samedi 12 octobre 2013
Adèle Blanc-Sec Tome 1 Adèle et la bête de Jacques Tardi
Dans ce premier épisode des AVENTURES EXTRAORDINAIRES D'ADÈLE BLANC-SEC, nous faisons connaissance avec la célèbre héroïne de Tardi. Dotée d'une personnalité hors du commun, Adèle nous entraîne dans un univers mystérieux (dans lequel Paris occupe une place de choix), peuplé de monstres et d'êtres étranges, qui fera le succès de cette série. (Casterman)
Adèle Blanc-Sec n'est pas une jeune femme ordinaire : elle sourit peu, il faut dire que les circonstances ne s'y prêtent pas, et puis elle est amenée à vivre des aventures extraordinaires, comme sauver de l'exécution un prisonnier avec l'aide de la machine mise au point par les Rabatjoie.
Pour cela, elle s'est entourée d'Albert et de Joseph, a kidnappé Edith Rabatjoie, mais malgré tout la chance n'est pas de son côté : "On tente de me livrer en pâture aux crocodiles. Joseph se fait défoncer le crâne et Albert me trahit, libérant Edith ma monnaie d'échange pour obtenir l'engin des Rabatjoie. Il est évident que je ne contrôle plus la situation ...".
Qu'importe ! Quand Adèle ne maîtrise plus la situation, elle se fait couler un bain pour réfléchir calmement.
Dans le même temps, Boutardieu, un scientifique doté de pouvoirs surnaturels, a réussi l'impensable : faire éclore un œuf de ptérodactyle au Muséum d'Histoire Naturelle du Jardin des Plantes de Paris.
Le petit hic, c'est qu'il contrôle à distance la bête par le seul biais de sa concentration, et que cela ne lui est pas toujours facile : "Ca me demande une concentration extrême, au-dessus de mes forces, pour garder le contrôle de son cerveau. Lorsque je le perds, il tue. C'est normal, il attaque tout ce qui bouge. C'est dans sa nature.".
Donc, nous avons d'un côté Adèle qui cherche à sauver un innocent de la mort, ses ex-complices qui tentent de la doubler pour mettre la main sur un trésor caché par le-dit innocent, et un ptérodactyle qui terrorise la belle ville de Paris, enfin plus pour très longtemps puisque le Président a ordonné que soit mis sur l'affaire la fine fleur de la police ainsi que Justin de St Hubert, un grand chasseur de fauves imbu de sa personne : "N'oublions pas que la tâche qui m'a été confiée est fort dangereuse. Le monstre semble féroce et je n'aurai assez de ma carabine à lunette chargée de balles explosives. Le monstre aura sa chance, moi de même. Messieurs, ce sera beau !".
Jacques Tardi ne se prend pas au sérieux dans son histoire et ce, pour le plus grand bonheur des lecteurs.
C'est peu crédible (la naissance d'un ptérodactyle), les mises en scène sont dignes du théâtre de boulevard, tout comme certaines répliques, quant aux dernières bulles elles s'adressent directement au lecteur en lui soumettant des questions et le mystère de l'album à venir, et c'est justement ce qui me plaît tant dans cette série.
C'est drôle, il y a de la dérision et parfois de l'ironie, Adèle Blanc-Sec est une héroïne très attachante qui a une propension inquiétante à côtoyer des criminels ou des savants plus ou moins fous, elle se laisse embarquer dans des histoires rocambolesques, ce qui lui permet par la suite de les écrire et de vivre ainsi de sa plume.
J'aime beaucoup le trait de crayon de Jacques Tardi de plus, ses histoires sont bien construites tant sur le plan narratif qu'historique.
Avec ces aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec, Jacques Tardi offre au lecteur un panorama de Paris en 1911, avec les lieux et les costumes d'époque, avec un souci du détail extrêmement plaisant.
"Adèle et la bête" est une entrée en matière relevée qui plante le décors et l'héroïne de cette série amusante et addictive créée par Jacques Tardi, dont j'ai, bien entendu, commencé à lire la suite.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire