dimanche 15 décembre 2013

Valérian Tome 18 Par des temps incertains de Jean-Claude Mézières et Pierre Christin


Vivaxis, consortium aux agissements aussi lucratifs que souterrains, suscite la convoitise de bien puissants personnages. Un être mystérieux, ancien archange d’Hypsis (le diable ?) veut en prendre le contrôle, tandis qu’un autre le menace de ses foudres... Divines. Au coeur de ce drame céleste, Valérian et Laureline tentent de remettre les pendules spatio-temporelles à l’heure. (Dargaud)

Dans ce nouvel opus des aventures de Valérian et Laureline, ex-agents spatio-temporel depuis la disparition de Galaxity, Valérian déprime.
La terre, Galaxity lui manquent et à la différence de Laureline il n'arrive pas à se sentir bien quelque part : "Tu ferais mieux de prendre la vie comme elle vient. Moi, je suis bien partout et n'importe quand, là où je suis ... C'est mon côté licorne, tu sais cela, non ?".
Tandis qu'il broie du noir et que Laureline essaye de lui remonter le moral, les Shingouz mettent les petits plats dans les grands pour les joindre et leur faire parvenir deux informations importantes : Vivaxis, un consortium, met en péril l'équilibre de la Terre au début du XIème siècle; et Satan, un archange déchu d'Hypsis, vient de sortir des bas fonds de Point Central.
Et pendant ce temps, sur Hypsis Dieu est dans une colère noire vis-à-vis de Vivaxis qui se prend pour Lui et s'apprête à frapper de ses foudres ce consortium : "Mes foudres vont frapper tout ce qui me gêne ! Et d'abord cette raclure d'enfer venue contrecarrer mes plans.", tandis que son Fils et le Saint Esprit sont prêts à le suivre.

Il y a du bon et du moins bon dans cette aventure.
Commençons par le moins bon : je n'ai pas bien saisi l'intérêt de cette histoire, hormis pour les révélations à la fin qui mettent Valérian et Laureline sur une piste quant à la disparition de Galaxity. L'intrigue tourne un peu en rond, elle ne ramène que des personnages déjà rencontrés dans des tomes précédents : Dieu, son Fils et le Saint Esprit sur Hypsis, les doubles-détectives chasseurs de primes, les super héros de l'Equinoxe, voire même des personnages issus des toutes premières aventures.
J'ai la nette impression que les auteurs étaient en manque d'inspiration, à la fois sur le plan scénaristique que dans de nouvelles inventions graphiques.
Pour les bons côtés, il y a beaucoup d'humour et de situations drôles, à commencer avec les Shingouz dont l'un a craqué pour Laureline, il est incapable de lui résister : "Je vous dis qu'elle me pousse à la faute !", résultat : il lui divulgue les informations gratuitement.
Enfin, il faut reconnaître que les Shingouz se sont attendris avec le temps, ils ont presque des scrupules à monnayer leurs informations à Valérian et Laureline, d'autant plus que cette dernière leur propose de leur donner quelque chose qui n'a pas de prix : "Et moi, les bestioles, ce que j'ai à vous donner, c'est mon affection. Ca vaut cher aussi !", c'est qu'elle est dure en affaire la demoiselle !
La résolution de l'affaire entre Dieu, Satan et Vivaxis donne également lieu à une scène relevée via un conseil d'administration qui dégénère.
Et puis, il y a les perspectives finales qui laissent à penser que l'histoire va redémarrer dans le volume suivant, bien que j'ai l'impression que les auteurs commencent un peu à patiner, ce qui est dommage.

"Par des temps incertains" porte assez bien son nom, l'avenir pour Valérian et Laureline est quelque peu incertain, ce tome oscillant entre des scènes humoristiques et une intrigue qui stagne et se contente d'aller rechercher des personnages croisés dans les volumes précédents, avec un Lucifer qui vient faire on ne sait trop quoi dans l'intrigue.
Il faut espérer que les auteurs retrouvent l'inspiration dans le prochain tome.

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