Pour cette édition 2013 du Salon du
livre de Paris, ce n’est pas une journée que j’y ai passée mais une journée et demie.
Je serai curieuse de vivre une
inauguration, mais pour cette année je n’ai même pas cherché à le faire,
pendant que le Salon ouvrait ses portes, que le champagne et les petits fours remplissaient
les estomacs, je visitais un chantier, le casque et les chaussures de sécurité
étaient de rigueur pour patauger dans le ciment et crapahuter sur les
plateformes.
Fin du suspens et réponse :
Non, ce n'est pas une bibliothèque, cette proposition a eu du succès.
Ce n'est pas non plus une gare du futur Grand Paris.
Ceci est le forage d'un puits de géothermie profonde dans la nappe du Dogger à un peu plus de 2 000 mètres sous terre.
Ce que l'on voit sur la photo est le derrick, culminant à une hauteur de 38 mètres et les "blocs" noir à droite ce sont les tuyaux qui vont être descendus dans les puits (un puits producteur et un puits injecteur).
C'est avec ce même type de machine que sont forés les puits de pétrole.
Cette année, le Salon mettait à
l’honneur les lettres roumaines et Barcelone était la ville invitée, deux
occasions de découvrir des auteurs, des ambiances, et de remplir sa musette de
livres.
Ayant été très sage ces derniers mois
niveau achat de livres, je pouvais me faire plaisir sans complexer (en fait, je
ne complexe jamais à acheter un livre, j’ai toujours une bonne raison).
J’ai constaté à la visite de certains
stands une diminution des livres présentés, très flagrant chez Pocket dans leur
collection 10/18, ainsi qu’une diminution dans la taille des stands hormis pour
les éditions Actes Sud, de plus en plus représentées au fil des années.
Cette année, j’avais décidé de ne pas
faire de dédicace, parce que des auteurs que j’aurais aimé rencontrer n’étaient
pas présents et que je n’avais pas non plus envie de perdre du temps dans les
files d’attente.
Ce n’est pas non plus pour ça que
j’ai profité des conférences, j’ai le sentiment d’être passée sur certains
aspects à côté de ce Salon, de ne pas en avoir profité pleinement (paradoxal en
y ayant passé une journée et demie), par contre j’ai pris le temps de visiter
des stands, des maisons d’édition peu connues, notamment celles régionales, et
un carré réservé à l’art du livre : reliures, enluminures.
Cette année il n’y avait pas moins de
sept expositions éparpillées dans divers coins du Salon : Arleston, Garo,
Superman, Spirou, Titeuf, Les 60 ans du Livre de Poche et le Musée des lettres
et des manuscrits.
Je me suis contentée de faire celle
d’Arleston, du Livre de Poche et de Spirou.
Le Livre de Poche revenait sur 60 ans
d’existence, avec une évolution des publications et des couvertures au fil des
années et surtout exposait le pianococktail de Colin à l’occasion de la sortie
le 27 avril 2013 de "L’écume des jours" de Michel Gondry adapté
du roman de Boris Vian.
Arleston, auteur de bandes dessinées
comme "Trolls de Troy", "Lanfeust de Troy", était mis à
l’honneur dans le cadre d’une petite exposition composée de planches et de
couvertures de bandes dessinées, ainsi que deux bustes du troll Hébus (sans ses
mouches).
Quant à Spirou, je me suis contentée
d’un tour rapide, il y avait du monde du fait de dédicaces et pas trop la
possibilité de s’attarder à regarder les planches exposées.
Là, je dois avouer que j’ai pris une
photo de Marc Lévy durant sa conférence du samedi matin dans l’unique but de la
poster agrémentée du commentaire acide : "Un écrivain, un vrai",
mais tel est pris qui croyait prendre, ma photo était tellement noire qu’on ne
distinguait rien dessus et j’ai dû la supprimer.
J’ai déambulé dans les allées et dans
les stands, fait quelques achats et pris quelques photos.
Je ne suis pas manga, mais celui sur
Cesare Borgia intitulé "Cesare" de Fuyumi Soryo et publié par Ki-oon
a attiré ma curiosité.
Samedi à 16 heures, Sophie et Kevin avaient organisé, comme l’an
passé, une rencontre des blogueurs.
Une occasion de revoir des personnes
connues comme George, Sharon,
Claire, Miss Bouquinaix,
d’en découvrir d’autres : Laurence, Audrey,
et de voir l’équipe de Vendredi Lecture fière d’annoncer la création de leur
association : Pauline,
Nathalie, et Lili Galipette en coup de vent.
Ca papote, ça échange sur le Salon,
les livres achetés, et puis SophieLit aperçoit David Foenkinos, va le chercher
et c’est très gentiment qu’il est resté quelques minutes avec nous avant de se
rendre à une dédicace.
Avec Claire nous avons fini par aller
nous poser à l’espace polar SNCF où une personne nous a gentiment régalées
d’une madeleine en guise de quatre-heures.
J’ai repris le fil de mes
pérégrinations avant de rentrer chez moi.
Dimanche après-midi, retour au Salon.
Promenade dans les allées et dans les
stands, quelques portraits volés, petit tour à la première partie de la
conférence "Internet : le lecteur devient-il un prescripteur convoité
… et redouté ? ", mais rien de neuf sur le sujet que je n’ai déjà
entendu et puis je dois reconnaître que je ne me pose pas autant de questions
sur ce sujet.
Je poste mes avis par plaisir, dans
le cadre d’une activité de loisir, je n’ai nullement la prétention de me
déclarer critique littéraire, ce n’est en aucun cas mon métier et les billets
que je publie n’ont rien à voir avec des critiques de professionnels.
Douglas Kennedy en dédicace
Yasmina Khadra en dédicace
Au stand du Livre de Poche, une question me taraude :
Le Club des lectrices aurait-il remis au goût du jour "Dans la ville des veuves intrépides" ?
Pour finir l’après-midi, direction le
stand Kobo pour une rencontre entre membres de Babelio à l’initiative de Pierre
(l’abeille de Babelio), discussions autour d’auteurs, de livres, du Salon et
l’occasion de rencontrer Elizabeth/Lalivrophile accompagnée de Miguel33,
Blacksad et de revoir Tilly.
Cette édition du Salon fut marquée
par des loupés, à commencer par celui avec Sea où on se faisait une joie de se
rencontrer "en vrai", sur une décision de dernière minute de Sea de
venir au Salon pour y rencontrer Carlos Ruiz Zafón le dimanche.
Petit problème : c’était le
samedi qu’il était présent sur le Salon et non le dimanche.
Ce n’est que partie remise, de toute
façon l’année prochaine j’épluche le programme un mois avant pour qu’on ne se
loupe pas avec Sea, je compte aussi la tenter sur des livres, avec moi pas
question de décider mûrement l’achat d’un livre, et la Salon c’est une fois par
an.
Ensuite dimanche, si j’avais été plus
attentive j’aurais vu que Yasmina Khadra dédicaçait.
Cela m’aurait évité de ne pouvoir
offrir à ma mère qu’une photo et non un livre dédicacé.
Mon sens de l’orientation étant ce
qu’il est (en France tout du moins, à l’étranger il me joue moins de tours), il
va falloir que je pense à me faire tatouer le plan du Salon pour m’y repérer
(le tatouage étant apparemment très à la mode ça tombe bien).
Je cherchais un stand de marque-pages
je n’ai rien trouvé, en lisant le résumé de la journée du dimanche de George je
l’ai loupé.
Et j’ai failli passer à côté du
pavillon des lettres roumaines, il faut dire que le border de livres roumains
écrit en roumain ne m’incitait pas à approfondir plus ma découverte.
Finalement il fallait aller au centre
pour y trouver des ouvrages en français.
Du côté des emplettes, le cru 2013
est le suivant :
- "Orbitor" de Mircea
Cartarescu
- "Pourquoi nous aimons les femmes"
de Mircea Catarescu
- "Le jeu de l’ange" de
Carlos Ruiz Zafón
- "L’année du déluge"
d’Edouardo Mendoza
- "Le crime de l’hôtel Saint
Florentin" de Jean-François Parot
- "La mort à Venise" de
Thomas Mann
- "Beignets de tomates vertes"
de Fannie Flagg
- "Amours en marge" de Yoko
Ogawa
- "Une fenêtre au hasard" de
Pia Petersen
- "Chouannerie 1789-1815" de
Reynald Secher et René le Honzec
Je me suis laissée tenter par un seul
auteur roumain, il faut dire qu’il n’y avait pas pléthore de livres en français
et encore moins en format poche, deux auteurs espagnols pour Barcelone dont
Edouardo Mendoza que je ne connaissais pas, trois livres que j’avais mis sur ma
liste de souhait : Jean-François Parot, Thomas Mann et Fannie Flagg, un
livre de Yoko Ogawa une auteur qui j’apprécie énormément, un de Pia Petersen et
pour finir une bande dessinée sur l’histoire de la Bretagne présentée sur un
stand régional.
Un Salon du Livre chassant l’autre,
rendez-vous à celui de l’année prochaine !
- "Beignets de tomates vertes" de Fannie Flagg : super !
RépondreSupprimer- "La mort à Venise" de Thomas Mann : vu le film de Visconti, quelle tristesse dans cette histoire !
J'ai entendu parler du film mais je ne l'ai pas vu, je pense d'abord lire le livre.
SupprimerTu as vécu un beau salon !
RépondreSupprimerEt pour répondre à ta question, mettons que c'est un chantier pour une future bibliothèque. :)
Intéressant, une bibliothèque.
SupprimerCe n'est absolument pas ça, le chantier est impressionnant mais tout se passera sous terre.
C'est le chantier du Grand Paris ? Une des nouvelles gares ?
SupprimerRaté ! Mais je t'offre un oeuf en chocolat (virtuel) pour t'être creusée les méninges.
SupprimerAllez, le suspens est levé, j'ai édité le message.
Ta photo de chantier me fait penser au chantier de ma bibliothèque... mais je suis bien incapable de reconnaître ce chantier !
RépondreSupprimerMerci pour ce compte rendu.
Décidément la bibliothèque a la cote ou alors tu es traumatisée par le chantier de la tienne.
SupprimerComme dit à Lili, ce n'est pas du tout ça (je posterai en fin de semaine la réponse).
De rien pour le compte-rendu.
Ah tu as craqué pour Orbitor alors ! Moi je l'ai noté, mais j'attends que le troisième tome soit paru en poche ...
RépondreSupprimerC'est bien de pas complexer vis à vis de ses achats, on vit mieux !
C'est vrai que c'est pas évident de se repérer mais au final, on repère quelques grosses maisons par les pancartes, et ça passe tout seul !
A plus !
Oui, je lis peu de SF mais le résumé était alléchant, c'est aussi beaucoup de curiosité et j'ai deux livres du même auteur dans des styles différents, ce n'est pas très courant, ça m'intrigue de voir le résultat.
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