Fractures de Franck Thilliez

Alice Dehaene se recueille sur la tombe de sa sœur jumelle, Dorothée, décédée dix ans auparavant. Une question la taraude : à quoi rime cette photo de Dorothée, prise il y a à peine six mois, qu’elle a récupérée des mains d’un immigré clandestin ?
Alice sait que quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête. Son psychiatre à l’hôpital de Lille, Luc Graham, doit lui révéler le résultat d’un an de psychothérapie, lui apporter cette lumière qu’elle recherche depuis si longtemps. Mais les événements étranges qui se multiplient autour de la jeune femme vont l’en empêcher : son père, agressé chez lui à l’arme blanche, et qui prétend avoir tenté de se suicider ; ce chemisier ensanglanté qu’elle découvre dans sa douche, à propos duquel elle n’a pas le moindre souvenir ; et cet homme retrouvé nu à un abri de bus et qui semble avoir vu le diable en personne.
Grâce à l’intervention de Julie Roqueval, assistante sociale en psychiatrie, Luc Graham, d’abord dubitatif, se décide enfin à mener l’enquête. Un aller simple vers la folie… (Le Passage)

J'ai été déçue par ce livre.
Je reproche une construction maladroite de l'histoire.
En effet, dès le premier chapitre toute l'intrigue est donnée, j'avais compris toute l'histoire et je n'ai donc eu aucune surprise.
C'est dommage, l'auteur a choisi de donner toutes les cartes au lecteur, ce qui fait qu'il n'y a aucune surprise, ni même de vrai rebondissement.
Le thème abordé prêtait pourtant à une intrigue intéressante, mais voilà, il ne peut y avoir aucun rebondissement à partir du moment où l'on a compris qu'Alice souffre de dédoublement de personnalités.
C'est d'autant plus dommage que finalement je n'ai rien ressenti lorsque les différentes personnes qui habitent Alice se manifestent, ni même lorsqu'il y a des scènes d'action. Je n'avais même plus trop envie de savoir ce qu'était le "petit monde d'Alice".
Il y avait matière à mon avis à écrire un thriller prenant, mais là je suis restée hermétique au monde psychologique et psychiatrique développé.

Les personnages ne sont pas non plus attachants, particulièrement celui d'Alice, or c'est le personnage principal.
J'ai trouvé qu'elle manquait totalement de personnalité, elle est transparente durant tout le roman, je n'ai éprouvé aucune empathie pour elle.
Le père d'Alice est dérangé psychologiquement mais cela n'a pas été autant mis en évidence que ce à quoi je m'attendais.
Le psychiatre d'Alice m'a laissé l'impression de ne faire que passer dans l'histoire, même Julie Roqueval reste en retrait.

Le titre est à mon sens mal choisi, il n'illustre pas le propos principal de l'histoire et il n'y a qu'une référence pour expliquer ce choix qui n'est judicieux.

Il y a également beaucoup de fautes répétitives de grammaire dans le livre, soit il n'a pas été relu soit le relecteur n'a pas été bon, dans tous les cas j'estime que les maisons d'édition devraient y faire plus attention.