dimanche 29 mars 2015

Walking Dead Tome 9 Ceux qui restent de Robert Kirkman et Charlie Adlard


Seuls Rick et son fils ont échappé au massacre orchestré par le Gouverneur, leader psychopathe de la communauté de Woodburry. Il leur faut désormais réapprendre à vivre avec la peur au ventre, chaque nouvelle rencontre pouvant être la dernière... (Delcourt)

Le gouverneur, c'est fini, et je crois bien que personne ne retournera à Woodbury un jour, c'est en empruntant et en détournant les paroles de "Capri c'est fini" que je débute ma chronique sur la suite de la série "Walking Dead".
Après l'attaque sanglante de la prison par les hommes du Gouverneur, Rick se retrouve seul avec Carl, salement blessé et en mauvais état à la fois physiquement mais aussi psychiquement.
Car autant le dire sans détour, il a littéralement pété un câble dans sa tête, puisqu'il s'entretient par téléphone avec une mystérieuse femme qui le guide vers un groupe de survivants, sauf qu'il n'y a plus d'électricité et donc plus de réseau téléphonique, mais apparemment ça ne gêne personne.
Ce neuvième tome est clairement le début d'un nouveau cycle, père et fils sont seuls pendant un bon moment jusqu'à l'arrivée de Michonne et les retrouvailles avec les survivants : Dale, Andrea, Maggie et Glenn.
On prend les mêmes et on recommence autre chose.
Ici, c'est encore plus frappant que précédemment, on sent un basculement dans la psychologie des personnages : Carl n'est plus vraiment un enfant : "Je n'ai plus besoin que tu me protèges. Je suis costaud ... j'ai grandi. Beaucoup, même.Je suis presque adulte ... pas encore ... mais presque. Je crois que tu ne peux plus me protéger, de toute façon.", tandis que Rick ne veut plus être un leader et refuse de prendre la moindre décision, obnubilé qu'il est par le passé et ce malgré les tentatives de personnages comme Dale pour le remettre sur les rails : "Oublie les morts ... pense aux vivants.".
Le rapport de force entre les personnages s'inverse, Rick apparaît désormais comme une quasi loque qui débloque sérieusement dans sa tête, à noter que Michonne n'est pas forcément mieux lotie à ce niveau-là.
Il y a beaucoup de désillusions et finalement, sans doute pour la première fois de manière aussi frappante dans cette série, une forme d'acceptation de la situation, que plus rien ne sera comme avant mais qu'il va falloir faire avec, y compris avec la mort : "La mort est partout autour de nous ... Tout le monde meurt ... Ça n'arrête pas. Au bout d'un moment, on s'y fait.  Ce n'est pas le monde idéal pour grandir. Pas le monde idéal tout court. Et ça me dégoûte que ce soit le seul qui nous reste.".
"Ceux qui restent", comme son titre l'indique, est un tome de transition qui met en place une nouvelle histoire ainsi que de nouveaux personnages, c'est là l'un des tour de force des auteurs, ils ont une imagination débordante et ne s'épuisent pas dans la création de leur série, ils arrivent toujours à rebondir, à proposer autre chose et à emmener le lecteur avec eux.
En effet, trois personnes rejoignent le groupe, dont une qui prétend connaître l'explication à ce virus qui a décimé la population mondiale en une année et qui fait que les morts ne le sont plus vraiment.
D'ailleurs, c'est l'occasion de découvrir une nouveauté : les hordes, un principe de regroupement des morts-vivants qui avait jusque-là épargné le groupe de Rick, et de présenter la psychologie de ces individus ragoûtants que le lecteur ne cesse de croiser : "Ils marchent parce que tout le monde marche. Et tout le monde marche parce que tout le monde marche. Une vraie bande de veaux.".
Ce personnage permet de relancer la machine : l'objectif est désormais de se rendre à Washington, où la clé du problème pourrait se trouver, ainsi que d'autres survivants et surtout des conditions de vie plus adaptées.
Mais oui, et la marmotte ... mais en tant que lecteur j'ai aussi envie d'y croire et de découvrir si ce personnage dit la vérité.
Bravo aux auteurs qui non seulement instillent de l'espoir aux survivants mais également au lecteur.

Contrairement aux tomes précédents, "Ceux qui restent" est un volume moins centré sur la psychologie des personnages et les relations entre eux, quoi que Michonne et Rick soient bons pour quelques années d'analyse sur un divan, mais qui met en place une nouvelle trame aussi intéressante que les précédentes et qui fait que je n'ai qu'une hâte : découvrir la suite des péripéties du groupe de Rick.

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