Victoria
Spick, avocate pénaliste en plein néant sentimental, débarque à un mariage où
elle y retrouve son ami Vincent et Sam, un ex-dealer qu’elle a sorti
d’affaire. Le lendemain, Vincent est accusé de tentative de meurtre par sa
compagne. Seul témoin de la scène, le chien de la victime.
Victoria accepte à contrecœur de défendre Vincent tandis qu'elle embauche Sam comme jeune homme au pair. Le début d’une série de cataclysmes pour Victoria. (AlloCiné)
Victoria accepte à contrecœur de défendre Vincent tandis qu'elle embauche Sam comme jeune homme au pair. Le début d’une série de cataclysmes pour Victoria. (AlloCiné)
Victoria
Spick (Virginie Efira) est une avocate pénaliste vivant seule avec ses deux
filles et traversant un néant sentimental ponctué uniquement de coups d’un
soir.
Son ancien
compagnon David (Laurent Poitrenaux), et père des fillettes, a trouvé son
inspiration artistique en écrivant sur un blog les histoires dont l’héroïne
s’appelle Vicky et qui est avocate pénaliste (i.e. sous le couvert de la
fiction il balance sur la toile tous les aspects confidentiels des dossiers de
son ex racontés sur l’oreiller).
Victoria est
invitée à un mariage où elle retrouve son ami Vincent (Melvil Poupaud) et Sam
(Vincent Lacoste), un ancien dealer qu’elle a tiré d’affaire.
Vincent est
en couple avec Eve (Alice Daquet), une femme folle psychiquement et de sexe,
qui va l’accuser de tentative de meurtre.
Le seul
témoin : le chien d’Eve, qui déteste Vincent.
Vincent
demande alors à son amie Victoria de le défendre, ce qu’elle va finir par
accepter, tout en embauchant dans le même temps Sam comme jeune homme au pair.
Et c’est là
que la vie de Victoria va merder et sombrer dans une série de cataclysmes.
L’affiche
l’annonce : Victoria est une super héroïne des temps modernes.
Victoria
elle est moins … comment dire … moins fleur bleue que Bridget Jones, et elle
élève le cynisme à fierté nationale.
En fait, Victoria
est une femme complexe que le spectateur va découvrir petit à petit, et oui,
elle est bien de ces femmes d’aujourd’hui débordées dans leur vie personnelle
et professionnelle et qui luttent pour ne pas sombrer.
Victoria,
elle est touchante, et elle représente assez bien une forme de la femme moderne
actuelle, même si personnellement je ne cautionne pas son style de vie.
Victoria,
elle finit assez vite par être débordée par les problèmes de sa vie, et
consulter un psy pour aborder la partie sexuelle et une voyante pour le reste
ne va pas l’aider beaucoup.
Il est
beaucoup question de sexe dans ce film, cela pourrait même être un personnage à
part entière, qu’il s’agisse de la vie sexuelle de Victoria constituée de coups
d’un soir piochés sur internet pour tenter de combler un désert sentimental, ou
encore celle de son ami Vincent qui se retrouve sur le banc des accusés à cause
de celle-ci, ou encore celle de son ex-compagnon qui n’a rien trouvé de mieux
que de tout déballer sur la place publique ; mais finalement on en voit
peu.
Et ce qui
ressort, c’est la solitude dans laquelle Victoria se débat, même si elle a ses
deux filles, et que les problèmes dans sa vie ont fini par engloutir sa vie
sexuelle, à ce stade il n’est même plus question de vie sentimentale.
Alors oui,
pour tout cela Victoria peut être une super héroïne des temps modernes, mais ce
qu’il y a de plus beau dans ce personnage, c’est son interprète.
Virginie
Efira est tout simplement époustouflante, elle a ici un rôle à sa hauteur qui
lui permet de se révéler sans doute réellement pour la première fois face au
spectateur.
Elle est
sexy, elle est drôle, elle est cynique, elle est occupée, elle gère mille
problèmes à la fois, et elle touche.
Autre
personnage très émouvant, Sam.
Il est un ex
dealer, et donc le moins "clean" de tous les personnages, et pourtant
il va se révéler comme le plus sain, j’irai même jusqu’à faire le jeu de mot
avec saint.
Derrière
"Victoria", il y a bien une comédie, mais j’y ai aussi vu un côté
désespéré, à l’image du personnage de Victoria qui est un peu seule contre
tous.
Si je devais
rapprocher le personnage de Victoria au cinéma, je le ferai par rapport aux
personnages de Woody Allen et à ses comédies si particulières et si
reconnaissables.
Il y a
beaucoup de cynisme dans le film, c’est en cela qu’il est drôle, en certaines
répliques mais aussi en certaines situations.
Ainsi, ce
procès qui tourne à l’absurde tant le ridicule y est poussé
Il en est
ainsi avec ce procès qui tourne à l’absurde tant le ridicule y est poussé, pour
ne pas dire sublimé, on vient faire témoigner un chien à la barre, avec un
expert comportementaliste.
C’est du
grand n’importe quoi, un peu à l’image de la vie de Victoria à ce moment précis
de l’histoire.
Et que dire
des consultations chez la voyante … .
"Victoria"
n’est pas à mes yeux une comédie au sens classique du terme mais elle reflète
assez bien notre époque et sait en utiliser intelligemment tous les codes et
les composants.
"Victoria"
est un film cynique mais jouissif qui signe le renouveau de la comédie à la
Française.
Totalement d'accord!
RépondreSupprimerUn anti Bridget, un personnage plus complexe qu'il n'y paraît, un film jouissif!
Ça doit être générationnel car mes parents n'ont pas du tout aimé !
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