dimanche 3 avril 2011

Le retour du professeur de danse de Henning Mankell


Décembre 1945. Dans l'Allemagne vaincue, un passager solitaire descend d'un avion militaire britannique et se rend à la prison de Hameln. Là, il procède à la pendaison de criminels de guerre nazis. Mais l'un d'eux a échappé à son sort. Octobre 1999, dans le nord de la Suède, Herbert Molin, un policier à la retraite, est torturé à mort. Dans sa maison isolée, les empreintes sur le parquet semblent indiquer que le tueur a esquissé un tango sanglant avec sa victime. Ici, ce n'est plus le commissaire Wallander qui mène l'enquête. Au même moment, à l'autre bout de la Suède, le jeune policier Stefan Lindman apprend deux mauvaises nouvelles : il a un cancer et son ancien collègue a été assassiné. Pour tromper son angoisse, il décide de partir dans le Härjedalen et d'enquêter lui-même sur ce meurtre. Or, les ombres d'un passé très noir se sont réveillées. Elles ont frappé. Elles vont frapper encore et encore. Stefan a peur. Mais il est jeune, malade. Il ignore combien de temps il lui reste à vivre. Il n'a rien à perdre. (Points)

Premier roman de Henning Mankell que je lis et j'en suis plutôt satisfaite.

L'histoire est bien, le début est très prenant, il se passe en 1945 juste après la guerre avec l'exécution de criminels nazis dont un reste pourtant introuvable.
Puis l'histoire reprend en 1999 avec le meurtre d'un policier à la retraite, dans des circonstances très troublantes (torture, tango sanglant) sans aucune raison apparente pour expliquer un tel meurtre.
Premier meurtre suivi d'un deuxième tout aussi inexplicable.
C'est alors qu'entre en scène Stefan Lindman, policier en arrêt maladie qui vient d'apprendre qu'il a un cancer et qui décide de suivre l'enquête, car il a connu le policier assassiné.

Il n'y a pas un suspens tout le long du livre, à peu près à la moitié le lecteur connaît qui est le coupable, c'est l'auteur lui-même qui le dit, cela n'enlève pourtant rien à l'intrigue car le lecteur devine les motivations du tueur mais n'en aura confirmation qu'à la fin.
L'intrigue est plutôt bien menée, j'ai juste trouvé une ou deux longueurs mais pas plus.
Le lecteur visite également la Suède, je conseille même de sortir une carte de la Suède pour mieux se repérer car c'est un pays très vaste.
J'ai bien aimé le fond de l'intrigue qui traite d'un thème peu souvent abordé : l'idéologie du nazisme de nos jours.
Le néonazisme est toujours présent même si les médias abordent peu le sujet et l'un des mérites du livre est de le présenter tel qu'il est en Suède actuellement et de le dénoncer.
C'est aussi une façon de montrer les implications du passé dans le présent et que ce qui s'est passé pendant la seconde guerre mondiale marque encore les esprits à ce jour.

Les personnages ont une réelle présence et ne sont pas caricaturés, je pense particulièrement au personnage de Stefan Lindman pour lequel l'auteur aurait pu pousser le trait trop loin.
Au contraire, c'est assez juste et sans doute proche de l'état d'esprit d'une personne venant d'apprendre qu'elle a un cancer.
Les policiers de Henning Mankell savent aussi garder leur calme et leur esprit quelle que soit la situation.
Ils ne sont pas non plus présentés comme des super policiers pouvant tout résoudre, ils sont humains avec leurs faiblesses et leurs forces, ce qui tend à les rendre proches du lecteur.
De façon générale tous les personnages présents dans ce livre ont une réelle profondeur.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, c'est bien maîtrisé du début à la fin, il n'y a aucune fausse note, le décor et les personnages sont bien plantés, c'est un très bon polar que je vous recommande.
Henning Mankell est aussi un très bon auteur de polar, je suis satisfaite de ma lecture et je lirai avec plaisir ses autres livres.

4 commentaires:

  1. Ça me rend encore plus impatiente à l'idée que ma sœur me rende un jour le livre que je lui ai prêté il y a looooooongtemps...

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  2. C'était celui-là ? Ou le premier de la série des Kurt Wallander ?
    Hum ... tu devrais peut-être devenir menaçante ?

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  3. Comme ça je ne me souviens plus de quelle série il s'agit, mais c'est Meurtriers sans visage. J'envisage de lui envoyer une lettre de rançon anonyme... mouaha !

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  4. N'oublie pas de signer la lettre anonyme !
    C'est la série des Kurt Wallander, j'ai vu l'adaptation de ce livre en téléfilm, très bon !

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