vendredi 6 décembre 2013

Valérian Tome 17 L'orphelin des astres de Jean-Claude Mézières et Pierre Christin


Pour sauver un califon bavard et garnement des griffes de tous les malfrats des astéroïdes de Shimballil, qui le poursuivent afin de toucher la prime mirobolante promise par son père, Valérian et Laureline prennent les plus grands risques, dont celui d'affronter régulièrement le célèbre et dangereux Quatuor Mortis. Heureusement, grâce au pouvoir magique d'un objet qui les téléporte, ils en réchappent toujours. Mais les évènements s'enchaînent : les voilà grimpés sur le propulseur de Glü, un étudiant attardé reconverti en vendeur de pouzzoufs. Parvenu sur l'île du riche producteur de cinéma Ty Koün IV, Valérian accepte contre lui une partie de pêche-trogne, monté sur un booldaas. Il y gagne un navire et Laureline lui propose de mettre le califon à l'abri dans une école spécialisée. Après avoir échoué auprès du professeur Scharz Metterklume et sa gonzo-méthode, nos héros rejoignent enfin l'école privée de Karlä Varlä, où le gamin sera en sécurité. Entre-temps, Laureline aura quand même joué l'actrice dans une kino saga du producteur Ty IV, rencontré plus haut. Que d'aventures ! (Dargaud)

Autant le dire d'entrée de jeu, il ne faut surtout pas faire pareil que moi, à savoir une période de plusieurs mois entre la lecture du seizième et du dix-septième volume des aventures de Valérian et Laureline, agents spatio-temporel.
Car il s'avère que "L'orphelin des astres" est la suite des "Otages de l'Ultralum", et je ne m'en souvenais pas dans tous les détails.
Qu'à cela ne tienne, le plaisir c'est de retrouver Laureline et Valérian pour de nouvelles aventures, toujours aux prises des mercenaires du quatuor Mortis : "Nos virtuoses du quatuor Mortis ! Ils aiment la musique d'accompagnement ceux-là !", et flanqué du califon aussi agaçant que peut l'être le jeune Abdallah dans Tintin.
Charmant bambin qui ne cesse de parler à tort et à travers, vantant les mérites de son richissime père : "Ca sert à quoi les études ? J'ai jamais étudié moi, et mon père non plus. Ca ne l'empêche pas d'être très riche, mon père.", et passant une partie de son temps à critiquer Laureline et Valérian : "Pas d'armes, pas de propulseurs, pas de fric ! C'est incroyable ça, je vous le dis.".
Ce n'est pas pour rien que nos deux héros cherchent à le flanquer dans une école, tout en faisant preuve de cœur à son égard alors que franchement ce marmot tape sur les nerfs plutôt qu'autre chose.
Et comme de bien entendu, le califon a littéralement fondu pour Laureline, qui elle-même attire un producteur de film qui n'a pas eu l'occasion de faire jouer une terrienne depuis très longtemps.
Et comme nos deux héros sont fauchés, l'argent se prend là où il se trouve.
C'est enlevé, c'est amusant, il y a de l'action, un quatuor Mortis fort heureusement pas au sommet de son art, et une Laureline et un Valérian particulièrement inspirés.
Il n'y a pas de temps mort dans cet opus, il est agréable et ne souffre pas des défauts de quelques uns des albums précédents, les auteurs proposent de l'action rythmée, des scènes très drôles et font preuve d'imagination en proposant notamment des créatures étonnantes à trois seins.
Inutile de s'attarder sur la qualité du graphisme, comme d'habitude c'est un sans faute sur toute la ligne.
En somme, ce tome est une réussite et cela fait plaisir de voir que Jean-Claude Mézières et Pierre Christin ont retrouvé le génie des débuts de cette série pour la faire durer dans le temps et proposer des histoires de qualité.
Mon seul petit regret, et c'est un point de vue personnel, c'est l'absence des Shingouz.
Non que je fasse une fixation sur eux, mais j'avoue que j'ai craqué pour ces "vilains cyniques" et que comme Laureline, je les aime bien quand même.

"L'orphelin des astres" est un bon cru pour ce dix-septième volume des aventures de Valérian et Laureline.
A lire dans la continuité du précédent, une histoire qui ne manque ni de panache ni d'humour et qui marque des retrouvailles réussies avec les héros charismatiques que sont Laureline et Valérian.

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