samedi 24 mars 2012

Vol 714 pour Sydney de Hergé


Dans cette nouvelle aventure, nous retrouvons Tintin, Haddock et Tournesol dans un avion détourné par Rastapopoulos et son complice Allan vers une île indonésienne. Réussissant à s'enfuir, ils trouveront refuge dans un temple, qui est en fait un endroit visité par les extraterrestres depuis des millénaires ! (Casterman)

"Vol 714 pour Sydney" est sans doute l'un des albums des aventures de Tintin le plus drôle avec une histoire à rebondissements bien travaillée.
C'est aussi l'un des seuls albums de cette série qui va aussi loin dans le domaine de la science-fiction et ce, de façon plutôt réussie.

Le point de départ de l'histoire est un congrès international d'astronautique auquel se rendent Tintin, le capitaine Haddock, le professeur Tournesol, tous trois auréolés de la gloire d'être les premiers hommes à avoir marché sur la lune.
Lors d'une escale à Djakarta, leur chemin croise celui d'un vieil ami : Szut, pilote privé du célèbre milliardaire Laszlo Carreidas.
C'est à bord du jet privé du milliardaire qu'ils continuent leur voyage, ou plutôt tentent de continuer.
Car très rapidement, l'avion est détourné par l'équipage à la solde de Rastapopoulos et de son complice Allan sur une petite île volcanique où le-dit Rastapopoulos pensait, grâce à un sérum de vérité, récupérer très rapidement les comptes bancaires du milliardaire Carreidas afin de se refaire une santé financière.
Mais voilà, cette île en apparence si calme est un lieu de rendez-vous pour les extraterrestres et d'ailleurs la prochaine rencontre doit avoir lieu le soir même.
Tintin et ses amis sont sauvés par Mik Exdanitoff de la revue Comète, celui-ci étant le contact terrestre des visiteurs de l'espace. Il les fera quitter l'île à bord de l'Astronef mais leur effacera la mémoire.
Quant aux méchants de l'histoire ... et bien ils disparaissent, cet album étant la dernière confrontation connue entre Tintin et Rastapopoulos.

J'apprécie toujours autant l'humour contenu dans cette bande dessinée, que ce soit les répliques entre Haddock et Tournesol, ou alors le milliardaire Carreidas drôle à ses dépens, ou alors les relations entre Rastapopoulos et Allan, la palme de la meilleure scène revenant sans aucun doute à celle dans l'aéroport de Djakarta où le capitaine Haddock verse son Sani Cola au pied d'une plante qui dépérit aussitôt.
Hergé prend un malin plaisir à ridiculiser les méchants et finalement les fait apparaître comme de pauvres types, Rastapopoulos étant grotesque et immature et Allan peu dégourdi, à tel point que le lecteur finirait presque par éprouver de la sympathie pour eux.
Même son milliardaire attire la sympathie tout en énervant parfois le lecteur par ses caprices et ses propos parfois durs, cela est dû au choix de Hergé de le représenter comme un homme tout à fait ordinaire, à la limite du clochard, c'est d'ailleurs ce que croira Haddock la première fois qu'il le verra.
Cet album aborde également le domaine de la science-fiction, et sans montrer les extraterrestres, Hergé réussit à éveiller la curiosité du lecteur.
Il met en place une ambiance particulièrement angoissante, à la limite par moment de la fin du monde, avec l'éruption volcanique en fin d'histoire.
Du point de vue du graphisme, cette atmosphère se ressent également, avec des premières planches plutôt lumineuses et avec des couleurs claires, puis des planches beaucoup plus sombres et oppressantes lors de la fuite par l'ancien temple sur l'île.

Cet album reste l'un de mes préférés, je ne me lasse pas de le lire et de le relire.
Il mêle à la fois une aventure classique avec des éléments surnaturels, le tout sur un îlot volcanique perdu au milieu de l'océan.
Une aventure de Tintin à ne pas manquer et à savourer sans modération.

Le mot de la fin revient à Milou :

1 commentaire:

  1. ce tintin est un de mes préférés , je pense que le coté science fiction y est pour beaucoup .

    c'est effectivment trés bien vu et trés bien écrit .
    ton résumé est trés bien fait et la photo de milou à la fin qui dit ce qu'il pense complète à merveille ton article

    gros bisous

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