Rome n'est plus une ville sainte, mais un chaos sans foi ni loi. La mafia Borgia, les premiers parrains de l'histoire, en sont les maîtres. (Vent des Savanes)
Luxure, pouvoir et décadence à Rome
continuent avec ce deuxième tome de la saga Borgia.
Rodrigo Borgia officie maintenant en
tant que pape, sous le nom d’Alexandre VI, après de sombres machinations et
manigances pour accéder au pouvoir.
Mais il ne s’arrête pas là, pour
s’assurer de son emprise il va placer ses enfants dans des places stratégiques,
et aménager pour sa fille Lucrèce un mariage l’arrangeant dans sa quête du
pouvoir et son assise (le Duché de Milan, rien que ça).
Lucrèce en est bien consciente : "Dites-le de façon plus juste maître : le destin de Rome est entre mes cuisses !"
Rien ni personne ne lui
résiste : meurtres d'innocents, parjures, mariage arrangé il va même jusqu’à pousser
son fils aîné et sa fille à coucher ensemble car : "Ma fille, le premier homme avec lequel couche une femme devient le maître de son coeur et de ses actes. Je ne veux pas que tu donnes les clés de Rome à un étranger. C'est pour cette raison que je souhaite que tu te donnes à ton frère. La loyauté à la famille doit passer par-dessus tout. Nous devons nous protéger entre nous et ne jamais renoncer aux liens qui nous unissent. Dans le cas contraire, nous serons détruits. Si vous êtes de véritables Borgia, déshabillez-vous !"
De la morale il n’en aucune, juste
une soif illimitée de pouvoir et de domination.
Profondément immorale, cette histoire
l’est sans aucun doute, et c’est avec un bonheur assez évident que les auteurs
de cette bande dessinée se sont roulés dans la fange la plus crasseuse pour
livrer cette histoire hautement sulfureuse et visuellement enchanteresse.
Au niveau du scénario, Alexandro
Jodorowski maîtrise l’histoire d’une main de maître et sait en retranscrire les
éléments principaux.
A noter que je lui reproche toutefois
la disparition du personnage de la mère de façon inexpliquée et que j’aurai
bien aimé savoir ce qu’elle devenait dans cette ascension de son amant.
Au niveau des dessins, il est évident
que Milo Manara maîtrise sa plume et sait parfaitement mettre en image et en
couleur l’histoire orchestrée par son compère.
Visuellement, cette bande dessinée
est un véritable plaisir à lire, d’autant que les lieux (Rome), les décors et
les tenues de l’époque sont dessinés avec minutie et précision, ce qui confère
au récit un ancrage géographique et historique fort.
Avec ce deuxième tome, cette bande
dessinée s’attachant à la famille Borgia revêt une forme hors-norme et
inoubliable pour cette fresque dessinée se déclinant en quatre tomes.
C’est bien simple, je n’ai qu’une
envie : lire la suite, et qu’une frustration : ne pas avoir à porter
de main les deux derniers tomes.
Livre lu dans le cadre du challenge Il Viaggio
Ça me fait assez envie, faudrait que je vois à ma bibliothèque. J'attends ton avis sur la suite !
RépondreSupprimer@ Nathalie : Pas pour tout de suite mon avis, les 2 tomes suivants sont empruntés jusqu'à fin juin à ma bibliothèque.
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