mardi 25 février 2014

L'île au trésor d'après Robert Louis Stevenson de Christophe Lemoine et Jean-Marie Woehrel


Sur la côte anglaise, au 17e siècle, la vie du jeune Jim Hawkins, fils des tenanciers de l'auberge "L'Amiral Benbow", va se retrouver bouleversée par l'arrivée d'un hôte peu ordinaire : un vieux loup de mer répondant au nom de Capitaine Billy Bones. Jim s'aperçoit rapidement que ce grand voyageur, ivrogne et colérique, cache quelque mystérieux secret, qu'il plane sur lui une trouble et obscure menace. Et le jour où un effrayant aveugle lui apporte #la tache noire#, ultime avertissement dans le monde des pirates, Bones meurt, foudroyé par la terreur. Après la mort de son père malade, Jim, avec l'aide de sa mère, découvrira dans les affaires de Bones la carte d'un fabuleux trésor, le butin du légendaire forban Flint. S'engagera alors une folle aventure où Jim, accompagné du docteur Livesey et du chevalier Trelawney, partira à la recherche de ce trésor, poursuivi par l'ancien équipage de Flint. Ce sera pour lui l'occasion de faire la rencontre de l'homme le plus étrange qui soit : Long John Silver. Ce marin unijambiste et malicieux est-il un ami ou un ennemi ? Est-il un protecteur plein d'humour ou l'une des plus terribles fripouilles que la piraterie ait engendrée ? (Adonis BD)

"Quinze marins sur le bahut du mort, Yo-Ho-Ho et une bouteille de rhum !"
Cette ritournelle ne quittera plus de sa vie le jeune Jim Hawkins, tout comme elle a marqué l'esprit de milliers de lecteurs à travers le monde.
Ça et le perroquet Capitaine Flint criant : "Pièces de huit", ou encore le marin unijambiste répondant au nom de Long John Silver.
Inutile de chercher plus loin, je parle bien entendu de "L'île au trésor" de Robert Louis Stevenson, une histoire de pirates qui a bercé la jeunesse de bon nombre de lecteurs et qui continue à séduire autant des années après.

Le jeune Jim Hawkins, fils des tenanciers de l'auberge "L'Amiral Benbow", mène une vie paisible jusqu'à l'arrivée d'un marin scrutant à longueur de journée l'océan et veillant avec soin sur son coffre, qui lui confie la délicate mission de surveiller les arrivées :  "Et y aura un supplément, petit gars. Une pièce d'argent le premier de chaque mois si tu guettes pour moi l'arrivée d'un marin avec une jambe en moins.".
Point de marin avec une jambe de moins à l'horizon mais des ennuis oui, entre la mort de Billy Bones, le débarquement de pirates et l'appropriation par Jim de la carte que le vieux loup de mer gardait dans son coffre, le voilà lancé avec le châtelain Trelawney et le docteur Livesey sur la piste du trésor de Flint, un redoutable pirate : "Comparé à Flint Barbe-Noire n'était qu'un enfant.".
Mais voilà, Flint était certes cruel et sanguinaire mais il y avait une personne qu'il craignait plus que tout, un marin unijambiste répondant au nom de Long John Silver : "C'était Flint le capitaine, mais j'étais son quartier-maître. Et il me craignait comme le choléra !", et il se trouve qu'il a été engagé comme maître coq sur l'Hispaniola.
La guerre est déclarée entre pirates et honnêtes gens pour s'approprier le trésor du vieux Flint.

Le passage en format bande dessinée ne retire rien au souffle épique de cette grande aventure maritime.
Christophe Lemoine a réalisé un bon travail d'adaptation de l'histoire, réussissant à la faire tenir dans un format court, quant à Jean-Marie Woehrel il signe des dessins de grande qualité et beauté qui traduisent fidèlement l'esprit du récit.
J'ai retrouvé avec plaisir tous ces personnages qui ont bercé (ou presque) mon enfance et dont j'ai lu les aventures à de nombreuses reprises.
Le seul reproche que je ferai à cette bande dessinée est un récit parfois trop condensé qui passe trop vite sur certains passages de l'histoire, ce qui est dommage car cela retire partiellement au personnage de Long John Silver un caractère roublard et calculateur.
Ici, toute l'envergure de ce personnage n'a pas le temps de se mettre en place et c'est un peu dommage dans le sens où c'est son côté roublard qui lui attire, paradoxalement, la sympathie du lecteur, à tel point que celui-ci n'est pas surpris par la fin et venait même à l'espérer :"Un traître et un gredin de votre espèce peut se satisfaire d'être encore en vie.".
Oui, il est laissé à penser que Long John Silver s'en tire à bon compte, et alors ?
En l'espace de quelques centaines de pages ce personnage a marqué l'histoire littéraire en se transformant en personnification du pirate.
Cette dimension est un peu laissée de côté par le format de la bande dessinée, mais c'est bien le seul reproche que je lui ferai, car je l'ai lue avec beaucoup de plaisir, au même titre que j'ai été ravie de me replonger dans un classique de l'enfance si bien mis en images.
Pour une approche complète de cette oeuvre de Robert Louis Stevenson, je ne peux que vous inviter à voir l'excellente version télévisuelle de 1990 signée de Fraser Clarke Heston avec Charlton Heston dans le rôle de Silver (malheureusement cette version est toujours non disponible à ce jour en DVD).

"L'île au trésor" de Robert Louis Stevenson adaptée en bande dessinée se lit avec grand plaisir, ne serait-ce que pour retourner l'espace de quelques heures sur l'île à la recherche du trésor de Flint en compagnie du pirate unijambiste Long John Silver.
Une bonne adaptation qui permettra sans doute à des lecteurs plus jeunes une première approche de ce classique de la littérature.

Livre lu dans le cadre du Challenge La face cachée des Disney


Livre lu dans le cadre du Plan Orsec pour PAL en danger 2014


2 commentaires:

  1. J'aime beaucoup la maison d'édition qui publie ces adaptations en BD !

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    1. Pour dire vrai j'ai en fait un volume double qui vient de France Loisirs, il n'empêche que les adaptations sont excellentes !

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