jeudi 23 février 2012
La croix de Cazenac Tome 8 La mort du tigre - Cycle du Tigre d'Eric Stalner et Pierre Boisserie
Etienne et Imélovitch tentent d’échapper aux griffes des Anglais dans les rues du Caire pendant que Henri, Louise et Etienne ont déjà été faits prisonniers et emmenés au QG anglais. Le deal est clair : Henri livre le nom des espions français qui opèrent au Moyen-Orient, échappant ainsi à la torture… Ce huitième épisode conclut le cycle du Tigre qui met en lumière une réalité géopolitique plus actuelle que jamais dans cette région du monde que les grandes puissances tentent de se partager ! (Dargaud)
Ce huitième tome est dans la continuité du précédent et, cela ne m'était plus arrivé depuis le premier cycle, j'ai enchaîné directement la lecture des deux tomes formant ce cycle.
Comme dans le précédent, il y a énormément d'action et aucun temps mort, ce qui rend la lecture captivante.
J'avoue préférer ce format de deux tomes pour un cycle, les auteurs vont ainsi plus à l'essentiel.
Il y a beaucoup de violence et de souffrance dans ce tome : "Ils ont voulu me briser Louise ! Mais ils ne m'ont brisé que mes mains ! Ils ont voulu que je leur donne des noms ! Mais je n'ai rien dit ! Ils ont menacé de te faire du mal, mais je n'ai rien dit ! Que dieu me pardonne, mais je les aurais laissés te faire du mal", déclare Henri après une séance de torture des anglais.
C'est peut-être lié mais j'ai remarqué que dans ce tome, souvent les dents sont dessinées comme des crocs aiguisés, notamment pour les personnages traîtres.
Il y a toujours une belle qualité des graphismes, un choix judicieux des couleurs, j'aime beaucoup les nuances orange/rouge qui contrastent avec les nuances plus lumineuses du désert. L'Egypte est bien représentée ainsi que le contexte historique et puis cela change de territoire et de conflit, d'ailleurs le conflit mondial n'est même évoqué par les personnages.
J'ai également apprécié le choix des auteurs de mettre les dialogues en langue étrangère entre crochet plutôt que de faire des notes de bas de page.
Du côté des personnages, Etienne hésite toujours, pour lui c'est une question de volonté mais Imélovitch lui dit : "Ce n'est pas une question de volonté mais de destinée. Tu dois le faire, tu n'as pas le choix !"
Et effectivement, Etienne n'aura pas le choix et devra affronter le tigre, qui se révèlera n'être autre qu'Imélovitch !
Mais ce dernier avant de mourir le met aussi sur la piste de sa mère, encore vivante, et de la dernière croix, celle de l'aigle.
C'est un tome où il est question de choix d'une manière générale, pour Etienne, mais également pour Louise, qui préfère mentir à Etienne et en quelque sorte se mentir à elle-même.
Au final Etienne reste avec Azouz, le jeune garçon qui leur a sauvé la mise, et d'après les propos d'Imélovitch il est lui aussi particulier.
C'est une bonne fin qui ouvre parfaitement le prochain et dernier cycle de "La croix de Cazenac".
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