Rémy et Mélanie ont trente ans et vivent dans le même quartier à Paris. Elle multiplie les rendez-vous ratés sur les réseaux sociaux pendant qu'il peine à faire une rencontre. Tous les deux victimes de cette solitude des grandes villes, à l’époque hyper connectée où l’on pense pourtant que se rencontrer devrait être plus simple… Deux individus, deux parcours. Sans le savoir, ils empruntent deux routes qui les mèneront dans une même direction… celle d’une histoire amour ? (AlloCiné)
Après "Ce qui nous lie", film sur les relations au sein d'une famille de viticulteurs, Cédric Klapisch revient à ses premiers amours, à savoir la génération actuelle, l'amour, et Paris.
Si j'avais trouvé le précédent film comme celui de la maturité pour le réalisateur, force est de constater qu'en revenant à ses thèmes de prédilection il retombe dans sa zone de confort et ce cinéma gentil-gentil auquel il nous a habitués depuis quelques années.
Il y a bien un peu d'audace dans ce film, la rencontre des deux personnages n'intervient qu'à la fin, il fallait le faire et réussir à capter l'attention du spectateur jusque-là, mais sinon rien de neuf sous le ciel de Paris.
Paris est évidemment un personnage à part entière du film, et c'est peut-être celui sur lequel il n'y a rien à redire.
Ou tout de même si, la vision de Paris est très "Cédric Klapisch", il y a de belles images mais je n'ai pu m'empêcher de penser ironiquement que c'est formidable que ses personnages puissent louer à Paris, quand on connaît le prix de l'immobilier et que le personnage de Rémy a plutôt un petit boulot; et qu'il est tout autant formidable que ses personnages arrivent à partir le matin quand il fait jour et rentrer avant la nuit alors qu'une partie de l'action se passe l'hiver.
Alors personnellement, même en ce moment il ne fait pas tout à fait jour quand je pars le matin et il fait quasiment nuit quand je rentre, côté crédibilité on repassera, ah mais cela apporte de belles images et une photographie pour le réalisateur... .
Cédric Klapisch croque évidemment une photographie de la jeunesse actuelle, enfin pas toute la jeunesse, mais c'est très dans l'actualité et décrit assez bien ce monde où il devient difficile de faire des rencontres et de trouver l'amour (mais entre nous, on n'en a pas non plus forcément besoin pour réussir sa vie, message apparemment compliqué à faire passer).
Certes, nous vivons une époque hyper-connectée mais désolée de le dire, il est aussi facile de se déconnecter, apparemment ce n'est pas à la portée de tout le monde, je dirai qu'il faut juste savoir se donner les moyens.
Bref, vous l'aurez compris, le propos du film est gentil mais il ne m'a ni parlée ni touchée, quant aux personnages ils ne m'ont pas transportée plus que ça : je ne suis ni une Mélanie ni un Rémy et j'en suis bien contente !
Difficile à travers cette histoire un peu trop bavarde de trouver un attrait, hormis les comédiens très bons dans leur interprétation : François Civil, dont c'est l'année au cinéma, Ana Girardot; ainsi que les personnages des psychiatres interprétés par François Berléand et Camille Cottin, sans doute le parallèle que j'ai préféré dans le film; sans oublier des seconds rôles lumineux qui font des passages éclairs à l'instar de Pierre Niney.
"Deux moi" ne casse franchement pas trois pattes à un canard, j'ai été déçue par Cédric Klapisch dont j'attendais un film plus surprenant, à l'instar de son précédent.
Qu'il continue ainsi et j'arrêterai de voir ses films, il serait temps que son cinéma grandisse définitivement car sa filmographie adolescente n'a que trop duré.