Il passait par là, elle l'avait embrassé sans réfléchir. Maintenant, elle se demande si elle a bien fait. C'est l'histoire d'une femme qui va être surprise par un homme. Réellement surprise. (Gallimard)
Ce n’est pas trop par sa délicatesse
que brille ce livre, mais plutôt par sa banalité et ses situations prévisibles.
Lu d’une seule traite, cette lecture
fluide et facile étant sans doute sa qualité, tout est très prévisible du début
à la fin et je ne suis jamais tout à fait rentrée dans le texte, d’ailleurs les
notes de bas de page de l’auteur n’y aident pas.
Je suis donc restée extérieure à
cette histoire que je qualifierai de mignonne.
Nathalie s’est mariée jeune, s’est
retrouvée veuve sans enfant jeune, et s’est donc consacrée à sa carrière.
Et puis un jour, par hasard, elle va
embrasser Markus et se retrouver surprise par cet homme.
Mais voilà, pour moi je ne vois nulle
part de sentiments amoureux entre ces deux-là, j’ai plus l’impression que
Nathalie est tombée amoureuse de la délicatesse de Markus.
Tout est dit dans le résumé, inutile
de s’attendre à des rebondissements, il n’y en a pas.
Les relations humaines sont à peine
esquissées, il n’y aucune étude des caractères ni de portraits bien brossés des
personnages.
Tout sonne creux dans ce roman, et
l’auteur a cru bon d’alterner les chapitres de l’histoire avec des chapitres
courts donnant des informations complémentaires qui n’ont aucun intérêt.
Le style général est lourd, certaines
phrases sont même d’une banalité affligeantes et n’ont aucun sens : "Il
voulait se mettre sur son 31. Il aurait même voulu se mettre au moins sur son
47, ou sur son 112.", ce n’est même pas une écriture expérimentale, cela
contribue au contraire à maintenir le lecteur en dehors du récit.
Quant à l’histoire, son rythme est
aussi plat que l’encéphalogramme du mari décédé de Nathalie et elle ne traite
aucunement de la souffrance, du deuil, c’est juste un enchaînement de banalités
qui constitue au final un rien, un néant narratif, avec de rares bons passages
d’une histoire qui aurait pu être réussie.
"La
délicatesse" est, pour moi, un
roman qui est resté trop gentil servi par une histoire trop prévisible et par
des personnages sonnant creux.
Il y a beaucoup trop de battage
médiatique et de marketing autour de ce livre et les 10 prix qu’il a reçus
étaient jusqu’alors quasi inconnus de moi (à noter qu’il est juste précisé
qu’il les a reçus sans les nommer, et pour cause !).
Ce fut une rencontre ratée avec David
Foenkinos et une déception quant à cette lecture où son seul intérêt réside
dans sa lecture facile et qui fait passer le temps … pour passer à un autre
livre !
Ce livre, à moi aussi, m'avait beaucoup déplu : http://marecages.be/?p=3515
RépondreSupprimerJ'ai du avorter ma lecture, sous peine de devenir complètement sotte...
@ Reka : au moins on a goûté, on a vu et on a été vaincu !
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