lundi 26 janvier 2015
Bilbo le Hobbit de J.R.R Tolkien
Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible. L'aventure tombe sur lui comme la foudre quand le magicien Gandalf et treize nains barbus viennent lui parler de trésor, d'expédition périlleuse à la Montagne Solitaire gardée par le grand dragon Smaug, car Bilbo partira avec eux ! Il traversera les Terres Solitaires et la forêt de Mirkwood dont il ne faut pas quitter le sentier, sera capturé par les trolls qui se repaissent de chair humaine, entraîné par les gobelins dans les entrailles de la terre, contraint à un concours d'énigmes par le sinistre Gollum, englué par la toile d'araignée géante... (Le Livre de Poche)
"Dans un trou vivait un hobbit", je ne peux résister au plaisir de vous mettre cette première phrase qui ouvre les aventures de Bilbo le Hobbit, celui qui se pensait tranquille dans sa maison et refusait même l'idée d'aventure et qui va révéler son courage au cours d'un vaste périple en compagnie du magicien Gandalf et d'une troupe de nains : "Nous sommes des gens simples et tranquilles, et nous n'avons que faire d'aventures. Ce ne sont que de vilaines choses, des sources d'ennuis et de désagréments ! Elles vous mettent en retard pour le dîner ! Je ne vois vraiment pas le plaisir que l'on peut y trouver.".
J'avais lu il y a fort longtemps "Bilbo le Hobbit", puis à l'occasion de la sortie du premier volet au cinéma j'avais découvert la bande dessinée qui s'était inspirée du roman, et une fois la trilogie achevée, j'ai décidé de relire ce roman.
Grand bien m'en a pris, ai-je envie de dire, car j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre (et redécouvrir) les aventures de Bilbo à travers les Terres Solitaires, la sombre forêt de Mirkwood, le concours d'énigmes avec Gollum, la charmante discussion avec le non moins charmant Smaug le dragon, pour finir sur la magnifique Bataille des Cinq Armées.
J'aime bien le personnage de Bilbo, ce n'est pas un mauvais bougre, il ronchonne souvent mais finit par se prendre au jeu et piqué par la curiosité de découvrir ce qu'est l'aventure il va suivre dans leur quête la troupe de nains de Thorïn, partie reconquérir leur trésor dans la Montagne Solitaire gardé depuis de nombreuses années par le terrible dragon Smaug.
Il est naturel, ne se prend pas la tête, il aime son confort et sa tranquillité mais n'est jamais naïf et sait se remettre en question, puisqu'il accepte de partir dans une quête qui ne le concerne pas de près comme de loin.
C'est le personnage qui va connaître un développement personnel important, il revient certes chez lui mais n'est plus le même; c'est aussi un personnage sage qui saura prendre les bonnes décisions au bon moment.
Il a aussi une confiance en ses amis assez touchante, à commencer en Gandalf à qui il remet son destin entre ses mains : "Gandalf pensait à presque tout; et s'il ne pouvait tout faire, il était capable de bien des choses en faveur d'amis en posture critique.".
Bilbo se départit bien souvent de sa bonne humeur et de son moral, il éprouve au long de son aventure des émotions contrastées, voire contradictoires : "La Montagne Solitaire ! Bilbo était venu de loin et il était passé par bien des aventures pour la voir et, maintenant qu'il la voyait, il n'en aimait pas du tout l'aspect.",mais il garde foi en ses compagnons, la solidarité et l'amitié sont des thèmes forts de ce roman, outre l'acceptation des différences d'autrui.
Car Bilbo va découvrir la compagnie et le caractère des nains : "C'est ainsi : les nains ne sont pas des héros, mais des calculateurs qui ont une haute idée de la valeur de l'argent; certains, astucieux et déloyaux, sont d'assez mauvais drôles; d'autres sont au contraire d'assez braves gens, tel Thorïn et Cie, si l'on n'attend pas trop d'eux.", des personnages avec qui il va partager con côté de bon vivant mais avec lesquels il va aussi devoir apprendre à s'imposer.
Car les nains ne sont pas des êtres parfaits, à l'image des elfes qui sont ici présentés sous un jour parfois inquiétants et pas forcément angéliques ou d'un Gandalf pas toujours sûr de lui, ils peuvent vite perdre la raison avec trop d'or et de richesses, les transformant en redoutables êtres prêts à tout pour conserver leur trésor (un peu comme Smaug, bien qu'il ne soit pas sympathique de nature) : "Les simples aperçus fugitifs qu'ils avaient eux, au passage, du trésor avaient ranimé la flamme de leurs cœurs de nains; et quand le cœur d'un nain, fût-il le plus respectable, est éveillé par l'or et les bijoux, ce nain-là devient soudain hardi, sinon même féroce.".
La convoitise et l'avarice sont fortement dénoncées dans cette oeuvre, et ce à plusieurs reprises : la troupe perd son chemin dans la forêt de Mirkwood en voulant voler le festin des elfes, Thorïn ne vit plus que pour retrouver l'Arkenstone au point d'en perdre la raison et de refuser de voir la guerre imminente.
Dans ce roman, j'aime énormément le style simple et direct de J.R.R Tolkien, qui réussit à créer une oeuvre de fantasy sans que le lecteur s'en rende vraiment compte, ce qui est important pour une lectrice comme moi ne raffole pas particulièrement de ce genre littéraire, ou alors à petites doses.
Ce livre est également un des rares livres avec une double étiquette : à la fois jeunesse et adulte, car s'il a certainement été écrit à l'attention des plus jeunes, il se lit très bien à tout âge, permettant d'en avoir ainsi une grille de lecture différente.
A l'inverse du "Seigneur des anneaux", je trouve "Bilbo le Hobbit" plus abordable par rapport à la mythologie créée par J.R.R Tolkien autour de la Terre du Milieu, le lecteur est moins perdu dans les différentes régions et les différents personnages, l'impression générale qui s'en dégage demeure légère bien que certains passages laissent augurer un sombre avenir, ce qui a contribué à faire de ce roman un très bon compagnon de route que je vais garder à proximité pour le relire (une nouvelle fois) à l'occasion.
Livre lu dans le cadre du Plan Orsec 2015 pour PAL en danger / Chute de PAL
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Ahah ! Comme toi, je suis totalement fane de la première phrase ^^
RépondreSupprimerEn plus, à ce que j'ai lu je ne sais plus où, il l'aurait écrite sur une copie d'élève qu'il corrigerait, et ce serait comme ça que Bilbo le Hobbit aurait commencé. Personnellement, ça me prouve que ce n'est pas si mal que ça d'écrire pendant les cours, que ça peut devenir une grande chose, et ça me donne une bonne excuse si jamais je me fais prendre ;D
Je suis contente que tu ais aimé :)
Je ne savais pas pour l'origine de la création de cette première phrase.
SupprimerUn roman que j'avais bien aimé ^_^
RépondreSupprimerEt qui se relit très bien dans le temps !
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