jeudi 2 mars 2017

Tous en scène de Garth Jennings

     
     

Buster Moon est un élégant koala qui dirige un grand théâtre, jadis illustre, mais aujourd’hui tombé en désuétude. Buster est un éternel optimiste, un peu bougon, qui aime son précieux théâtre au-delà de tout et serait prêt à tout pour le sauver. C’est alors qu’il trouve une chance en or pour redorer son blason tout en évitant la destruction de ses rêves et de toutes ses ambitions: une compétition mondiale de chant. Cinq candidats sont retenus pour ce défi: Une souris aussi séduisante que malhonnête, un jeune éléphant timide dévoré par le trac, une truie mère de famille débordée par ses 25 marcassins, un jeune gorille délinquant qui ne cherche qu’à échapper à sa famille, et une porc épic punk qui peine à se débarrasser de son petit ami à l’égo surdimensionné pour faire une carrière solo. Tout ce petit monde va venir chercher sur la scène de Buster l’opportunité qui pourra changer leur vie à jamais. (AlloCiné) 


Buster Moon (Patrick Bruel) est un superbe koala dirigeant un théâtre jadis illustre mais aujourd’hui au bord de la faillite.
Buster Moon a bon cœur, il emploie la vieille Miss Crawly, plutôt encombrante qu’efficace, et décide d’organiser une compétition de chant.
Après un casting épique, il retient plusieurs candidats dont : l’élégant Mike (Vincent Ropion), souris de son état, Rosita (Jennifer Bartoli), une truie mère de famille nombreuse, Günther (Laurent Gerra), un porc excellent danseur, Ash (Elodie Martelet), une porc-épic rockeuse venant d’être trompée par son petit ami, Johnny (Sacha Perez), un gorille a la voix d’or dont le père est un gangster.
Et puis il y a aussi Meena (Chloé Renaud), la si timide éléphante à la voix d’or.
Les répétitions commencent mais rien ne va se passer comme prévu et Buster Moon pourrait bien y laisser sa chemise et son théâtre … .


Les studios Illumination, ça n’a pas fait tilt tout de suite, pourtant c’est à eux que l’on doit la franchise "Moi, moche et méchant" et "Les minions".
Garth Jennings, ça n’a pas non plus fait tilt tout de suite : près de 10 ans depuis son dernier film et son premier, "H2G2 : le guide du voyageur galactique", m’avait laissé un mauvais souvenir. Fort heureusement, il a eu l’idée de revenir sur le devant de la scène avec un film d’animation, et c’est une riche idée qu’il a eue.
Outre la réalisation, il signe également le scénario de cette histoire que j’ai perçue comme un hommage à l’âge d’or du cinéma Hollywoodien, aux grands comédiens de cette époque ainsi qu’à la scène du music-hall.
Déjà, le nom du héros, Buster Moon, m’a tout de suite fait penser à Buster Keaton.
Et puis, Buster Moon entretient une nostalgie d’une certaine époque, celle où il a connu la grande Nana Noodleman, la chanteuse qui lui a donné le goût du spectacle.
On sent bien au début du film qu’il est empêtré dans ses convictions, que sa vision du spectacle est dépassée, pourtant il va s’en sortir après un passage à vide et une période de doute. Comme quoi, il faut toujours s’accrocher à son rêve et à ses idées.
Il faut croire que ce message que tous les rêves sont accessibles est en vogue en ce moment dans les dessins animés, outre Buster Moon les personnages caractérisant le mieux cette pensée sont Meena et Rosita, et ce fil conducteur était déjà celui de "Ballerina" en fin d’année 2016.


A croire aussi qu’en ce moment il est en vogue de rendre hommage à Los Angeles dans les films, après "La La Land" c’est aussi le cas ici.
La ville apparaît lumineuse, avec de grandes artères très fréquentées, une ville où tout est possible, où la mère débordée d’une famille nombreuse va enfin pouvoir réaliser son rêve de chanter, où une jeune fille va trouver le courage d’aller au-delà de sa timidité pour faire entendre à tous sa voix, où le fils d’un gangster va échapper au futur tout tracé par son paternel pour vivre son rêve, bref, Los Angeles, c’est la ville de tous les possibles.


Inutile de se voiler la face, les personnages sous forme d’animaux sont tous plus attachants les uns que les autres et participent à la force du film.
Tout comme les 65 chansons de 1940 à nos jours qui ponctuent le film.
C’est rythmé, c’est joyeux, ça donne envie de chanter et de danser, voilà un film qui donne la pêche et le sourire.
Il n’y a pas que le fond de réussi, la forme l’est tout autant.
J’ai particulièrement aimé la belle qualité du graphisme, que ce soit pour les personnages ou les lieux, les décors sont particulièrement bien réussis et la mise en couleur est vive, joyeuse, difficile de s’imaginer qu’il doit de temps en temps pleuvoir à Los Angeles.
Il y a également de l’humour, le personnage de Miss Crawly donne lieu à quelques-unes des scènes les plus cocasses du film, mais je crois que la palme revient à cette séance de car-wash par un koala.
Ma seule petite déception est de n’avoir pu voir ce dessin animé qu’en Français, bien que le doublage soit bien fait je pense néanmoins que le film perd un peu de son charme (ou alors c’est lié au fait qu’il y avait pendant tout le film un écho particulièrement désagréable entre les différentes enceintes de la salle de cinéma).


"Tous en scène" est un dessin animé réjouissant qui donne envie de chanter et de frétiller de joie, que demander de plus ?


     
     

     
     

     
     

     
     

     
     

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