dimanche 31 octobre 2010

Les petits mouchoirs de Guillaume Canet


A la suite d'un événement bouleversant, une bande de copains décide, malgré tout, de partir en vacances au bord de la mer comme chaque année. Leur amitié, leurs certitudes, leur culpabilité, leurs amours en seront ébranlées. Ils vont enfin devoir lever les "petits mouchoirs" qu'ils ont posés sur leurs secrets et leurs mensonges. (Source Allociné)

C'est un excellent film (et oui, je ne peux que recouper la plupart des avis sur ce film), bourré de sentiments et d'émotions, une vraie histoire d'amitié comme cela faisait un certain temps que nous n'en avions pas vu au cinéma, qui pose de vraies questions et décrit la vraie vie.
Car elles y sont toutes les personnes que nous connaissons, le mec qui bassine tout le monde pour déchiffrer les textos d'une fille, la fille qui voyage sans cesse et a des aventures sans arriver à se fixer, l'homme marié qui se pose des questions sur lui et son couple, celui qui foire toujours ses histoires d'amour, celui qui est stressé en permanence y compris pendant les vacances et qui cherche à en mettre plein la vue à tout le monde.
Malgré toutes ces différences, ils sont amis. Tout du moins en apparence, car c'est la première chose que l'on remarque. Ils cherchent à se convaincre eux mêmes mais il leur faudra un drame pour saisir le sens réel de l'amitié, qu'ils avaient sans doute égaré en chemin.
L'histoire est belle, malgré une fin prévisible dès le début.
La séquence d'ouverture est d'ailleurs excellente, et choque le spectateur.
Les relations sociales entre les différents protagonistes sont vraiment bien décortiquées et reflètent la réalité.
Malheureusement dans un certain sens, car il est difficile de blâmer les personnages pour leur comportement, ne ferions-nous pas la même chose ?
Le seul personnage à avoir bien les pieds sur terre et qui remet les pendules à l'heure, c'est l'ostréiculteur. C'est lui qui sera le déclencheur à la fin du film, qui leur permet de prendre conscience de ce qu'est réellement le sens de l'amitié.
C'est un film sur la vie, qui montre des sentiments, qui comporte beaucoup d'émotion. On passe du rire au larme, c'est vraiment bien fait et bien réalisé.
Parmi les scènes excellentes : la chasse aux fouines, le bateau pris dans la vase.
Le scénario est lui aussi bon, et se déroule facilement, cela se ressent que Guillaume Canet l'a écrit en une seule fois, il aurait été difficile d'écrire une telle histoire en plusieurs morceaux.
Les acteurs sont très bien choisis, j'ai par contre trouvé que Marion Cotillard était un peu trop mise en avant, à moins que mon imagination ne m'est jouée des tours. Il n'y a aucune fausse note dans le casting, et on sent une réelle alchimie entre les comédiens et aussi entre leurs personnages.
La bande son est également très soignée, comme d'habitude dans les films de Guillaume Canet.
Je reprocherai au film le battage médiatique qui a été fait autour, c'est franchement dommage et inutile car pour un film d'une telle qualité le bouche à oreille aurait suffi à remplir les salles de cinéma. J'apprécie moyennement les "conditionnements" également, lorsque le film est présenté comme "le film français de l'année", "le meilleur film de Guillaume Canet",ça va, l'année n'est pas finie et ce n'est que son troisième film, attendez un peu avant de crier au génie !
Je vous conseille d'aller voir ce film riche en émotions et en amitié, par contre n'oubliez pas de prendre vos "petits mouchoirs" avec vous !

Les maîtres de l'orge Tome 2 Margrit 1866 de Jean Van Hamme et Vallès


Les empires industriels sont les cathédrales des temps modernes et, comme elles, ils ne peuvent s'ériger que grâce à la passion, l'enthousiasme et l'obsession des hommes. Cette fresque d'une exceptionnelle envergure retrace en huit albums l'épopée d'une famille de brasseurs de bières de père en fils et de mère en fille dans la plus pure tradition des grandes sagas. Après XIII, Thorgal et Largo Winch, Jean Van Hamme, accompagné au dessin par Francis Vallès, construit un récit où vies d'exceptions et coups de théâtre se succèdent pour retracer la destinée des Maîtres de l'orge. (Glénat)

Ce deuxième tome se lit aussi bien et aussi vite que le premier, il en a les qualités et les défauts.
J'ai du mal à voir Margrit en blonde, je la vois plus en rousse, d'ailleurs ça irait mieux avec son caractère je trouve. Par contre le personnage est toujours aussi intéressant, manipulateur, intéressée, c'est sans doute le personnage le plus intéressant de cette saga.
Charles est devenu un homme que l'on peut qualifier d'abject, qui applique un droit de cuissage sur ses ouvrières et dirige la brasserie de sa femme d'une main de fer, se refusant à évoluer vers le socialisme qui commence à pointer dans toutes les industries.
Le contexte social est intéressant et les opinions sont bien représentées, y compris celles des patrons qui ne voulaient rien céder.
Je trouve là aussi que l'histoire passe un peu trop vite, certains passages auraient mérité d'être plus développés à mon avis.
Les dessins sont vraiment beaux avec des couleurs claires, cela rend la lecture des plus agréables.

Les maîtres de l'orge Tome 1 Charles 1854 de Jean Van Hamme et Vallès


Les empires industriels sont les cathédrales des temps modernes et, comme elles, ils ne peuvent s'ériger que grâce à la passion, l'enthousiasme et l'obsession des hommes. Cette fresque d'une exceptionnelle envergure retrace en huit albums l'épopée d'une famille de brasseurs de bières de père en fils et de mère en fille dans la plus pure tradition des grandes sagas. Après XIII, Thorgal et Largo Winch, Jean Van Hamme, accompagné au dessin par Francis Vallès, construit un récit où vies d'exceptions et coups de théâtre se succèdent pour retracer la destinée des Maîtres de l'orge. (Glénat)

C'est avec plaisir que j'ai découvert cette histoire que je connais déjà de par le téléfilm datant d'il y a quelques années sous forme de bande dessinée.
L'histoire est intéressante : l'essor des brasseries en Belgique, et le personnage principal, Charles, est intéressant, d'autant qu'il révélera une personnalité différente de celle à laquelle le lecteur s'attend.
Mais on se doute aussi que ses choix se paieront un jour.
Ce premier tome permet de mettre en place l'histoire et de découvrir le monde de la brasserie que je qualifierai encore d'artisanale.
Les dessins sont beaux, j'ai eu un peu de mal avec les personnages car j'ai toujours en tête les acteurs les interprétant dans le téléfilm, d'ailleurs j'ai noté de grandes différences (Adrienne n'est pas blonde mais brune, Franz fait encore plus chétif et maladif que dans le téléfilm).
J'ai tout de même l'impression que des passages sont sautés, l'histoire se déroule un peu trop vite et on passe d'un passage à l'autre, c'est un peu dommage. J'aurai souhaité voir un peu plus de développement.

mercredi 27 octobre 2010

Le mystère égyptien d'Ellery Queen



Pourquoi a-t-on assassiné, dans des conditions identiques, un modeste instituteur, puis six mois plus tard, un important homme d'affaires? Pourquoi ont-ils été décapités et crucifiés, le premier sur un poteau, le second sur un totem?
Qui signe ces crimes d'un T tracé avec le sang des victimes? Mais ce n'est pas tout: le totem et le poteau ne forment-ils pas un T fantastique? De même, les corps sans tête ne dessinent-ils pas un T lugubre? Le symbole de la fameuse croix tau ou croix égyptienne? Indice ou coïncidence, est-ce là que réside la clef du mystère?
Cette curieuse énigme va entraîner Ellery dans une course poursuite échevelée à travers les Etats-Unis. (J'ai lu)

C'est le premier livre d'Ellery Queen que je lisais, après avoir entendu parler de cet auteur sur le blog de Sylla.
C'est un bon policier, mais je n'ai peut-être pas lu le meilleur, car j'ai trouvé que les 100 premières pages étaient un peu longues à démarrer, d'ailleurs pour moi l'histoire ne commence vraiment qu'à ce moment-là.
Après ça s'enchaîne très bien et très vite jusqu'à la fin, le mystère est bien mené et l'auteur écrit des passages interactifs avec son lecteur, ce qui est un plus.
De plus, j'ai mis beaucoup de temps à cerner le personnage d'Ellery Queen, une petite présentation en début de livre pourrait être la bienvenue pour les non habitués. J'ai mis un certain temps à comprendre que le pince-nez dont il était question était en fait des lunettes ! (je me demandais pourquoi il se promenait avec un pince-nez sur le nez ...)
Cela laisserait sous-entendre que la traduction n'est pas non plus des meilleures.
J'ai été un peu déçue également car certains personnages sont trop laissés de côté, l'auteur, lorsqu'il en parle à la fin, écrit cela en une ligne, voire même n'en parle même plus. C'est dommage, j'aurai aimé connaître le devenir des autres personnages.
J'ai un avis assez partagé sur ce livre, l'enquête policière après un début un peu lent se met bien en place, les personnages principaux sont bien mais l'auteur traite de façon un peu désinvolte des personnages secondaires.
Je lirai toutefois un autre livre d'Ellery Queen.

samedi 23 octobre 2010

Kenya Tome 3 Aberrations de Léo et Rodolphe


Inutile de dire que ce troisième album est très attendu des lecteurs qui ont, d’entrée de jeu, plébiscité cette série d’aventure fantastique. Plus que jamais la tension est à son comble dans la région du Kilimandjaro. Les apparitions de monstres ont attiré l’attention des plus grandes puissances qui ont envoyé sur place des espions.
Que se passe-t-il réellement ? Kathy décide de découvrir la vérité coûte que coûte et repart en pleine savane chez le baron italien farfelu qui semble avoir découvert certaines choses inexplicables dont cet objet à moitié enfoui dans les profondeurs de son “château”. C’est ici aussi que d’épouvantables apparitions de monstres sembleront confirmer ce qui paraissait inconcevable… De plus en plus l'hypothèse d'une autre civilisation, sans doute venue de l’espace, s’avèrera probable. (Dargaud)

Je penche de plus en plus pour l'hypothèse de créatures d'une autre civilisation, mais d'un autre côté je me demande si ce n'est pas dans ce piège que les auteurs ont voulu nous attirer.
En tout cas ce troisième tome tient ses promesses, il y a des créatures étranges, de plus en plus d'ailleurs et qui attirent l'attention d'un grand nombre, il y est aussi question d'objets volants non identifiés et surtout de morts qui reviennent par une nuit d'orage !
Le suspens monte crescendo et ce tome amène de nouvelles questions et ne répond à aucune, mais ce n'est pas frustrant pour le lecteur, ou tout du moins pas encore.
Les graphismes sont toujours aussi agréables à voir, l'histoire est vraiment bien ficelée et j'adhère complètement à l'univers créé par les auteurs.

Accroche-toi Anna d'Isabel Wolff


Après la mort subite de sa mère, Anna comprend que le bonheur est compté. Troquant alors la finance contre les philodendrons et le capital contre les capucines, elle quitte la City pour réaliser son rêve : devenir architecte paysagiste, en hommage à sa mère qui avait la main verte. Mais, à la veille de ces lendemains qui chantent, elle fait la connaissance de Xan. Cette rencontre transforme son univers plus qu'elle n'aurait jamais pu l'imaginer - notamment grâce à l'arrivée d'une petite Milly, neuf mois plus tard. Entre un nouveau métier et une première maternité, Anna lutte pour trouver son équilibre. Mais lorsqu'elle déterre un vieux secret de famille, il semble que le passé et le présent ne soient plus ce qu'ils étaient... (JC Lattès)

C'est le premier livre que je lis d'Isabel Wolff et je n'ai pas été déçue.
C'est classé dans la "chick lit'" (littérature pour fille), je ne suis pas d'accord avec ce classement, pour moi ça ne s'y apparente pas vraiment, ou alors de loin.
J'ai bien aimé le personnage d'Anna, qui vit des moments pas toujours faciles, entre la mort de sa mère, l'absence de son frère et un bébé toute seule car le père a décidé de poursuivre sa carrière à l'étranger.
Le thème de la mère célibataire est assez bien traitée, bien que je trouve qu'elle s'en sorte plutôt bien, je ne suis pas persuadée que dans la réalité il soit aussi facile de toujours trouver quelqu'un pour s'occuper de son enfant.
Anna est une jeune femme réfléchie, qui arrive à trouver un bon compromis avec Xan, elle ne lui interdit à aucun moment de voir sa fille, et puis elle a des doutes, elle essaye de refaire sa vie, c'est une femme de notre époque.
J'ai bien aimé aussi les sentiments qu'il y a dans le livre, la relation d'Anna avec ses parents, avec ses frère et soeur, entre ses parents et jusqu'au secret qu'elle finit par trouver, qui d'ailleurs n'est pas forcément celui auquel on s'attendait.
C'est sans doute cela que je retiendrai le plus.
C'est un livre qui se lit facilement, les personnages finissent par se dévoiler à la fin, j'ai beaucoup aimé cette fin que je trouve très jolie et qui conclut bien cet épisode de la vie d'Anna.

vendredi 22 octobre 2010

Mademoiselle Drot de Christian Faure



n 1938, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, Bénédicte Drot de Fézinzac, jeune femme issue de la petite noblesse versaillaise, vient d’accoucher d’une petite fille, hors les liens du mariage… L’enfant est placée dans un orphelinat religieux, et Bénédicte, chassée de la maison familiale, est obligée de se placer comme domestique. Elle trouve un emploi de gouvernante chez Antoinette et Ernest Treives, un jeune couple de la haute société parisienne, vivant sur un grand pied, à la Plaine Monceau. Tout dans leur mode de vie heurte l’austère Bénédicte. De plus, ils sont juifs, ce qui horrifie la jeune catholique, pétrie de préjugés antisémites. Mais la nécessité, le sens du devoir et du travail bien fait, puis, progressivement, l’attachement qu’elle éprouve malgré elle pour sa jeune maîtresse, aident Bénédicte à surmonter son aversion première. Quand Antoinette donne naissance à un petit garçon en plein exode, Bénédicte se dévoue entièrement à l’enfant et à sa mère, sans toutefois jamais révéler à Antoinette le secret de ses origines, ni qu’elle est elle-même mère d’une petite fille.
Quand Antoinette, au mépris de sa sécurité, quitte la zone libre pour retrouver son mari à Paris, Bénédicte la suit, laissant derrière elle un homme qui l’aime... Elle assistera impuissante à l’arrestation d’Antoinette par la milice. Elle ne reviendra jamais. Alors, Bénédicte, par fidélité envers cette jeune femme à qui pourtant tout l’opposait, décidera de consacrer sa vie à l’enfant et à la maison qu’Antoinette laisse derrière elle. (Source Allociné)

Ce téléfilm français a été diffusé fin septembre 2010 et il m'a laissé une très bonne impression.
L'histoire est bien, le contexte historique est intéressant, mais sa grande force sont ses personnages, à commencer par l'austère Mademoiselle Drot.
Elle nous touche par son histoire que l'on devine difficile, par sa difficulté insurmontable d'aimer son enfant, par ses doutes lorsqu'elle est engagée par une famille juive, ce qui va à l'encontre de ses opinions et pour qui, au final, elle risquera sa vie maintes fois et qu'elle aimera de façon inconditionnelle.
Car il est beaucoup question d'amour dans ce téléfilm, et au final, comme le dit le personnage, elle va aimer un enfant qui n'est pas le tien alors qu'elle n'arrivera jamais à aimer le sien, elle sera la seconde femme d'un homme avec qui elle n'aura jamais de relation.
Sa vie est un paradoxe, c'était une très belle histoire bien filmée et racontée, un beau moment de télévision.
Les 2 actrices principales sont très bonnes, j'espère qu'il sera rediffusé prochainement, je le regarderai de nouveau avec plaisir.

lundi 18 octobre 2010

A venir en 2010 2ème partie

Miroir, mon beau miroir, quels sont les films à venir que j'irai bien voir ?

Potiche de François Ozon


Pourquoi ? Parce que j'adore ce réalisateur et que les extraits ont l'air décapants, en plus le rôle semble changer pour Catherine Deneuve, ça ne fera pas de mal dans la voir dans un registre non habituel !

Harry Potter et les reliques de la mort de David Yates


Pourquoi ? Parce que je me dis qu'il faudrait en voir au moins un au cinéma et qu'en 2 parties, l'histoire a sans doute été moins raccourcie que pour les précédents.

Les petits mouchoirs de Guillaume Canet


Pourquoi ? Parce que j'aime beaucoup ses réalisations que cette histoire d'amis à l'air bien, et que c'est sans doute un film rafraîchissant avec des sentiments qui marquera la fin de l'année.

L'homme qui voulait vivre sa vie d'Eric Lartigau


Pourquoi ? Parce que c'est une adaptation de Douglas Kennedy et que je suis curieuse de voir ce que ça donne.

Et je m'arrête là pour ce soir !

Kenya Tome 2 Rencontres de Léo et Rodolphe



Kenya, 1947. Grâce au témoignage du jeune porteur Tom, on sait enfin ce qu’il est advenu de l’expédition safari organisé par l’écrivain John Remington. Ses membres ont découvert une sorte de mastodonte, une patte coincée dans une crevasse. Quelques heures après, le gentil et timide Roy Vernon disparaissait. La nuit tombée, tandis que John Remington profitait de l’absence de Mr Vernon pour conter fleurette à Mrs Vernon, et que la bête – en fait un indricothérium parvum – hurlait à la mort, pétant de trouille, un énorme singe à longs poils dorés et crocs imposants démembrait quelques porteurs avant de dévorer Mrs Remington sous sa tente.
- C’est tout Tom ? - Oui, à part le passage, dans le ciel, de deux soucoupes volantes… Catherine Austin, qui mène l’enquête pour les services anglais, va, elle aussi, faire de bien curieuses découvertes. En particulier un extraordinaire parasite, énorme bernard-l’ermite qui passe d’hôte en hôte. Kathy n’échappera au sort peu enviable de zombi qu’en truffant in extremis la bestiole de plomb, au pied de son lit de camp. Bref, comme conclut son distingué patron en dégustant son thé à l’ombre de la Tour de Londres : " Désormais les choses sont simples. Soit des extraterrestres sont en train de nous envahir, et ils vont réussir ! Soit la troisième Guerre mondiale a déjà commencé, et nous allons la perdre ! " (Dargaud)

Ce deuxième tome ne m'a pas déçue, il est aussi prenant que le premier, il soulève encore des mystères et des interrogations et les phénomènes étranges se multiplient.
Les bêtes font vraiment peur, certaines sont effrayantes à la limite du cauchemar.
Je reprocherai les dessins de Catherine Austin qui lorsqu'elle fait certaines moues ne sont pas très beaux, c'est un peu dommage, tout le reste de l'univers visuel est plaisant.
La fin n'en est pas une car je n'ai qu'une hâte : c'est de connaître la suite !
Et effectivement, est-ce qu'il s'agit d'extraterrestres ou bien est-ce la Guerre froide qui a pris une nouvelle tournure ?
Il s'agit en tout cas d'une aventure palpitante dans un Kenya mystique assez impressionnant visuellement.

dimanche 17 octobre 2010

Le monde du son - Superbus

Le monde du son (la petite radio sur votre droite) a été modifiée.
J'ai décidé que désormais j'y mettrai à l'honneur l'artiste du mois précédent via une playlist.

Le mois dernier j'avais mis à l'honneur Superbus.

Superbus est un groupe pop-rock français créé en 1999 par Jennifer Ayache.
Ce groupe est assez original en France, car il est mené par une "leadeuse", et n'a pas peur de changer de style à chaque album, en fonction de leurs influences musicales, ce qui était plutôt rare jusqu'à présent.
Le groupe a 4 albums à son actif et vient de sortir un best of pour fêter leurs 10 années d'existence.
Un membre du groupe est parti en 2006 et a été remplacé par une autre personne.
Pour terminer c'est Jennifer Ayache qui a trouvé le nom du groupe ça vient du latin et ça signifie "fier", "superbe", "orgueilleux", "brillant", "magnifique".

J'ai découvert ce groupe assez tôt et j'ai bien accroché dès le début.
J'aime un peu moins leur premier album, mais les suivants sont tous différents et comportent de très bons titres, pas forcément les plus connus d'ailleurs.
Seul bémol, je trouve dommage qu'il existe plusieurs versions de leurs albums, il faut attendre plus d'un an pour avoir celui avec les bonus, sauf qu'entre temps l'album est déjà acheté et je n'ai pas pour habitude d'acheter deux fois la même chose !
Certes, les titres bonus sont écoutables sur internet grâce au lien Mercury (d'ailleurs leur best of est chez Polydor, ils ont changé de label), mais ça n'est pas pareil que de les avoir sur un support je trouve.
Je n'aime pas quand ça devient trop marketing ... .

Voici la playlist pour découvrir ou re-découvrir ce groupe.

Découvrez la playlist Superbus avec Superbus

Elle s'appelait Sarah de Gilles Paquet-Brenner


Julia Jarmond, journaliste américaine installée en France depuis 20 ans, enquête sur l'épisode douloureux du Vel d'Hiv.
En remontant les faits, son chemin croise celui de Sarah, une petite fille qui avait 10 ans en juillet 1942.
Ce qui n'était que le sujet d'un article devient alors, pour Julia, un enjeu personnel, dévoilant un mystère familial.
Comment deux destins, à 60 ans de distance, vont-ils se mêler pour révéler un secret qui bouleversera à jamais la vie de Julia et de ses proches ?
La vérité issue du passé a parfois un prix dans le présent... (Source Allociné)

J'ai trouvé que ce film était une très bonne adaptation du roman de Tatiana de Rosnay.
Non seulement l'histoire est respectée hormis quelques détails mais cela se justifie pleinement, mais les personnages sont très bien représentés également.
Le film est scindé en plusieurs parties, on découvre à la fois l'histoire de Sarah à partir de juillet 1942 mais aussi celle de Julia qui découvre le passé de l'appartement dans lequel elle va habiter et qui se retrouve mêlée au passé de Sarah.
Ces nombreux flashbacks ne gênent absolument pas car le découpage est fait de façon intelligente et égalitaire entre les 2 histoires.
Les acteurs sont très bons et jouent justement. C'est sans doute l'un des meilleurs rôles de Kristin Scott-Thomas qui atteint là une vraie maturité cinématographique.
Mélusine Mayance qui interprète Sarah enfant est remarquable, je ne me souvenais pas mais je l'avais déjà vu dans Ricky, elle me semble promis à un bel avenir dans le cinéma car elle arrive à se mettre dans la peau d'un personnage qui était difficile à interpréter.
Je ne détaillerai pas les autres acteurs, mais il n'y a aucune fausse note dans ce casting.
J'ai bien aimé la façon dont le film a été tourné, il y a certaines scènes qui ont été filmées caméra à la main, ce qui leur donne un aspect encore plus réaliste.
La reconstitution des tragiques évènements de juillet 1942 est très bien faite, c'est toujours une émotion forte lorsque le spectateur entre dans l'enfer du Vélodrome d'Hiver, ainsi que dans les baraquements du camp de transit de Beaune-la-Rolande.
J'ai vu il y a quelques mois l'excellent film "La rafle", je tiens à préciser que ce film n'est pas une redite ou quoi que ce soit par rapport à "La rafle", certains évènements sont communs, ce film-ci s'attache peut-être un peu moins à l'aspect historique des évènements mais il est lui aussi documenté et juste.
Je dirai que ces 2 films sont complémentaires et qu'ils méritent d'être vus l'un comme l'autre, de par leur histoire mais aussi par les émotions qu'ils dégagent.
Car il y a beaucoup d'émotions dans "Elle s'appelait Sarah", car c'est une histoire triste, avec beaucoup de tristesse et de mélancolie de la part du personnage de Sarah.
Ce n'est pas possible de rester insensible à son histoire, même s'il s'agit d'une histoire "inventée" (et encore, je n'aime pas employer ce terme, car des "Sarah" filles et garçons ce sont 4051 qui ont été raflés ce jour-là, alors j'ai du mal à croire qu'il n'y ait pas un peu de son histoire qui soit réelle).
Il y a des scènes très difficiles, la fin est particulièrement émouvante.
Je n'ai pas été déçue par cette adaptation, c'est vraiment ce que j'attendais de voir.
C'est un film très humain, très bien réalisé et interprété qui vaut vraiment le coup d'être vu, je ne peux que vous le conseiller.

A tout jamais, une histoire de Cendrillon (Ever After) de Andy Tennant


Adaptation moderne de la célèbre légende qui connaît dans le monde prés de cinq cents versions dont la premiere serait d'origine chinoise et liée à la passion bien connue de ce peuple pour les petits pieds. Dans cette version, Danielle, l'héroïne, n'a rien d'une victime et décide de son propre chef de rester dans la maison paternelle après la disparition de son père, entre sa maratre Rodmilla et ses deux soeurs Marguerite et Jacqueline. Cette Cendrillon est belle, libre et surtout eminemment spirituelle et cultivée. Elle saura séduire le futur héritier du trône de France. (Source Allociné)

J'avais pris beaucoup de plaisir à voir ce film en salle au moment de sa sortie et bien le plaisir est toujours intact de le revoir.
Certes, ce n'est pas l'histoire du siècle (et alors ?) mais c'est tout de même une belle histoire, qui permet de faire rêver pendant près de 2 heures, avec une histoire d'amour et évidemment, comme dans tout conte, une morale et les gentils qui "gagnent" sur les méchants.
J'apprécie le personnage de Danielle qui est moderne dans ses idées et par rapport à son époque, et qui sait refuser la façon dont sa belle famille la traite.
C'est évidemment une jeune femme de coeur, avec des principes humanistes et un brin têtue pour faire admettre sa façon de voir les choses.
C'est une bonne adaptation cinématographique de ce conte, et malgré une histoire archi connue et bien c'est une belle surprise et une belle réussite au final !
Les acteurs sont en plus très bons, Drew Barrymore est vraiment charmante dans le rôle de Danielle, Anjelica Huston est abominable à souhait, et Dougray Scott est bien en prince héritier de France (bon, je n'ai pas souvenir de l'avoir vu dans d'autres films après celui-là).
J'aime beaucoup cette adaptation du conte de Cendrillon et je pense que je le reverrai avec plaisir dans quelques années, car il semblerait que ce film ne vieillisse pas.

Les infiltrés (The Departed) de Martin Scorcese


A Boston, une lutte sans merci oppose la police à la pègre irlandaise.
Pour mettre fin au règne du parrain Frank Costello, la police infiltre son gang avec "un bleu" issu des bas quartiers, Billy Costigan.
Tandis que Billy s'efforce de gagner la confiance du malfrat vieillissant, Colin Sullivan entre dans la police au sein de l'Unité des Enquêtes Spéciales, chargée d'éliminer Costello. Mais Colin fonctionne en "sous-marin" et informe Costello des opérations qui se trament contre lui.
Risquant à tout moment d'être démasqués, Billy et Colin sont contraints de mener une double vie qui leur fait perdre leurs repères et leur identité.
Traquenards et contre-offensives s'enchaînent jusqu'au jour où chaque camp réalise qu'il héberge une taupe. Une course contre la montre s'engage entre les deux hommes avec un seul objectif : découvrir l'identité de l'autre sous peine d'y laisser sa peau... (Source Allociné)

Je ne sais pas trop pourquoi mais j'ai regardé ce film avec la crainte de m'ennuyer et de ne pas trouver cela intéressant.
Au final c'est un très bon film, avec une scénario et une histoire bien ficelée, d'excellents acteurs, un très bon casting et une bonne mise en scène.
J'ai beaucoup aimé le parallèle entre Billy et Colin, c'est intéressant de la façon dont s'est traité : l'un n'est pas tout à fait policier mais infiltre un gang, l'autre a infiltré la police pour le compte du chef de gang.
C'est une histoire de flic/gangster qui sort un peu de l'ordinaire et est traitée de façon un peu plus originale, même si Martin Scorcese s'est inspiré d'un film Hong-kongais.
La durée du film me faisait un peu peur mais au final ça passe très bien, car il n'y a pas de temps mort et l'histoire rebondit toujours, jusqu'aux toutes dernières secondes.
La fin s'enchaîne même peut-être un peu trop vite, car il y a beaucoup d'action en peu de temps et au final, personne n'en sort indemne.
Et puis, les personnages se rendent compte qu'ils sont manipulés également, qui manipule qui, il y a pas mal de rebondissement à ce sujet.
Le choix des acteurs est bien, ils sont performants dans leur rôle, ne surjouent pas et ne cherchent pas non plus à tirer la couverture sur eux.
Ce n'est sans doute pas le meilleur film de Martin Scorcese mais il m'a permis de passer un bon moment.

dimanche 10 octobre 2010

La dernière valse de Mathilda de Tamara McKinley



Dans la chaleur étouffante du bush australien, Mathilda, treize ans, fait ses adieux à sa mère. Quelques voisins sont rassemblés autour de la tombe, pour rendre un dernier hommage à cette femme courageuse. Un peu à l'écart, le père de Mathilda n'a qu'une hâte : que tout cela se termine afin qu'il puisse vendre le domaine de Churinga. Mathilda, elle, comprend que les choses ne seront jamais plus comme avant... Cinquante ans plus tard, Jenny découvre le journal intime de Mathilda. A mesure que progresse sa lecture, l'angoisse l'assaille... A-t-elle bien fait de venir s'installer à Churinga ? Par son atmosphère envoûtante, la force de ses personnages, cette saga australienne s'inscrit dans la lignée des chefs-d'œuvre de Colleen McCullough. (Poche)

J'ai été contente de terminer ce livre, sincèrement je ne comprends pas l'engouement qu'il a suscité, ainsi que les critiques élogieuses et encore moins la comparaison à Colleen McCullough !
Il s'inscrit de façon très (très) lointaine dans la lignée des chefs-d'oeuvre de Colleen McCullough.
Les personnages sont sans relief ou presque, les situations sont cousues de fil blanc, la fin est connue dès le début, l'histoire d'amour est à l'eau de rose, mais de l'eau vraiment diluée !
Certaines phrases sont banales, c'est tellement évident que Brett va finir avec Jenny, et ce dès leur première rencontre (quelle originalité, ils ne cessent de se disputer ... c'est vrai que ça sort complètement de l'ordinaire dans ce genre d'histoire d'amour !)
Que de stéréotypes également : la jeune femme forte qui vit des situations tragiques mais qui s'en sort, l'homme déçu amoureusement qui décide de se venger à tout prix ... .
Le seul point positif c'est le bush australien, il est bien décrit et l'auteur arrive à bien traduire les conditions de vie très difficiles ainsi que la mentalité des gens y habitant.
Finalement la description des paysages et la vie des éleveurs de moutons est sans doute ce qui est le mieux dans ce livre.
Pourtant la quatrième de couverture était alléchante, au final j'ai été déçue par cette lecture, avec l'impression de m'être fait piéger également.

mardi 5 octobre 2010

Le bruit des glaçons de Bertrand Blier


C'est l'histoire d'un homme qui reçoit la visite de son cancer.
"Bonjour", lui dit le cancer, "je suis votre cancer. Je me suis dit que ça serait peut-être pas mal de faire un petit peu connaissance ..." (Source Allociné)

J'ai passé un très moment avec ce film.
L'histoire est bien écrite, pourtant le sujet abordé était assez grave et ne prêtait pas au rire.
Au final c'est tout le contraire, il y a une bonne dose d'humour, parfois noir, il y a des scènes excellentes, quelle bonne idée de personnifier ainsi le cancer !
Car c'est traité de façon intelligente, sans excès ni voyeurisme.
Ce qui est agréable également, c'est la tournure romantique que prend le film, et là les choses se compliquent vraiment, pour le cancer surtout ! (ou les cancers)
D'ailleurs, je me demande s'il s'agit vraiment du cancer, ou bien de la peur d'avoir un cancer, mais j'ai eu l'impression nette qu'il s'agissait surtout d'une personnification du Diable, en tout cas certaines phrases le laissent penser.
Les acteurs sont très bons et très bien choisis, le face à face entre Jean Dujardin et Albert Dupontel tient toutes ses promesses.
Il y a de très beaux plans, la scène du début est d'ailleurs jolie visuellement, entre l'arrivée du cancer et la matinée de l'écrivain alcoolique.
Il y a peu de musique mais elles sont toujours bien choisies et placées à des moments judicieux, particulièrement pour la scène finale, sorte de clin d'oeil (bon il a fallu me l'expliquer car je n'ai pas connu Jacques Brel, mais c'est aussi parce que j'aurai pu y réfléchir un peu plus).

Je vous conseille d'aller voir ce film, il est agréable, drôle, avec de bons acteurs.

dimanche 3 octobre 2010

Non ! mais oui ! Mylèèèèèèèène !

Alerte, alerte à tous les fans de la rousse incendiaire connue sous le nom de Mylène Farmer !
Mais c'est que j'ai failli passer à côté !
Depuis mercredi les ondes françaises sont envahies par le nouveau single de Mylène Farmer, issu de son album non encore achevé à paraître en fin d'année !
C'est qu'elle a pris tout le monde de court, même sa maison de disques !
C'est du lourd, exit Laurent Boutonnat et bonjour ... des pointures internationales dont le nom est encore gardé secret !
Pour ce premier single "Oui mais non", la musique a été écrite par RedOne, qui l'a aussi produite, le faiseur de tubes de Lady Gaga !
Le changement de style s'annonce radical mais ... j'aime ! J'adhère !

Et voici pour vous le nouveau titre "Oui mais non" !

L'abominable vérité (The Ugly Truth) de Robert Luketic



Ambitieuse productrice de talk-show, Abby Richter se targue de pouvoir trouver instantanément une solution à n'importe quel problème. Le seul qu'elle n'a pas réussi à résoudre, c'est son célibat.
Lorsque le taux d'audience de son émission faiblit, Abby est obligée d'engager un nouvel animateur soi-disant expert en relations humaines, Mike Chadway. Dans l'émission, celui-ci traite de ce qui plaît vraiment aux hommes. Le choc est rude entre la jeune femme et ce provocateur odieux et macho. Le pire, c'est qu'il fait grimper l'audience et devient incontournable...
C'est alors qu'Abby rencontre Colin, son voisin, un chirurgien célibataire qui est tout l'opposé de Mike Chadway. Cette fois, Abby veut mettre toutes les chances de son côté. A contrecoeur, elle fait appel à Mike... Alors que Mike conseille Abby à coups de théories provocantes qu'elle finit par suivre, tous deux découvrent une autre vérité : aussi différents puissent-ils être, hommes et femmes ont en commun certains sentiments... .(Source Allociné)

J'ai apprécié cette comédie romantique, sans rire aux éclats mais en souriant souvent.
Il n'y a pas d'originalité dans cette histoire, le dénouement est connu dès le début.
D'ailleurs l'affiche donne facilement un aperçu de ce que sera le film et comment il se terminera.
Beaucoup de stéréotypes : la femme douée avec un super job et très belle trop prise pour avoir un copain, l'homme beau, intelligent et drôle qui ne croit plus à l'amour car il a eu le coeur brisé, mais ce film est assez frais grâce à des scènes plutôt amusantes et à deux très bons comédiens.
Il y a quelques scènes qui sont belles, peut-être aurait-il fallu les développer un peu plus (la danse, ou l'ascenseur, à mon avis la meilleure scène du film qui aurait pu être encore mieux traitée, quoi que la fin en montgolfière est assez bonne aussi).
Rien d'original sous le soleil mais ce film permet de passer néanmoins un bon moment.

Kenya Tome 1 Apparition de Léo et Rodolphe


Kenya, 1947. Sous le ciel étoilé qui recouvre la savane, les participants à un safari campent au pied du Kilimandjaro. Un lieu magique, à l'abri du tumulte du monde. Un endroit idéal pour des discussions passionnées sur les mystères de la création et la part d'ombre qui entoure les humains. Alors que certains membres de l'expédition se laissent volontiers emporter par leur imaginaire, d'autres les rappellent brutalement à la réalité. Mais le lendemain, d'étranges événements surviennent : des créatures que l'on jugerait tout droit sorties de la préhistoire font leur apparition. Fantasme ou réalité ? Décidément, l'Afrique n'a pas fini d'intriguer. D'autant que le safari s'évanouit dans la nature quelques jours plus tard… Cette disparition ne laisse personne indifférent. Et surtout pas les gouvernements occidentaux, plongés en pleine Guerre froide et curieux de percer les mystères du Kenya. L'enquête est confiée à Miss Austin, jeune Américaine séduisante et aventureuse… (Amazon.fr)

A peine sortie d'Antarès me voilà partie au Kenya.
Cette BD est  un vrai bonheur visuel et l'histoire est très intrigante, très prenante et donne vraiment envie de connaître la suite.
Il y a beaucoup de questions : de quoi s'agit-il ? Quels sont ces mystérieux points lumineux dans le ciel à la fin du tome ? Qu'est devenue l'expédition de chasse ? Quel est cet étrange animal tout droit sorti de la préhistoire ?
L'Afrique est une terre de mystères, de coutumes ancestrales, le tout est joliment utilisé par les auteurs, qui nous plongent dans le coeur de l'Afrique, dans des paysages à couper le souffle et exploitent des légendes pour le plus grand bonheur du lecteur.
Le contexte historique est bien choisi également, l'Europe sort de la 2ème guerre mondiale et la Russie et les Etats-Unis ont entamé une guerre froide qui durera plusieurs années.
Cette BD est un vrai régal, j'aime décidément beaucoup le travail de Léo et c'est avec hâte que je vais me plonger dans la suite de l'aventure, car le mystère semble s'épaissir.

samedi 2 octobre 2010

Le non de Klara de Soazig Aaron



Ce récit se présente sous la forme d'un journal, celui d'Angélika, l'amie et belle-sœur de Klara qui revient d'Auschwitz à Paris après une déambulation à travers l'Europe en août 1945. Le journal s'organise autour de la parole de Klara qui, jour après jour, pendant un mois, dévoile ce qu'elle a vécu. Pas de lamentations, mais elle dit froidement, avec force et violence, sa stupeur et sa colère permanente, son incapacité à accepter les codes de la vie redevenue normale. Elle refuse de revoir sa fille de trois ans et partira, au bout d'un mois, en Amérique. Il existe peu de récits sur le retour des déportés et leur difficile réadaptation à la vie quotidienne. (Pocket)

Jamais récit fictif n'aura été aussi réel tant il est difficile de croire qu'il s'agit uniquement d'un roman, et non d'un témoignage.
C'est à chaque page, à chaque phrase, à chaque mot qu'il faut se faire violence et se dire "non, ce n'est pas un témoignage, c'est un roman".
C'est l'un des rares livres qui, à ma connaissance, aborde le sujet du retour des camps de concentration, du retour à la vie, des retrouvailles avec la famille, les amis, tous ces gens qui retrouvent une personne proche mais qui n'est plus la même que celle qu'ils ont connu, et qui ne le sera jamais plus.
C'est l'une des choses très fortes de ce roman, dès le début l'auteur écrit "Klara est revenue, mais Klara ne nous est pas revenue".
C'est Klara sans être Klara, c'est un être humain plus tout à fait humain, car Klara se confie par bribes, pendant un mois durant.
Elle va raconter ce qu'a été sa vie pendant 3 ans, ou plutôt sa survie, ce qu'elle a vécu, comment elle l'a vécu, et pourquoi aujourd'hui elle refuse de revoir sa fille, pourquoi aujourd'hui elle a décidé de partir, de ne plus revoir tous les êtres qui lui étaient proches, de tirer un trait définitif sur ce qui faisait sa vie jusqu'à ce jour de juillet 1942.
Elle le raconte de façon froide, j'ai ressenti cela comme le fait que Klara est une personne qui n'a plus de sentiments, qui ne peut plus se permettre d'en avoir, parce que là-bas avoir des sentiments c'était se condamner.
Et Klara est très lucide, elle sait ce qu'elle est devenue, et elle ne veut pas l'imposer aux autres, en premier lieu à sa fille.
Klara est en colère, mais une colère froide, comme elle le raconte plusieurs fois.
J'ai été fortement marquée par le moment où elle raconte à Angélika que là-bas elle l'a vu, elle a vu son père. Mais que lui ne l'a pas vue, ou que s'il l'a vue il ne l'a pas reconnue.
Klara est clairvoyante, j'ai admiré ce personnage qui est toujours réaliste, et qui va réussir à faire accepter ses choix à la fin du livre.
C'est dur, c'est un livre très dur.
L'auteur a fait le choix d'un vocabulaire froid, implacable par moment.
Mais ce qui marque également dans ce livre, c'est la pudeur, la pudeur des sentiments, la pudeur des récits de Klara couchés sur le papier par Angélika.
L'horreur des camps n'est qu'effleurée, c'est un livre qui se concentre vraiment sur l'aspect psychologique, qui pose de nombreuses questions et qui répond à ces questions, comment fait-on pour recommencer à vivre ? Pour revoir les gens qui nous étaient chers ? Pour se reconstruire ?
Car si survivre était difficile, une lutte de chaque instant, revivre l'est encore plus.
C'était un livre comme cela que je voulais lire, je n'ai pas été déçue, bien au contraire, car c'est fait, à mon avis, de façon intelligente et sensible.
Maintenant j'ai relevé quelques points un peu bizarres (juillet 1942 pour moi c'est la grande rafle des 16 et 17 juillet, il n'y a eu que très peu de survivants, alors qu'une femme ait survécu tout ce temps, c'est d'autant plus intriguant qu'elle est bien raflée du fait de sa confession religieuse et que la grande majorité des raflés ont été gazés dès leur arrivée), c'est un peu dommage, ça déséquilibre tout le travail derrière l'écriture de ce roman.
Malgré cela, j'ai été fortement impressionnée car l'écriture, par la justesse des propos.
C'est un livre formidable, je ne peux que vous conseiller de le lire.
Cela faisait longtemps qu'un livre ne m'avait pas laissé une si forte impression.

Octobre - Je veux Zaz

Pour le mois d'octobre j'ai choisi de mettre une jeune auteur-compositeur-interprète à l'honneur, que j'ai découvert grâce à son clip "Je veux".
Je parle bien entendu de Zaz, j'ai bien accroché à sa voix, sa musique, c'est entraînant, ça donne la pêche, tout ce qu'il faut pour attaquer l'automne.


Donnez moi une suite au Ritz, je n'en veux pas !
Des bijoux de chez CHANEL, je n'en veux pas !
Donnez moi une limousine, j'en ferais quoi ? papalapapapala
Offrez moi du personnel, j'en ferais quoi ?
Un manoir a Neuchâtel, ce n'est pas pour moi.
Offrez moi la Tour Eiffel, j'en ferais quoi ? fafalafafala
 
Refrain:
Je Veux d'l'amour, d'la joie, de la bonne humeur,
Ce n'est pas votre argent qui f'ra mon bonheur,
Moi j'veux crever la main sur le cœur fafalafafala 
Allons ensemble, découvrir ma liberté, oubliez donc tous vos clichés,
bienvenue dans ma réalité.
 
J'en ai marre de vos bonnes manières, c'est trop pour moi !
Moi je mange avec les mains et j'suis comme ça !
J'parle fort et je suis franche, excusez moi !
Finie l'hypocrisie moi j'me casse de là !
J'en ai marre des langues de bois !
Regardez moi, toute manière j'vous en veux pas
Et j'suis comme çaaaaaaa (j'suis comme çaaa) papalapapapala
 
Refrain x3:
Je Veux d'l'amour, d'la joie, de la bonne humeur,
Ce n'est pas votre argent qui f'ra mon bonheur,
Moi j'veux crever la main sur le cœur papalapapapala 
Allons ensemble découvrir ma liberté, oubliez donc tous vos clichés,
bienvenue dans ma réalité !