Professeur
de philosophie, Abe Lucas est un homme dévasté sur le plan affectif, qui a
perdu toute joie de vivre. Il a le sentiment que quoi qu’il ait entrepris -
militantisme politique ou enseignement - n’a servi à rien. Peu de temps après
son arrivée dans l’université d’une petite ville, Abe entame deux liaisons.
D’abord, avec Rita Richards, collègue en manque de compagnie qui compte sur lui
pour lui faire oublier son mariage désastreux. Ensuite, avec Jill Pollard, sa
meilleure étudiante, qui devient aussi sa meilleure amie. Si Jill est amoureuse
de son petit copain Roy, elle trouve irrésistibles le tempérament torturé et
fantasque d’Abe, comme son passé exotique. Et tandis que les troubles
psychologiques de ce dernier s’intensifient, Jill est de plus en plus fascinée
par lui. Mais quand elle commence à lui témoigner ses sentiments, il la
rejette. C’est alors que le hasard le plus total bouscule le destin de nos
personnages dès lors qu’Abe et Jill surprennent la conversation d’un étranger
et s’y intéressent tout particulièrement. Après avoir pris une décision
cruciale, Abe est de nouveau à même de jouir pleinement de la vie. Mais ce
choix déclenche une série d’événements qui le marqueront, lui, Jill et Rita à
tout jamais. (AlloCiné)
Tous les ans
il y a le Beaujolais nouveau, l’Amélie Nothomb nouveau et le Woody Allen
nouveau.
Cette année,
Woody Allen propose un film dans un registre qu’il connaît et qu’il
maîtrise : celui d’une histoire d’amour avec un meurtre en toile de fond.
Rien de bien
nouveau, Woody Allen a déjà fait ce genre de film, mais ça reste toujours
sympathique à voir.
Ici, nous
avons Abe (Joaquin Phoenix), un professeur de philosophie bedonnant désabusé de
la vie, qui s’amourache d’abord de Rita (Parker Posey), une collègue en manque
d’affection de la part de son mari, puis de l’une de ses élèves, Jill (Emma
Stone).
Mais comme
il est désabusé sa vie sentimentale est un désert, tout comme sa vie sexuelle.
Sauf qu’un
jour, en compagnie de Jill, il surprend une conversation qui va redonner un
sens à sa vie et lui permettre de jouir pleinement, dans tous les sens du
terme.
Mais comme
de bien entendu chez Woody Allen, rien n’est jamais simple et tout cela va
engendrer une suite d'événements qui vont impacter à la fois Abe et Jill.
Pour décrire
ce film, j’ai tendance à dire que c’est "Match Point" sans le côté
sombre.
On retrouve
les relations amoureuses, les tromperies, le meurtre, mais le tout sous un fond
plutôt joyeux, dans un campus universitaire rayonnant et fort plaisant à vivre.
Contrairement
à "Match Point", il y a de l’humour dans les dialogues, mais soyons
clair, ce film est loin d’avoir l’éclat de ce dernier.
C’est
gentillet, c’est un peu moins niais que son précédent film (qui n’en était pas
moins rafraîchissant), la frimousse d’Emma Stone est agréable (la bedaine de
Joaquin Phoenix moins), mais ça ne dépasse pas le stade du film plaisant.
Les
rebondissements sont convenus, il n’y a pas de réel suspens, j’ai l’impression
qu’avec ce film Woody Allen a voulu continuer dans la veine de ce qu’il sait
faire sans prendre de risque.
C’est bien
sauf que cela fait quelques films que cela dure et il serait temps que le
réalisateur se reprenne en main et propose de nouvelles choses (il y a bien
réussi par le passé, ce n’est donc pas irréalisable).
Il a réussi
à faire sortir Joaquin Phoenix de sa quasi retraite artistique, c’est plutôt
une bonne chose, d’autant que le rôle qui lui est proposé est loin d’être
mauvais, Emma Stone est en passe de devenir sa nouvelle muse, mais elle n’a pas
le mordant de Scarlett Johansson.
Heureusement
que c’est du Woody Allen, il y a donc une bonne musique pour soutenir
l’ensemble.
"L’homme
irrationnel" n’est pas un mauvais Woody Allen, ce n’est pas non plus le
meilleur.
A voir pour
se divertir.
Je ne regrette donc pas d'avoir passé mon tour cette fois...
RépondreSupprimerC'est un gentil film, mais pas le meilleur de Woody Allen.
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