement chez
soi, à profiter de la vie quoi qu’il en soit.
Ces
attentats sont les plus meurtriers perpétrés en France depuis la Seconde Guerre
Mondiale et les seconds en Europe après ceux de Madrid du 11 mars 2004.
J’avais
besoin de revenir sur ces événements avant d’en aborder d’autres qui se sont
passés un peu partout dans le monde.
Si 2015 n’a
pas été joyeuse en France, elle ne l’a pas été plus dans bien d’autres pays du
monde.
En
vrac : acte terroriste à Copenhague en février ; attentat à Bamako en
mars ; ce même mois collision de deux hélicoptères sur le tournage d’une
émission de télévision faisant plusieurs morts dont la navigatrice Florence
Arthaud (qui m’a tellement fait rêver quand j’étais plus jeune), la nageuse
Camille Muffat (qui m’a tellement fait rêver dans les bassins), du boxeur
Alexis Vastine (qui m’a tellement fait crier devant ma télévision quand il a
été volé par deux fois aux Jeux Olympiques) ; toujours en mars attentat
meurtrier au musée du Bardo à Tunis, double attentat-suicide au Yemen faisant
plus de 100 morts et plus de 300 blessés, un pilote d’avion décide de se
suicider en emmenant avec lui dans la mort tous les passagers et membres
d’équipage ; en avril un violent séisme au Népal fait plusieurs milliers
de morts en laissant tout autant de personnes voire plus sans abri ; en
juin c’est une tuerie dans une église de Charleston en Caroline de Sud,
re-attentat en Tunisie, cette fois-ci sur une plage ; en août plusieurs
explosions gigantesques dans un entrepôt portuaire à Tianjin dans le nord-est
de la Chine font plus de 100 morts et plus de 800 blessés ; en octobre
toujours un attentat mais cette fois-ci à Ankara en Turquie, re-attentat avec
l’avion d’une compagnie Russe qui s’écrase en Egypte ; en novembre double
attentat à Beyrouth, attentat dans un bus à Tunis; et décembre, outre Paris fusillade (i.e. attentat) à San Bernardino en Californie
A
retenir : 2015 = attentats.
En 2015, il
y a quand même eu quelques événements plus joyeux, ou disons plus ordinaires.
En vrac :
en mars une éclipse solaire totale, la "Marée du siècle", le
rapprochement des Etats-Unis avec Cuba, l’Exposition Universelle à Milan, la France
a enfin réussi à vendre des avions de combat Rafale, la dernière minute du 30
juin a fait 61 secondes et non 60, l’avion Solar Impulse a fait le plus long
vol sans escale en étant uniquement propulsé par l’énergie solaire, en août le
dernier otage Français dans le monde a été libéré, en septembre la NASA a
annoncé que de l’eau salée à l’état liquide existait sur Mars, Paris a
accueilli la 21ème Conférence sur le Climat.
Quelques trucs un peu loufoques de cette année 2015 :
Après le débat sur la couleur de la robe, celui sur la façon dont un chien devrait porter un pantalon.
Ça me rappelle le débat du capitaine Haddock pour savoir s'il dort avec la barbe au-dessus ou en-dessous des couvertures.
A l'élection de Miss Univers le présentateur fait THE boulette en se trompant de gagnante.
L'un dans l'autre, j'ai quand même bien envie que 2015 se termine enfin, donc adieu 2015 et à jamais !
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