samedi 29 octobre 2016

Miss Peregrine et les enfants particuliers (Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children) de Tim Burton

     
     

À la mort de son grand-père, Jacob découvre les indices et l’existence d’un monde mystérieux qui le mène dans un lieu magique : la Maison de Miss Peregrine pour Enfants Particuliers. Mais le mystère et le danger s’amplifient quand il apprend à connaître les résidents, leurs étranges pouvoirs …  et leurs puissants ennemis. Finalement, Jacob découvre que seule sa propre "particularité" peut sauver ses nouveaux amis. (AlloCiné)


Jacob (Asa Butterfield) est un garçon ordinaire, voire même un peu looser sur les bords, mais tout bascule le jour où il arrive chez Abe (Terence Stamp), son grand-père, pour le découvrir mort et où il aperçoit une mystérieuse et terrifiante créature s’échapper dans les bois.
Il découvre alors que les histoires que lui racontaient son grand-père sur des enfants particuliers étaient vraies, qu’il les connaissait et surtout, qu’il en était un lui-même, et que Jacob a hérité de son pouvoir (i.e. voir les créatures maléfiques).
Jacob, sous couvert de vacances avec son père, part alors à la recherche du lieu magique auquel son grand-père était attaché : la maison de Miss Peregrine (Eva Green) et les enfants particuliers y habitant.
Mais très vite il se retrouve à devoir les aider, car leurs ennemis sont puissants et le redoutable Barron (Samuel L. Jackson) traque sans relâche Miss Peregrine et ses protégés.


J’ai découvert cette histoire il y a quelques années, en lisant le premier tome écrit par Ransom Riggs.
Depuis, je n’avais pas lu les deux autres suites par contre j’avais appris que le roman allait être porté à l’écran par Tim Burton.
Je m’étais alors réjouie.
Puis j’ai vu "Big Eyes", et là j’ai eu très peur, que Tim Burton se soit définitivement perdu ainsi que la magie et la folie dont il savait parer ses films.
Fort heureusement, Tim Burton a su se reprendre et livre ici un film réussi comme il n’en avait plus fait depuis des années.
Il faut dire que ce type d’atmosphère lui convient parfaitement, il y a de la magie, de la bizarrerie, des personnages habités par de nobles sentiments (ah les preux chevaliers n’hésitant pas à voler au secours de la belle princesse en danger …).
Cet univers lui convient et lui permet donc de briller à nouveau, son étoile s’étant quelque peu ternie avec ses derniers films.
On retrouve dans ce film bon nombre de codes de l’univers de Tim Burton, ainsi des personnages comme Miss Peregrine ou la diaphane Emma (qui n’est pas sans rappeler Christina Ricci dans "Sleepy Hollow") sont des femmes très "Burtonniennes" et symboliques de ce qu’affectionne le réalisateur.
Si les livres se basent sur de nombreuses photographies et sont assez sombres, j’ai trouvé que ce côté noir était atténué et qu’il y avait moins de peur et d’horreur, sans doute pour pouvoir toucher un public plus large.
Le scénario est bien travaillé car s’il s’inspire en grande partie du premier tome il prend une autre direction pour se conclure, un peu trop vite d’ailleurs à mon goût.


Ici, les rôles sont plus tranchés, ce n’est pas comme dans "Beetlejuice" où le méchant est drôle.
Les méchants sont donc très méchants, ils peuvent même impressionner et effrayer un public jeune, et les gentils biens évidemment très gentils.
L’imaginaire joue un grand rôle pour affronter ses peurs, toutefois j’ai l’impression que la morale est moins profonde et tranchée qu’elle ne peut l’être dans les romans.
J’ai apprécié le charme lugubre qui se dégage de ce film, et qui est d’ailleurs assez bien représenté en la personne de Miss Peregrine.
Eva Green est fascinante dans le rôle de cette femme, il faut dire qu’elle a un visage et des yeux très expressifs.
L’acteur incarnant Jacob ne m’était pas inconnu, j’avais pu le voir dans "Hugo Cabret", je trouve qu’il a bien grandi et j’espère qu’il continuera ainsi.
Face à lui il y a la jeune Ella Purnell dans le rôle de l’aérienne Emma.
Là, je dois avouer que je ne me rappelais plus trop bien des dons de chacun, je ne me suis donc pas aperçue que le don d’Emma avait été inversé avec celui d’Olive, personnage qui au passage est plus âgé que dans le roman, mais là encore cela s’explique par le scénario du film.
Tout cela se comprend et prend sens, je trouve d’ailleurs que les enfants sont très bien représentés dans le film et les libertés prises par rapport au roman sont bienvenues.
D’autres grands acteurs font de petits passages, comme Judi Dench dans le rôle de Miss Avocet ou encore Rupert Everett.
Chose assez surprenante, Tim Burton n’a pas fait appel comme d’ordinaire à son complice Danny Elfman pour la musique, celle choisie convient toutefois bien au film.
Dans l’ensemble j’ai donc été séduite par ce film et Tim Burton a remonté d’un cran dans mon estime (il faut dire qu’il avait bien chuté …).
D’ailleurs, j’ai depuis lu le deuxième tome de "Miss Peregrine et les enfants particuliers" et il me reste désormais le troisième et dernier tome à découvrir.


"Miss Peregrine et les enfants particuliers" permet de retrouver un Tim Burton plus inspiré qui livre ici un film collant parfaitement à son univers : du mystère, de la magie, de l’horreur, de l’amour ; en somme une aventure macabre comme il sait si bien les faire.


     
     

     
     

     
     

     
     

     
     

2 commentaires:

  1. J'ai lu la trilogie, très rapidement d'ailleurs. Je tenterai sûrement le film, mais quand le souvenir de la lecture se sera un peu estompé.

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    1. Surtout que le film ne correspond qu'au premier tome, à moins que la fin rejoigne celui du troisième que je n'ai pas encore lu.

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