Un étrange flacon traverse les siècles. On raconte qu'une goutte de son parfum peut changer le destin de celui qui le sent, à condition qu'au même instant, un loup apparaisse quelque part. (Bayard Jeunesse)
Depuis que j’ai lu
"Simple" je suis bien décidée à poursuivre ma découverte des romans
de Marie-Aude Murail.
Celui-ci m’a attirée pour son côté
intrigant sur un objet du quotidien : "C'était un petit flacon de
parfum en albâtre.".
Mais ce flacon n’est pas ordinaire,
il contient un parfum miraculeux devant être utilisé avec parcimonie et
toujours en présence d’une forme de loup (par un prénom par exemple) : "Ce
parfum peut tout guérir mais il ne doit servir qu'exceptionnellement.".
Le roman propose de suivre
l’itinéraire de ce flacon sur plusieurs siècles, chaque partie étant consacrée
à une époque précise.
Ainsi, le roman s’ouvre sur
l’époque Romaine, traverse notamment le Moyen-Âge, la Commune de Paris pour
s’achever à l’an 2000.
Le principe est à chaque fois le
même : le flacon, dont il se murmure qu’il aurait appartenu à Marie de
Magdala, entre en possession d’une personne, qui à un moment donné doit en faire
usage, mais bien évidemment pour de bonnes raisons.
Le titre du roman s’explique par le
fait qu’à chaque fois que le flacon refait surface il y a une période de sang
(la guerre, des épidémies, etc.) et s’achève sur une histoire d’amour.
Ce flacon crée un lien entre deux
personnes de sexe opposé que rien ne prédestinait à s’entendre, ni même à se
rencontrer, il abolit les barrières et force le destin, le cas le plus marquant
étant celui de la sorcière et du cagot (nom désignant une personne susceptible
d’avoir la lèpre) : "Ils avaient même plaie au front, même lézarde au
cœur. Ils se haïssaient pour rien.".
Je suis sans doute trop grande pour
apprécier pleinement ce roman, mais je lui reconnais beaucoup de qualités.
S’il m’a paru trop court et un peu
répétitif dans la trame, je reconnais que plus jeune il m’aurait totalement
emballée.
La dimension historique est
intéressante, les époques les plus importantes sont balayées, et qui plus est,
il y a à chaque fois une histoire d’amour (on a un cœur de midinette ou non).
J’aime assez les côtés ésotérique
et mystérieux qui s’en dégagent, cela permet de captiver un lectorat jeune.
Par contre, il y a de quoi
s’emmêler les pinceaux si on le lit trop jeune, le prénom de Loup/Lou est
présent à chaque chapitre, de quoi ne plus s’y retrouver et se perdre dans les
époques en mélangeant les personnages.
Je le conseille donc à partir de 10
ans, sa lecture est sans doute d’autant plus intéressante lorsque l’on a étudié
la période Antique et Moyenâgeuse.
"D’amour et de sang" plaira à un public jeune, ce n’est toutefois pas la meilleure œuvre de cette auteur et pour ceux qui ne la connaîtrait pas, je les invite plutôt à découvrir Marie-Aude Murail avec un roman comme "Simple".
"D’amour et de sang" plaira à un public jeune, ce n’est toutefois pas la meilleure œuvre de cette auteur et pour ceux qui ne la connaîtrait pas, je les invite plutôt à découvrir Marie-Aude Murail avec un roman comme "Simple".
J'ai pas mal entendu parler de ce bouquin.
RépondreSupprimerMais si tu as préféré "Simple", je vais rester sur mon petit lapin ! :)
Disons que ça ne s'adresse pas à la même tranche d'âge.
SupprimerVous trouverez quelques explications sur ce roman très particulier de Marie-Aude Murail sur son site :
RépondreSupprimerhttp://marieaude.murail.pagesperso-orange.fr/1niveau/central/3niveau/248amour.htm
Bonne lecture !
Merci pour l'information.
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