mercredi 16 novembre 2016

Ella Mahé Tome 2 Princesse des sables de Maryse et Jean-François Charles et Francis Carin


Ella Mahé se remet doucement du départ de ce mufle de Thomas Reilly. Après avoir pérégriné quelques jours en touriste, il est temps pour elle de se souvenir qu'elle est en Égypte à l'invitation du musée du Caire. Son conservateur, séduit par l'expertise française en matière de restauration de manuscrits anciens, la prie de se rendre à Ismaïlia, la perle du canal de Suez, pour apporter ses bons soins à une réserve précieuse d’ouvrages. Sur la route qui relie Le Caire à Ismaïlia, Ella Mahé est fascinée par les paysages traversés, comme si elle y avait vécu. (Glénat)

Dans ce second tome, le lecteur retrouve Ella Mahé seule : "J'avais préféré m'abstenir de visiter la nécropole thébaine par crainte de croiser à nouveau ce mufle de Thomas Reilly qui m'avait dit participer à des fouilles dans la Vallée des Reines.", sur le point de prendre son poste au musée du Caire.
Sa première mission consiste à restaurer des manuscrits en rapport avec la construction du canal de Suez au musée d'Ismaïlia.
Au cours de son travail et en fouillant dans la bibliothèque, Ella Mahé trouve le récit de l'ingénieur Français Frédéric Labadie qui a supervisé les travaux en 1864.
Et là, quelle n'est pas sa surprise d'y découvrir que les travaux ont été retardés par plusieurs sabotages dont l'explication est fournie à Frédéric Labadie par l'un des ouvriers : à l'endroit même où l'ingénieur veut faire sauter la roche à l'explosif se trouve le tombeau d'une princesse antique à laquelle les habitants rendent toujours hommage : "Au village on l'appelait "La princesse des sables". Elle avait des talents de guérisseuse et des pouvoirs magiques. Elle avait aussi une particularité : ses yeux n'étaient pas de la même couleur. L'un était bleu et l'autre noir.".
C'est ainsi qu'Ella Mahé recroise la route de la mystérieuse princesse aux yeux vairons comme elle.

Ce deuxième tome est aussi réussi que le premier, cette fois-ci l'intrigue moderne y prend moins de place et la majorité de l'histoire est consacrée à Frédéric Labadie.
Cette partie a été confiée au dessinateur Francis Carin, dont j'ai apprécié le trait de crayon et qui a su redonner vie à cette période importante de l'histoire de l'Egypte.
Le personnage de Frédéric Labadie est intéressant, né d'un père Français et d'une mère Egyptienne il partage les deux cultures mais surtout celle Egyptienne.
C'est pourquoi les hommes du chantier finissent par lui faire confiance et lui avouer la raison pour laquelle ils ne cessent de saboter le chantier.
Plutôt que de se fâcher, Frédéric Labadie comprend la fascination qu'exerce cette princesse à l'occasion de la visite de son tombeau et du mystère qu'il renferme : "Un présent des dieux, monsieur Labadie.", et c'est Clara, une jeune journaliste dont il est tombé amoureux, qui va lui suggérer l'idée de déplacer l'intégralité du tombeau plutôt que de le détruire : "Ce qui importe, c'est de trouver une nouvelle sépulture pour la princesse.".
Ella Mahé comprend alors que le tombeau de la princesse n'est plus dans son lieu d'origine qui est aujourd'hui recouvert par le canal de Suez.
Le scénario est toujours aussi bien construit, je ne m'attendais pas à ce que l'intrigue remonte jusqu'au 19ème siècle, ce fut une belle surprise.
Quant au graphisme, il est toujours aussi beau et constitue l'un des attraits majeurs de cette série.

"Princesse des sables" est un très bon deuxième tome de la série "Ella Mahé" dont la fin ne donne qu'une envie : se précipiter sur le troisième.

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