dimanche 30 décembre 2018

Les animaux fantastiques 2 : Les crimes de Grindelwald de David Yates

       
     

1927. Quelques mois après sa capture, le célèbre sorcier Gellert Grindelwald s'évade comme il l'avait promis et de façon spectaculaire. Réunissant de plus en plus de partisans, il est à l'origine d'attaque d'humains normaux par des sorciers et seul celui qu'il considérait autrefois comme un ami, Albus Dumbledore, semble capable de l'arrêter. Mais Dumbledore va devoir faire appel au seul sorcier ayant déjoué les plans de Grindelwald auparavant : son ancien élève Norbert Dragonneau. L'aventure qui les attend réunit Norbert avec Tina, Queenie et Jacob, mais cette mission va également tester la loyauté de chacun face aux nouveaux dangers qui se dressent sur leur chemin, dans un monde magique plus dangereux et divisé que jamais. (AlloCiné)


Voilà l’un des films que j’attendais le plus en cette fin d’année 2018, et voilà l’une des plus grandes déceptions de cette année 2018.
Et le mot déception est faible tant je suis ressortie mitigée, agacée de cette séance, avec la sensation de m’être fait rouler dans la farine et en me demandant si j’irai voir les prochains films (c’est dire).
Le premier volet était pourtant réussi, certes sans un grand scénario, mais avec des personnages attachants, dont les relations fonctionnaient, et surtout des animaux fantastiques en pagaille et dont le rôle était bien défini.
Pourtant le film commençait bien, les premières minutes en tout cas avant que tout ne parte en cacahuète.
Le terrible Gellert Grindelwald est en prison, rendu muet (et sincèrement je m’en réjouissais, parce que Johnny Depp n’est plus l’acteur qu’il a été et ne pas l’entendre pendant le film me convenait tout à fait), sur le point d’être envoyé en Europe pour y être jugé de ses crimes.
Et alors là … le voyage se fait avec des chevaux censés être visibles uniquement par les personnes ayant vu des morts, or tout le monde voit les chevaux, et très vite Grindelwald s’échappe dans un tourbillon d’images sans queue ni tête et un ciel très sombre qui n’aide en rien à la compréhension des images.
Et là, le calvaire commence.


On retrouve un Norbert Dragonneau moins gauche que dans le premier volet, toujours avec ses animaux sauf qu’il y en a peu, hormis un petit bestiaire en début de film dont on se demande à quoi il sert (un peu comme la jeune fille travaillant avec lui et complètement en amour d’un Norbert aveugle et maladroit), on retrouve aussi Jacob, l’une des belles surprises du premier volet, Tina et Queenie, et tout ce beau monde part en direction de Paris où Gellert a trouvé refuge et réunit ses partisans.
Evidemment, un petit passage par Poudlard au préalable, avec un Albus Dumbledore jeune mais fidèle à lui-même : il ne se charge pas des sales besognes mais trouve toujours une bonne poire pour le faire à sa place (notez que j’aime beaucoup ce point de vue, cela démystifie le personnage), et la valse des incohérences continuent : Minerva McGonagall qui n’a rien à faire à Poudlard à cette époque en tant que professeur, un Paris très américanisé, et toute une flopée de personnages qui malheureusement ne sont que survolés et dont on se demande ce qu’ils viennent faire dans l’histoire. On découvre notamment que Nagini est une jeune fille dotée d’une malédiction la transformant en serpent et qu’à terme elle restera dans le corps de cet animal, quant à savoir comment elle s’acoquinera avec Voldemort le mystère reste entier, mais j’avoue avoir lu une théorie fort intéressante sur le sujet qui pourrait se révéler audacieuse. Et d’audace, le film en manque beaucoup, malheureusement pas d’incohérences et d’idées farfelues qui partent dans tous les sens.


Non seulement le scénario est inexistant, mais que dire des facilités montrées à l’écran : Grindelwald prévoit la Seconde guerre mondiale, sans surprise lui-même cherche à exterminer les non-sorciers et à garder uniquement les sorciers de sang pur (notez que Voldemort n’inventera donc rien quelques décennies plus tard), le niveau d’originalité ne frôle pas le néant, il l’atteint.
N’attendez pas à voir des animaux fantastiques, ils sont peu présents et hormis les bébés niffleurs je cherche encore leur utilité (l’espèce de gros chat, mouais) ; n’attendez pas des personnages éblouissants, ils sont nettement en retrait voire quasi inexistants et le seule personnage qui aurait mérité un peu plus d’attention pourrait connaître un destin tragique dès ce film ; n’attendez pas des combats extraordinaires, c’est trop convenu et peu original.
Je suis encore furieuse du traitement réservé à certains personnages, je ne m’attendais pas à ce twist final mais dire qu’il m’a déçue est un euphémisme, en plus de ne pas être justifié.
J’ai eu l’impression dans ce film que quasiment tous les personnages étaient d’un égoïsme démesuré et que chacun ne voyait pas plus loin que le but de son nez.
Où sont les héros ? Les courageux ? Ceux qui prennent des décisions et réalisent des actions avec panache ?
Vraisemblablement ils se sont perdus en chemin ou évaporés, je suis d’autant plus surprise, dans le mauvais sens du terme, que J. K Rowling a participé au scénario et est à l’origine des incohérences et/ou rebondissements saugrenus du film.
Quant aux comédiens, heureusement que quelques-uns, dont Eddie Redmayne, Dan Fogler, Jude Law, tirent leur épingle du jeu car les autres sont d’une médiocrité à faire peur, en grande partie parce que leurs personnages sont mal écrits, sans parler de Johnny Depp qui a oublié depuis quelques années ce qu’est être comédien et s’est perdu (dommage qu’il essaye de se rattraper ici, le rôle aurait pu lui convenir mais c’est encore une fois une déception).
Ce n’est pas la magie qui m’est montée au nez mais la moutarde à l’issue de la projection.
Il semblerait que j’ai été prise pour une moldu de l’année, je n’apprécie pas du tout.


"Les animaux fantastiques 2 : Les crimes de Grindelwald" est l’un des pires films de 2018, une déception monumentale dont il ne faut rien garder ni retenir et surtout s’abstenir de le voir (ainsi que des prochains volets s’ils sont dans le même moule de médiocrité et non de magie).

2 commentaires:

  1. D'accord avec toi sur toute la ligne, mais je n'ai aucun doute quant au fait que j'irai voir les autres volets de la saga.

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    1. Je dis ça sur le moment, d'ici quelques mois je changerai sans doute d'avis et je me laisserai prendre par la série.

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