samedi 15 avril 2017

Player One d'Ernest Cline


2044. La Terre est à l’agonie.
Comme la majeure partie de l’humanité, Wade, 17 ans, passe son temps dans l’OASIS – un univers virtuel où chacun peut vivre et être ce qui lui chante. Mais lorsque le fondateur de l’OASIS meurt sans héritier, une formidable chasse au trésor est lancée : celui qui découvrira les trois clefs cachées dans l’OASIS par son créateur remportera 250 milliards de dollars ! Multinationales et geeks s’affrontent alors dans une quête épique, dont l’avenir du monde est l’enjeu. Que le meilleur gagne… (Pocket) 

Player One Ready

* générique musical de pacman *

On insère la pièce dans la fente, on tape son nom, on choisit son personnage, le fond musical se déclenche et c’est une nouvelle partie du jeu qui commence.
Sauf que là, on parle d’une formidable chasse à l’œuf à travers le monde entier dans l’univers virtuel de l’OASIS : "L’Ontologie anthropocentrique stimulée, immersive et sensorielle, ou OASIS, était immense.", car le fondateur de ce monde, James Halliday, vient de mourir sans héritier et il a légué une petite fortune à qui réussira en premier à découvrir les trois clés qu’il a cachées dans l’OASIS.

Ce roman de science-fiction est raconté à la première personne du singulier, par Wade, 17 ans : "Je n’étais qu’une de ces âmes tristes, perdues et solitaires qui gâchaient leur vie en la consacrant à un vulgaire jeu vidéo.", alias Parzival dans l’OASIS.
Le monde a connu quelques bouleversements, dont une crise économique et énergétique, si bien que comme l’explique Wade : "Nous étions à l’aube d’une ère nouvelle : la majeure partie de l’espèce humaine passait désormais tout son temps libre à l’intérieur d’un jeu vidéo.", et que "A l’intérieur de l’OASIS, les choses avaient la même valeur que dans le monde réel (parfois plus), et on ne pouvait pas les acheter avec des tickets de rationnement.
Les crédits OASIS étaient la devise du royaume, et aussi, en ces temps troublés, l’une des monnaies les plus stables du monde : elle dépassait le cour du dollar, de la livre, de l’euro et du yen.".
OASIS, ce seul nom me rappelle une boisson sucrée, et vous allez voir que ce n’est pas la seule référence aux années 80.
Ce roman en est truffé : des références musicales, cinématographiques ainsi qu’aux jeux vidéos des années 80.
Et comme je ne suis pas une véritable gamer, autant vous dire que toutes ces références ne m’ont pas parlé, mais je suis fière d’en avoir reconnu quelques-unes, ma préférée étant bien évidemment celle à Blade Runner.
C’est un livre à destination des geeks, mais pas que.
Comme tout livre de science-fiction, il part du postulat qu’un évènement est survenu et a changé le cours des choses.
Ici, les humains ont fini par épuiser les ressources naturelles et vivent aux abords des grandes villes dans des mobil-homes empilés les uns sur les autres.
D’un côté, il y a donc le monde réel, sombre, violent, en train de se perdre et de se consumer, géré par quelques multinationales.
Et de l’autre, celui de l’OASIS, où chacun est ce qu’il a envie d’être, tant sur le plan psychique que psychologique.
La première dérive d’un tel monde saute aux yeux : la perte des contacts humains.
Wade est un garçon isolé, pas très bien dans sa peau, qui passe son temps dans l’OASIS où il enchaîne les succès et les amitiés, bref tout virtuel et rien réel. Comme d’autres, il se lance dans la chasse à l’œuf organisée par James Halliday, dont le nom d’avatar est Anorak, ce qui n’a cessé de me faire sourire durant toute ma lecture et penser au sketch de Dany Boon.
Il faut déchiffrer des énigmes, réussir des jeux, réciter des répliques de films cultes, WOW, ai-je envie de dire, quelle partie !
 Le livre démarre bien, après des explications longues mais nécessaires pour connaître et comprendre les tenants et les aboutissants de ce monde, de la tension et du suspens se mettent en place, si bien que le lecteur est piqué par la curiosité.
Puis Wade trouve le premier portail, et là période de relâchement et de flottement, tant pour le personnage que pour l’intrigue et pour le lecteur.
Il ne se passe pas grand-chose, Wade se repose sur ses lauriers, le hic c’est que l’auteur aussi, et qu’il faut attendre un petit moment pour que l’histoire se relance et retrouve l’intérêt du début.
Bon, et là encore je vais chouiner un tantinet, mais j’ai trouvé la fin un peu trop précipitée, j’aurai apprécié que l’auteur prenne un peu plus le temps (pour être tout à fait honnête, on n’était plus à quelques pages près).
Et en toute honnêteté, ça n'est pas non plus une écriture à la Proust.
Sinon j’ai trouvé cette lecture quelque peu originale pour de la science-fiction et j’ai passé un bon moment.
Et pour conclure, Steven Spielberg va adapter ce roman au cinéma en 2018, tout un programme !

Game Over

Livre lu dans le cadre du Club des Lectrices

4 commentaires:

  1. Gros plaisir de lecture pour moi même si je reproche pas mal de choses à ce roman.

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    1. On est d'accord, ce n'est pas parfait mais il est plaisant à lire.

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  2. Merci pour l'avis... Oui moi aussi j'ai adoré la référence à Blade Runner. Ah, et pour le passage, je choisirai le début du livre.

    PS : Je crois qu'on dit "Gameuse" !?

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    1. J'adooooore "Blade Runner".
      Je n'aime pas le terme de gameuse, ça ne fait pas très joli.

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