jeudi 5 février 2015

Les lumières de la ville de Charles Chaplin



Charlot vagabond vient en aide à une jeune fleuriste aveugle et se fait passer pour un homme riche. A force de travail il réunit assez d'argent pour que la jeune fille recouvre la vue. (AlloCiné)


Ce film est non seulement en noir et blanc, mais il est aussi sans dialogue (et non pas muet).
La nuance est de taille car comme moi vous risquez de vous interroger pour savoir si la façon de parler des personnages au début du film est normale ou non.
Et il est signé par le grand Charles Chaplin, qui se met en scène dans les aventures de Charlot qui vient cette fois en aide à une jeune fleuriste aveugle.


Le pitch est simple, le film est court et les gags se succèdent les uns aux autres, dans un scénario qui aurait pu se contenter d'être simplement drôle mais qui contient aussi de l'émotion et de bons sentiments.
Charlot est un personnage attachant, à la fois drôle, gaffeur, sensible.
Au cours de ses mésaventures qui commencent joliment lors de l'inauguration d'une nouvelle statue, il va croiser le chemin d'une jeune femme (Virginia Cherrill) vendant des fleurs qui souffre d'un problème aux yeux l'empêchant de voir, une femme pour qui Charlot va faire son possible pour lui dénicher l'argent lui permettant de voir, quitte à se faire passer pour l'homme riche qu'il n'est pas; ainsi qu'un millionnaire suicidaire (Harry Myers) qui a la fâcheuse tendance de le trouver son ami la nuit lorsqu'il est bourré et de ne plus se souvenir de rien le matin venu.
Certaines scènes sont vraiment très drôles, telle celle de l'élévateur devant un magasin d'antiquités ou encore celle du combat de boxe qui enchaîne les gags à la suite.
Il y a beaucoup de gesticulation et de mime dans ce film, la gestuelle y a un rôle d'importance et autant dire que ce n'était pas gagné d'avance de réussir à faire passer autant d'émotion et à rendre l'histoire compréhensible sans recourir à la parole.
J'aime beaucoup la mise en scène de Charles Chaplin, elle paraît simpliste au premier abord mais elle a dû demander énormément de travail, c'est là toute la magie de ce film : j'ai eu l'impression d'avoir devant moi une suite de gags bien orchestrés qui se déroulaient les uns après les autres sans pouvoir me rendre compte du travail qu'il y a eu derrière (et effectivement, du travail il y en a eu : 534 jours de tournage, une production qui s'est étalée sur trois ans).
L'histoire est vraiment belle, pleine d'humanité et de bons sentiments, le jeu des acteurs est merveilleux car ils arrivent à faire passer toutes leurs émotions sans jamais dire un seul mot, une prouesse dont je ne suis pas sûre qu'elle pourrait encore être réalisée de nos jours.
J'ai pris en tout cas beaucoup de plaisir à le découvrir, d'autant que la musique, également signée par Charles Chaplin, est magnifique et contribue pour beaucoup à la beauté et à la tendresse de ce film dont je ne regrette que la fin un peu trop évasive.


"Les lumières de la ville" est un film drôle et tendre mettant en scène un irrésistible Charlot qui séduit petits et grands, voilà un film qui ne se démode finalement pas et qui met du baume au cœur quand on le regarde.
Un film considéré à juste titre comme l'un des plus réussis de Charles Chaplin.

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