samedi 16 mars 2013

Cinq ciels de Ron Carlson


Au cœur de l'Idaho et des montagne Rocheuses, trois hommes se trouvent réunis pour réaliser une étrange construction au-dessus d'un canyon. Chacun est muré dans son propre isolement et tente de fuir son passé Il y a d'abord Arthur Key, colosse taciturne qui a subitement quitté Los Angeles, puis le jeune et indolent Ronnie Panelli, petit voleur à la tire. Tous deux ont été embauchés à la hâte par Darwin Gallegos, lui-même en colère contre Dieu et les hommes après le décès accidentel de sa femme. Sur le site grandiose de ce chantier suspendu entre ciel et terre, une amitié profonde va se tisser entre les trois hommes qui se libèrent peu à peu de leurs obsessions, tandis qu'une ombre funeste plane sur le projet. À travers une prose lyrique et envoûtante, Ron Carlson impose avec Cinq ciels son incroyable talent à mettre en scène des destins brisés dans des décors éblouissants. (Gallmeister)

C'est au coeur de l'Idaho et des montagnes Rocheuses que se retrouvent trois hommes blessés par la vie, et qui vont ensemble se reconstruire, s'aider mutuellement, sur fond de projet d'une construction au-dessus d'un canyon.
Comme tout roman publié chez Gallmeister, il est question de la nature, des grands espaces, ainsi l'Idaho est très présent durant tout le récit et constitue quasiment un personnage à lui seul : "Il y a plus d'éclairs en Idaho que dans n'importe quel autre endroit que je connais [...]. C'est un endroit qui veut vous démolir. Le ciel s'arrête jamais."; et également de relations humaines, ici de la rencontre de ces trois hommes, de la construction de leur amitié, chacun cherchant sa rédemption à son passé : "Prends une grande inspiration. Le monde n'a pas fini d'attendre.".
Cette entente virile ne m'a pas toutefois pas touchée tant que cela, j'y suis plutôt restée extérieure hormis durant quelques passages.
Les trois personnages principaux ne m'ont pas non plus touchée de la même façon, ainsi je suis restée très en retrait par rapport à Darwin Gallegos, celui pour lequel j'ai ressenti le plus d'empathie étant le jeune Ronnie Panello.
L'histoire reste assez obscure et ne s'éclaircit que durant de courts passages, cela est sans doute dû au fait que le passé de ces hommes et leur histoire ne sont distillés qu'au compte-goutte et de façon discontinue, les bribes de leur passé étant éparpillés dans tout le roman et dans une construction dont je n'ai pas compris le mécanisme avec de surcroît des repères spatio-temporels confidentiels.
Ce roman contient peu de dialogues et beaucoup de descriptions, sans doute trop, particulièrement en ce qui concerne le chantier.
Je n'ai d'ailleurs pas réussi à bien visualiser ce dont il était question, tout cela est resté flou dans mon esprit et j'étais plus intéressée par le passé de ces trois hommes que par des détails sur la construction, les plans de chantier et la façon de procéder.
Je ne remets pas en cause le style de l'auteur, c'est bien écrit et sans aucun doute bien traduit mais je suis restée relativement étrangère à ce récit.

"Cinq ciels" de Ron Carlson est un livre au rythme discontinu qui n'a pas réussi à me toucher, ou alors juste pendant de brefs moments.
Cela reste du nature writing, un genre que d'ordinaire j'affectionne, et c'est la première fois que je suis majoritairement déçue par un livre édité chez Gallmeister.
Espérons que ce ne soit que l'exception qui confirme la règle.

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