lundi 5 novembre 2018

Plaire, aimer et courir vite de Christophe Honoré

       
     

1990. Arthur a vingt ans et il est étudiant à Rennes. Sa vie bascule le jour où il rencontre Jacques, un écrivain qui habite à Paris avec son jeune fils. Le temps d’un été, Arthur et Jacques vont se plaire et s’aimer. Mais cet amour, Jacques sait qu’il faut le vivre vite. (AlloCiné)


J’ai l’impression que le SIDA n’aura jamais été autant présent au cinéma que ces derniers mois, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Et ce n’est pas pour autant que je parlerai de « mode ».
Ici, il est question de Jacques, écrivain homosexuel habitant à Paris avec son fils, de son voisin et ami Mathieu, lui aussi homosexuel, et surtout d’Arthur, jeune homme vivant en Bretagne et que le hasard va amener à rencontrer Jacques, et à aimer Jacques.
Mais Jacques sait qu’il ne lui reste que peu de temps, le SIDA est à l’œuvre dans son corps.
Nous sommes en 1990, le traitement pour lutter contre le SIDA n’en est qu’à ses balbutiements, et si la mort rôde l’amour aussi n’est pas loin, le dernier pour Jacques.


En règle générale, j’aime beaucoup le style de Christophe Honoré, notamment ses histoires d’amour, mais je dois reconnaître que ce film est particulièrement bien maîtrisé et abouti.
Pas de temps mort, des personnages attachants, bourrés de certitudes, d’humour, d’amour, de failles, bref des humains tout simplement.
La relation m’ayant le plus touchée n’est pas celle entre Arthur et Jacques mais celle de ce dernier avec son ami et voisin Mathieu.
Sans doute parce que Denis Podalydès y est excellent, comme à son habitude mais dans un rôle qui diffère de ses précédents.
La facilité aurait voulu que ces personnages masculins aimant des hommes soient des stéréotypes, grossière erreur, il n’y a rien de surjoué dans le jeu des comédiens, leur interprétation est au contraire très fine.
De quoi me réconcilier avec Pierre Deladonchamps, un peu en demi-teinte dans "Nos années folles" ; et de quoi confirmer que Vincent Lacoste est un comédien à suivre.
Et puis la bande son du film est particulièrement léchée.


"Plaire, aimer et courir vite" est un film avec un titre à rallonge mais qui traite de l’urgence de vivre et d’aimer quand la mort rôde, sans doute le plus abouti à ce jour de Christophe Honoré.

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