dimanche 17 octobre 2010

Elle s'appelait Sarah de Gilles Paquet-Brenner


Julia Jarmond, journaliste américaine installée en France depuis 20 ans, enquête sur l'épisode douloureux du Vel d'Hiv.
En remontant les faits, son chemin croise celui de Sarah, une petite fille qui avait 10 ans en juillet 1942.
Ce qui n'était que le sujet d'un article devient alors, pour Julia, un enjeu personnel, dévoilant un mystère familial.
Comment deux destins, à 60 ans de distance, vont-ils se mêler pour révéler un secret qui bouleversera à jamais la vie de Julia et de ses proches ?
La vérité issue du passé a parfois un prix dans le présent... (Source Allociné)

J'ai trouvé que ce film était une très bonne adaptation du roman de Tatiana de Rosnay.
Non seulement l'histoire est respectée hormis quelques détails mais cela se justifie pleinement, mais les personnages sont très bien représentés également.
Le film est scindé en plusieurs parties, on découvre à la fois l'histoire de Sarah à partir de juillet 1942 mais aussi celle de Julia qui découvre le passé de l'appartement dans lequel elle va habiter et qui se retrouve mêlée au passé de Sarah.
Ces nombreux flashbacks ne gênent absolument pas car le découpage est fait de façon intelligente et égalitaire entre les 2 histoires.
Les acteurs sont très bons et jouent justement. C'est sans doute l'un des meilleurs rôles de Kristin Scott-Thomas qui atteint là une vraie maturité cinématographique.
Mélusine Mayance qui interprète Sarah enfant est remarquable, je ne me souvenais pas mais je l'avais déjà vu dans Ricky, elle me semble promis à un bel avenir dans le cinéma car elle arrive à se mettre dans la peau d'un personnage qui était difficile à interpréter.
Je ne détaillerai pas les autres acteurs, mais il n'y a aucune fausse note dans ce casting.
J'ai bien aimé la façon dont le film a été tourné, il y a certaines scènes qui ont été filmées caméra à la main, ce qui leur donne un aspect encore plus réaliste.
La reconstitution des tragiques évènements de juillet 1942 est très bien faite, c'est toujours une émotion forte lorsque le spectateur entre dans l'enfer du Vélodrome d'Hiver, ainsi que dans les baraquements du camp de transit de Beaune-la-Rolande.
J'ai vu il y a quelques mois l'excellent film "La rafle", je tiens à préciser que ce film n'est pas une redite ou quoi que ce soit par rapport à "La rafle", certains évènements sont communs, ce film-ci s'attache peut-être un peu moins à l'aspect historique des évènements mais il est lui aussi documenté et juste.
Je dirai que ces 2 films sont complémentaires et qu'ils méritent d'être vus l'un comme l'autre, de par leur histoire mais aussi par les émotions qu'ils dégagent.
Car il y a beaucoup d'émotions dans "Elle s'appelait Sarah", car c'est une histoire triste, avec beaucoup de tristesse et de mélancolie de la part du personnage de Sarah.
Ce n'est pas possible de rester insensible à son histoire, même s'il s'agit d'une histoire "inventée" (et encore, je n'aime pas employer ce terme, car des "Sarah" filles et garçons ce sont 4051 qui ont été raflés ce jour-là, alors j'ai du mal à croire qu'il n'y ait pas un peu de son histoire qui soit réelle).
Il y a des scènes très difficiles, la fin est particulièrement émouvante.
Je n'ai pas été déçue par cette adaptation, c'est vraiment ce que j'attendais de voir.
C'est un film très humain, très bien réalisé et interprété qui vaut vraiment le coup d'être vu, je ne peux que vous le conseiller.

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