D’en avoir reparlé dimanche m’a fait
penser qu’il était temps d’écrire sur le syndrome Olivier Martinez (et non, je
ne prends pas mon blog pour le canapé d’un psy sur lequel évacuer toutes mes
frustrations, entre autres), dont je suis victime (et sans doute pas la seule).
Tout d’abord, Olivier Martinez c’est
qui ?
Un beau brun ténébreux ayant fait de
la publicité pour un parfum, oui mais pas que.
Un beau brun ténébreux faisant
surtout parler de lui pour sa vie people, entre Mira Sorvino, Kylie Minogue et
plus récemment Halle Berry, il a enchaîné les conquêtes de femmes connues (et
je suis au courant de tout cela sans même avoir lu des magazines people, c’est
dire s’il fait parler de lui par ses frasques amoureuses). Et là encore, pas
que.
Le beau brun ténébreux qui incarnait
le colonel Angelo Pardi dans "Le hussard sur le toit" de Jean-Paul
Rappeneau, et donc oui, quand monsieur ne se parfume pas ou n’alimente pas la
presse people il est acteur.
Ai-je dit qu’il était un beau brun
ténébreux ?
Le syndrome Olivier Martinez, de quoi
s’agit-il exactement ?
Désormais, le terme de "syndrome
Olivier Martinez" est rentré dans tout bon manuel cinématographique qui se
respecte et sert à désigner un acteur avec un énorme potentiel qui finalement
ne confirme pas derrière et a du mal à percer.
Olivier Martinez, c’était le colonel
Angelo Pardi, LA révélation du "Hussard sur le toit", LE comédien de la
nouvelle génération qui grimpait en flèche et à qui je prédisais, et je n’étais
pas la seule, un merveilleux avenir dans le monde du cinéma.
Pour vous remettre dans le contexte,
lorsque j’ai vu au cinéma "Le hussard sur le toit" ça a été une
révélation, je suis tombée amoureuse d’Olivier Martinez et/ou du colonel Angelo
Pardi (voire des deux à la fois), mon cadeau de Noël cette année-là a été le
livre que j’ai dévoré, depuis je n’ai même pas rouvert un Jean Giono par peur
d’être déçue ou de ne pas retrouver toute la beauté de son écriture (enfin, je
vais prochainement y remédier) et pour aller jusqu’au bout de mon
raisonnement ma folie, je n’ai même jamais réussi à lire les autres livres
du cycle du Hussard par peur d’être déçue (oui parce que là aussi je me suis
amourachée du couple littéraire improbable, l’un des drames de ma vie).
Donc, pour en revenir au syndrome
Olivier Martinez, j’ai pensé, naïvement, après avoir vu ce film, que c’était un
acteur à suivre qui avait une belle carrière devant lui.
J’ai même gardé le numéro de Studio
de l’époque avec en couverture Olivier Martinez et Alain Delon et une interview
croisée très intéressante des deux acteurs.
Olivier Martinez était à ce moment-là
présenté comme le nouvel Alain Delon, avec la bénédiction de ce dernier (non
mais ça venait d’Alain Delon himself !).
Au final, qu’a fait Olivier
Martinez ?
Je l’ai vu dans "La femme de
chambre du Titanic" de Bigas Luna, j’ai ouï dire qu’il tournait de temps
en temps par-ci par-là mais rien, pas de grand film, pas de rôle notable.
Quel gâchis pour un acteur si
prometteur, auréolé du Prix Jean Gabin et d’un César du meilleur espoir
masculin.
Et plus généralement, quelle perte
pour le cinéma.
Car au-delà de tout ce que j’ai pu
dire et broder sur cet acteur, il faut reconnaître ce qu’il est : il a de
la gueule, de la prestance et un jeu remarquable.
Alors je ne comprends pas comment il
a pu se fourvoyer à ce point, à moins qu’il n’ait jamais eu de propositions
intéressantes après son interprétation du colonel Pardi dans "Le hussard
sur le toit" et qu’il ait été victime de son succès trop jeune et d’avoir
crevé l’écran trop tôt, c’est déjà arrivé par le passé.
A moins que ça ne soit de famille,
car son frère Vincent Martinez est lui aussi victime de ce syndrome, à la
différence qu’il n’a même pas un rôle notable où il aurait crevé l’écran à
inscrire à son palmarès ni de people à mettre à son tableau de chasse.
En attendant, il ne me reste plus,
pour me consoler, qu’à regarder "Le hussard sur le toit", faute d’un
autre grand film avec cet acteur et à garder espoir qu’un jour … oui un jour
peut-être il reviendra … .
Effectivement tu es bien atteinte :)
RépondreSupprimerJe suis bien contente de lire Giono pour ma part (et je n'ai jamais lu Le hussard et je crois bien n'avoir jamais vu le film non plus tiens...)
Oui, c'est irrécupérable (et depuis longtemps). Pareil, je suis très contente de lire Giono, je te conseille de voir le film, il est très beau et le livre est également un plaisir à lire.
Supprimeret bien écoute je le trouve encore plus beau vieillissant :) !
RépondreSupprimerOui il a toujours du charme !
SupprimerC'est bien dommage que cet acteur soit plus connu pour sa vie privée que pour ses rôles !!
RépondreSupprimerOn est bien d'accord !
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