dimanche 13 octobre 2013

Adèle Blanc-Sec Tome 2 Le démon de la tour Eiffel de Jacques Tardi


En ce mois de décembre 1911, Paris est secouée par la brusque réapparition de la peste et par une mystérieuse vague de disparitions sur le Pont-Neuf. Adèle, déterminée à venger la mort de son ami Lucien Ripol, mène l'enquête, persuadée qu'un lien existe entre ces trois affaires. Affrontant tour à tour Albert, son ancien complice, et une redoutable secte d'adorateurs du démon Pazuzu, arrivera-t-elle à échapper aux différentes menaces qui planent sur elle ? (Casterman)

La dernière fois que nous avions quitté Adèle, elle était bien décidée à venger la mort de Lucien Ripol, ainsi que d'en découdre avec Albert, son ancien complice qui l'a lâchement trahie, alors que dans le même temps le ptérodactyle mourait du fusil de Justin de St Hubert, ainsi que le savant à l'origine de sa naissance.
Faire revivre un ptérodactyle était déjà un exploit, cette fois-ci Adèle Blanc-Sec se trouve aux prises avec une secte d'adorateurs particulièrement allumés du démon Pazuzu : "Pazuzu est de retour. Les impurs qui ont eu l'outrecuidance de le souiller de leurs mains détestables ont péri ! Justice leur a été faite, mais bien d'autres impurs de pareille sorte restent à sauver, qu'ils aient ou non posé leurs mains sur Pazuzu ! Ce rituel a déjà commencé, mais il va maintenant entrer dans une phase décisive !".
Comme le dit si bien Adèle, et je ne la contredirai pas sur ce point : "Il y a des jours où on a intérêt à se coucher tôt !", d'autant plus que dans cette nouvelle aventure cela sent le roussi pour elle : "Cette fois, Adèle, je crois que tu es fichue.".

Toujours aussi drôle et tournant à la dérision bien des scènes et des personnages, ce deuxième tome est dans la continuité du premier et c'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé Adèle pour la suivre dans ses nouvelles aventures extraordinaires.
Ce nouveau volume amène de nouveaux personnages, comme l'actrice Clara Benhardt, jalouse d'Adèle, et quelques autres du précédent volume, comme des savants ayant perdu l'esprit.
A noter que les expériences bizarres continuent : après un ptérodactyle ramené à la vie, c'est au tour d'un Tarbosaurus, autant dire que cela promet pour le prochain volume.
Le lecteur en apprend également un peu plus sur la personnalité d'Adèle Blanc-Sec : outre son amour des bains pour réfléchir, la demoiselle fume et ne refuse pas un verre, elle a aussi des principes, comme celui d'être contre la peine de mort : "J'ai toujours été contre la peine de mort !", elle est également dotée d'un humour à toute épreuve et si elle a le chic de se fourrer dans des situations étranges elle bénéficie toujours d'une aide miraculeuse pour s'en sortir.
L'univers créé par Jacques Tardi, mélange de réel et d'imaginaire, est un véritable régal pour les yeux, tout comme son souci du détail pour faire revivre le Paris de 1911.
J'aime les touches d'humour qu'il distille dans son histoire, ses personnages inspirés de personnages ayant réellement existé ou bien les noms de famille sous forme de jeux de mots.

Si Notre-Dame de Paris avait Quasimodo créé par Victor Hugo, Jacques Tardi a quant à lui créé un démon pour la Tour Eiffel et ce, pour le plus grand plaisir du lecteur qui se laisse une fois de plus entraîner par les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec, une héroïne moderne et attachante à découvrir sans tarder.

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