dimanche 25 décembre 2011

La belle et la bête de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont


Un grand classique de la littérature jeunesse dans sa version originale. Le texte est accompagné d’illustrations merveilleuses réalisées par Anne Romby. Un texte universel, qui parle du sacrifice de la plus jeune, la plus belle, la plus douce des filles pour sauver la communauté familiale. La Belle est donc livrée en pâture à une affreuse Bête terrée dans son grand château au fond des bois. Les jours passent et, petit à petit, la captive se sent de plus en plus heureuse chez cette étrange créature, fort laide, il est vrai, mais si généreuse et qui semble habitée d’une immense tristesse. (Milan Editions)

Comme tout conte, celui-ci commence par la traditionnelle phrase "Il y avait une fois".
Il raconte l'histoire d'un marchand ayant trois filles et trois garçons qui se retrouve pauvre du jour au lendemain et, pour le vol d'une rose après une nuit passée dans un mystérieux château, se retrouve obligé de condamner une de ses filles à mourir chez la Bête.
A noter que la version de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont n'est pas la première narration de ce conte en France. Il est en effet apparu pour la première fois en France sous la plume de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve en 1740.

J'ai été déroutée par certains aspects du conte.
Tout d'abord, il n'est quasiment jamais question des trois garçons, je ne comprends donc pas pourquoi l'auteur a choisi de les incorporer à l'histoire puisqu'ils n'interviennent à aucun moment.
Ensuite, j'avoue que cette lecture avec des yeux de personne plus grande m'a surtout montré un conte très moralisateur, faisant l'apologie de la vertu et d'autres qualités : "On se corrige de l'orgueil, de la colère, de la gourmandise et de la paresse, mais c'est une espèce de miracle que la conversion d'un coeur méchant et envieux".
J'ai été marquée par l'absence du mot amour entre les personnages, la phrase de conclusion en est une parfaite illustration : "et il épousa la Belle, qui vécut avec lui fort longtemps, et dans un bonheur parfait, parce qu'il était fondé sur la vertu".
Cela manque de romantisme pour moi.
J'ai également noté un manque de présentation de certains personnages, particulièrement celui de la Bête.
En effet, à aucun moment il n'est précisé pourquoi une "méchante fée" lui a jeté un sort, ni quelle est la nature exacte de son physique.
Plusieurs éléments de cette histoire sont communs à d'autres contes : les méchantes soeurs, la méchante fée qui jette un sort, la jeune fille pauvre obligée d'effectuer des tâches domestiques.

J'ai par contre aimé les relations entre les personnages, notamment entre Belle et son père et Belle et ses soeurs.
C'est sans doute le point fort de ce conte.
L'autre atout est à mon avis le personnage de la Belle, charismatique et plein de vertus. Il illustre parfaitement ce que l'on attend d'une héroïne de conte.

Cela reste un joli conte qui narre une belle histoire, avec un personnage charismatique pour les petites filles : la Belle, et qui fait rêver petits et grands.

J'ai pour ma part lu une version illustrée par Walter Crane et j'ai apprécié la qualité du dessin et le choix des couleurs.
J'ai trouvé que l'ensemble des illustrations faisait penser à des tapisseries, en tout cas, elles semblent avoir été réalisées dans cet esprit-là.


Ce conte a été lu dans le cadre du challenge La face cachée des Disney

1 commentaire:

  1. Superbe billet MissG, j'ignorais que ce n'était pas la première narration française par contre!

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