vendredi 22 octobre 2010
Mademoiselle Drot de Christian Faure
n 1938, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, Bénédicte Drot de Fézinzac, jeune femme issue de la petite noblesse versaillaise, vient d’accoucher d’une petite fille, hors les liens du mariage… L’enfant est placée dans un orphelinat religieux, et Bénédicte, chassée de la maison familiale, est obligée de se placer comme domestique. Elle trouve un emploi de gouvernante chez Antoinette et Ernest Treives, un jeune couple de la haute société parisienne, vivant sur un grand pied, à la Plaine Monceau. Tout dans leur mode de vie heurte l’austère Bénédicte. De plus, ils sont juifs, ce qui horrifie la jeune catholique, pétrie de préjugés antisémites. Mais la nécessité, le sens du devoir et du travail bien fait, puis, progressivement, l’attachement qu’elle éprouve malgré elle pour sa jeune maîtresse, aident Bénédicte à surmonter son aversion première. Quand Antoinette donne naissance à un petit garçon en plein exode, Bénédicte se dévoue entièrement à l’enfant et à sa mère, sans toutefois jamais révéler à Antoinette le secret de ses origines, ni qu’elle est elle-même mère d’une petite fille.
Quand Antoinette, au mépris de sa sécurité, quitte la zone libre pour retrouver son mari à Paris, Bénédicte la suit, laissant derrière elle un homme qui l’aime... Elle assistera impuissante à l’arrestation d’Antoinette par la milice. Elle ne reviendra jamais. Alors, Bénédicte, par fidélité envers cette jeune femme à qui pourtant tout l’opposait, décidera de consacrer sa vie à l’enfant et à la maison qu’Antoinette laisse derrière elle. (Source Allociné)
Ce téléfilm français a été diffusé fin septembre 2010 et il m'a laissé une très bonne impression.
L'histoire est bien, le contexte historique est intéressant, mais sa grande force sont ses personnages, à commencer par l'austère Mademoiselle Drot.
Elle nous touche par son histoire que l'on devine difficile, par sa difficulté insurmontable d'aimer son enfant, par ses doutes lorsqu'elle est engagée par une famille juive, ce qui va à l'encontre de ses opinions et pour qui, au final, elle risquera sa vie maintes fois et qu'elle aimera de façon inconditionnelle.
Car il est beaucoup question d'amour dans ce téléfilm, et au final, comme le dit le personnage, elle va aimer un enfant qui n'est pas le tien alors qu'elle n'arrivera jamais à aimer le sien, elle sera la seconde femme d'un homme avec qui elle n'aura jamais de relation.
Sa vie est un paradoxe, c'était une très belle histoire bien filmée et racontée, un beau moment de télévision.
Les 2 actrices principales sont très bonnes, j'espère qu'il sera rediffusé prochainement, je le regarderai de nouveau avec plaisir.
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