samedi 18 juillet 2015
La voleuse de livres de Marcus Zusak
Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenue. Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée. Est-ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ? Ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? À moins que ce ne soit son secret... Celui qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse de livres. (Pocket)
"La voleuse de livres" ne m'était pas totalement inconnue, étrangement pas au moment de la sortie du livre mais plutôt de celle du film.
Alors, je me suis dit qu'il était temps de partir à la rencontre de cette voleuse si particulière.
Cette voleuse, c'est Liesel Meminger, une jeune orpheline dans l'Allemagne nazie, qui va croiser la Mort a trois reprises, et à chaque fois la Mort ne la prendra pas mais la laissera vivre, et même plus que cela, puisque la Mort va s'intéresser à elle, intriguée qu'elle est de cette fillette qui de quasi analphabète va devenir voleuse de livres, et même secoueuse de mots.
La particularité de ce roman, c'est qu'il est raconté par la Mort, oui, la grande faucheuse, celle qui a côtoyé longtemps Liesel Meminger sans pourtant jamais toucher un seul de ses cheveux.
Mais la Mort n'a pas épargné Liesel Meminger, et la Mort a bien du travail en cette période de guerre où l'Homme détruit d'autres Hommes : "Les humains aiment bien le spectacle d'une petite destruction, me semble-t-il. Ils commencent par les châteaux de sable et les châteaux de cartes et ils vont de plus en plus loin. Ils sont particulièrement doués pour ça.".
La Mort est juste, d'une certaine façon, puisqu'elle déclare emporter avec elle "Le bien et le mal en proportions égales.", elle est surtout intriguée par les humains : "Ce dont les humains sont capables, c'est une chose qui m'échappera toujours.", et plus particulièrement la jeune Liesel, recueillie par le couple Hubermann, des personnes simples mais touchantes : "Savoir qui étaient exactement Hans et Rosa Hubermann n'était pas chose facile. Des gens gentils ? Des gens ridiculement ignorants ? Des gens d'une santé mentale contestable ?".
Et n'allez pas croire que la Mort n'est pas sensible, n'a pas une forme d'âme, bien au contraire, elle s'émeut souvent en suivant le parcours de Liesel, et n'hésite pas à venir observer la jeune fille dès qu'elle en a l'occasion.
En somme, la Mort a un cœur : "Il y a une différence entre le cœur d'un humain et le mien. Le cœur humain est une ligne, tandis que le mien est un cercle, et j'ai la capacité infinie de me trouver au bon moment au bon endroit. En conséquence, je trouve toujours des humains au meilleur et au pire d'eux-mêmes.".
Cette narration est peu courante, néanmoins je regrette que l'effet de surprise soit parfois atténué car la Mort annonce ce qui venir de tragique dans le chapitre.
Peut-être est-ce fait pour ménager le public jeune qui pourrait lire ce livre, pour ma part je n'ai que moyennement apprécié.
D'ailleurs, j'ai moyennement apprécié l'ensemble de ce roman pourtant encensé par tant de monde.
Je ne peux pas dire que le destin de Liesel m'ait laissé de marbre, mais cette jeune fille ne m'a pas particulièrement touchée.
J'ai presque été plus émue par le couple Hubermann que par elle, je trouve ces personnages plus intéressants, plus complexes, en somme plus près de ce que pouvait être un couple à cette époque dans l'Allemagne nazie qui prend le risque d'héberger la fille de communistes.
Dommage aussi que la relation entre Liesel et Max ne soit pas plus fouillée, elle est presque un peu trop superficielle à mon goût.
Je crois que je reproche à ce roman d'avoir trop mis au second plan la trame historique au profit de la narration du point de vue de la Mort.
Idem en ce qui concerne les livres et le pouvoir des mots, c'est un peu trop superficiel à mon goût et l'analyse aurait pu être poussée beaucoup plus loin.
L'auteur aurait pu insister un peu plus sur l'importance des livres dans la vie, ou plutôt la survie, de Liesel.
Quant à la fin, j'ai été déçue par celle-ci car elle se termine en queue de poisson, j'espérais en savoir un peu plus sur la vie d'adulte de Liesel.
Peut-être suis-je un peu trop vieille pour apprécier ce roman, "La voleuse de livres" me laisse un arrière-goût d'imparfait et d'une histoire qui aurait pu être bien mieux exploitée.
J'ai essayé, j'ai lu, mais je n'ai pas été convaincue, ni par l'histoire ni par son auteur.
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