samedi 9 juillet 2016

Camping 3 de Fabien Onteniente

     
     

Comme chaque été, au Camping des Flots Bleus se retrouvent pour leurs vacances nos amis, Les Pic, Jacky et Laurette, Gatineau, tout juste divorcé de Sophie, le 37, et Patrick Chirac fidèle à ses habitudes. Cette année, Patrick a décidé de tester le co-voiturage... Pensant traverser la France avec Vanessa, il se retrouve avec trois jeunes dijonnais : Robert le charmeur, Benji le beau gosse et José la grande gueule. Bien évidemment, après le co-voiturage, Patrick se voit contraint de tester le co-couchage… (AlloCiné)


Patrick is back ! Again !
Et bien Patrick aurait mieux fait de s'abstenir ... .
Si j'avais moyennement aimé le premier opus et un peu plus le deuxième (je ne boude pas mon plaisir de partager avec vous ma chronique de l'époque, époque bénie où en peu de phrases je livrais une chronique. Depuis je parle, j'argumente, je parle ...).
Certes, je savais très bien que je n'allais pas voir un film hautement intellectuel, mais je pensais au moins rire, ou sourire, enfin que mes muscles zygomatiques s'agitent quelque peu.
Que nenni !
Ça n'est pas drôle, mais alors pas du tout.
Patrick est passé de beauf à vieux con, sale dégringolade pour lui.
Gatineau est définitivement étiqueté comme con, sa femme a fini par le quitter (bénie soit Mathilde Seigner d'avoir évité cette daube ! Elle a su se retirer quand il le fallait).
Quant à Jacky ... il n'aurait pas été là le film aurait été pareil.
Ah non, peut-être un soupçon mieux.
Il n'y a pas d'histoire, l'absence de scénario se fait cruellement ressentir alors qu'il y avait matière à faire quelque chose de drôle dans le choc des cultures entre un Patrick qui prend de l'âge et la jeunesse d'aujourd'hui.
A la place ça tombe à l'eau, il n'y a pas une punchline prêtant à rire, encore moins à sourire, pas de phrases cultes, pas de situations comiques.
Il y a juste des personnages qui se regardent dans le blanc des yeux sans trop savoir quoi se dire, des ébauches de pistes qui restent inexplorées.
Et alors je n'ai franchement pas apprécié la tentative d'humour faite par le biais du personnage de Jacky sur les pertes de mémoire et Alzheimer, c'est d'une maladresse sans nom et c'est pathétique plutôt que drôle.


S'il n'y avait que le scénario qui brille par son absence ... mais le jeu des acteurs laisse lui aussi à désirer.
A moins qu'ils se soient contentés de suivre les directives du réalisateur, mais là aussi c'est raté.
Frank Dubosc est ... nul, je cherchais un autre mot mais c'est le qualificatif qui va le mieux à son jeu, enfin son absence de jeu.
Antoine Duléry est venu se perdre là-dedans, dommage pour lui, Claude Brasseur fait pitié, seule Mylène Demongeot est fidèle à son personnage et arrive à tirer son épingle du jeu.
Quant aux personnages de Michèle Laroque et Gérard Jugnot ils sont à mon sens sous-exploités et auraient pu constitué la veine comique du film.
L'ensemble manque d'originalité, aucun renouvellement dans les sketchs.
Quant à la mise en scène elle est d'une banalité à faire peur, j'ai surtout l'impression que Fabien Onteniente a voulu se reposer entre deux films et faire un truc pas trop compliqué qu'il connaissait déjà.
Il faudrait surtout qu'il finisse par comprendre que pour faire une comédie comme il a envie de le faire depuis tant d'années (i.e. avec une dimension sociale) il faut un bon scénario solide à la base, apparemment le métier n'est toujours pas rentré et ce réalisateur continue de s'enfoncer doucement mais sûrement dans l'abîme de la comédie potache à la Française.


Ce "Camping" de Fabien Onteniente tient plus du zéro que du trois : quelle déception, quel ratage, mieux vaut aller à la plage et/ou au camping plutôt que de perdre son temps et son argent à s'enfermer dans une salle obscure pour voir ce nanar.
Au moins, c'est dit.


     
     

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