Quand la police leur amène le corps immaculé d’une Jane Doe (expression
désignant une femme dont on ignore l’identité), Tommy Tilden et son fils,
médecins-légistes, pensent que l’autopsie ne sera qu’une simple formalité. Au
fur et à mesure de la nuit, ils ne cessent de découvrir des choses étranges et
inquiétantes à l’intérieur du corps de la défunte. Alors qu’ils commencent à
assembler les pièces d’un mystérieux puzzle, une force surnaturelle fait son
apparition dans le crématorium. (AlloCiné)
Ami(e)s de la flippe, (re)bonjour !
C’est parti pour parler du deuxième film projeté lors de la soirée
épouvante au Méliès le 8 juillet (et je n'ai pas encore parlé du premier).
Tommy Tilden (Brian Cox) et son fils Austin (Emile Hirsch) habitent une
ravissante maison dans la campagne dont le sous-sol est aménagé en morgue
et crématorium (tout de suite, la maison devient nettement moins ravissante).
Un beau soir, la police leur amène le corps immaculé d’une femme
inconnue, une Jane Doe selon l’expression Américaine (au masculin : John
Doe), retrouvée à moitié ensevelie dans la cave d’une maison où les habitants
ont été retrouvés sauvagement assassinés, sans raison apparente.
Il n’est évidemment pas question d’attendre, l’autopsie doit être faire
dans la soirée car il faut des réponses dès le lendemain matin pour la presse.
Tandis qu’un orage se déchaîne dehors, l’autopsie qui n’aurait dû être
qu’une simple formalité s’avère délicate tandis que les Tilden ne cessent de
découvrir des éléments mystérieux dans le corps de Jane Doe et que bientôt une
force surnaturelle se déchaîne dans la morgue.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu un film d’épouvante, je
dois dire que celui-ci m’a fait sursauter à deux/trois reprises (je ne
m’étendrai pas sur ma voisine et accompagnatrice, elle y a laissé une partie de
son âme – je cite).
L’agréable surprise, c’est le retour d’Emile Hirsch à l’écran, après
des déboires personnels et judiciaires cet acteur qui a éclot très tôt avait
disparu des écrans, il revient sur le devant de la scène avec ce film et à mon
avis pour y rester pour de bon cette fois-ci.
J’ai noté que le maquillage de ce personnage a été poussé jusqu’à le
faire ressemble à Dexter, ce qui n’est sans doute pas à un hasard.
Le réalisateur a été malin, son film commence par raconter de façon
clinique le métier de médecin légiste, puis glisse ensuite dans le thriller avec
un orage et le corps d’une mystérieuse inconnue retrouvée sur le lieu d’un
double homicide à analyser et qui se met à révéler d’étranges indices, pour
finir vers le fantastique pur.
Et tout cela dans un huis-clos, ce qui n’était pas gagné d’avance et qui
au final contribue encore plus à renforcer l’atmosphère et l’angoisse de
l’histoire.
Si à ce stade vous n’avez toujours pas compris, je le redis : ce
film fout les chocottes (d’autant plus lorsqu’on le voit en deuxième partie de
soirée).
La mise en scène d’André Øvredal est certes classique mais elle est
construite astucieusement, car à partir du moment où le corps de Jane Doe
arrive, la caméra ne quittera plus la morgue et baladera le spectateur dans ce
lieu confiné et, il faut bien le dire, glauque.
Le réalisateur crée un climat angoissant par des bruits anodins :
un bruit dans le couloir, une radio perturbée par la tempête, mais aussi par
des objets présents dans la morgue, comme la clochette au pied de chaque
cadavre (histoire de vérifier s’ils sont bien morts).
Toutes ces petites choses finissent par s’additionner et commencent à
prendre de plus en plus de place dans la tête des protagonistes, d’autant
qu’ils sont face au mystère que représente Jane Doe.
Les deux acteurs principaux livrent d’ailleurs une prestation sobre
mais efficace.
Sans entrer plus dans les détails, je ne peux que vous dire que ce film
se finit en apocalypse de l’horreur et que le retour à l’air libre n’est pas
forcément libérateur, mais chut !
La fin pose d’ailleurs de nombreuses questions, preuve que l’histoire
est habilement menée.
Il faut aussi noter le travail de maquillage du cadavre, interprété par
une actrice, mais qui connaît de nombreuses transformations au cours du film,
mutations qui contribuent à l’atmosphère angoissante de l’ensemble.
Ce que je ne m’explique pas, par contre, c’est la raison de traduire un
titre Anglais par un autre titre en Anglais, et pour le coup je préfère
nettement le titre original.
"The Jane Doe Identity" est un huis-clos de l’horreur maîtrisé du début à
la fin que je ne recommande absolument pas aux âmes sensibles mais que j’ai
pour ma part grandement apprécié !
Ding ding, ding ding...
RépondreSupprimer(C'est mon morceau d'âme perdu qui se manifeste...)
Je ne manquerai pas de la saluer lors de mon prochain passage dans la salle 1 !
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