dimanche 16 mars 2014
Station 16 de Hermann et Yves H.
La Nouvelle-Zemble, région désertique et glacée au nord de la Russie, a été le théâtre d'essais nucléaires d'une puissance effroyable. 40 ans plus tard, une patrouille de soldats découvre dans la région une base scientifique désaffectée. Un instant plus tard, la base s'anime d'une vie inquiétante. Les soldats ont fait un saut dans le temps et se retrouvent au milieu de scientifiques soviétiques qui mènent des expériences atroces sur les êtres humains... (Le Lombard - Collection Signé)
Amateurs de science-fiction et de visions cauchemardesques, cette bande dessinée est faite pour vous !
Tout commence lorsqu'une patrouille de soldats intercepte un message de détresse en provenance de la Station 16 en Nouvelle-Zemble, sauf qu'il y a un petit problème : "C'est impossible, la station météo arctique 16 est à l'abandon depuis un demi-siècle ! Elle fut fermée à la mort de Staline. Pour quelle raison, je l'ignore, mais je suis sûr d'une chose : il n'y a personne là-bas !".
La patrouille s'y rend tout de même, trouve une station déserte et soudain c'est le chaos suite à une aurore boréale : la station est de nouveau en état comme dans les années 50.
La première explication à cet étrange phénomène est toute simple : " "Ils" ont la femme de ménage la plus rapide de Russie.", la deuxième beaucoup plus complexe et difficile à avaler : "Chyort voz'mi, tu ne vois donc pas que rien n'est normal ici ! C'est sûrement à cause de ces foutus essais atomiques dans l'atmosphère. Il s'est créé une sorte de faille temporelle dans laquelle on est tombés ... et l'hélico est notre seule porte de sortie !".
Oscillant entre fiction et cauchemar, cette histoire met en scène une troupe de soldats aux prises avec les étranges phénomènes qui surviennent dans la Station 16, désormais inhabitée mais qui fut vraisemblablement le théâtre d'essais chirurgicaux sur des cobayes humains et d'essais atomiques en plein air.
Autant dire que la conjugaison de tous ces événements a créé un lieu qui file la chair de poule et dans lequel il ne fait pas bon s'éterniser, surtout lorsque l'on ne cesse de passer d'une période à une autre par des sauts temporels.
Le héros de l'histoire est un jeune soldat surnommé La Bleusaille, maltraité par ses camarades il est pourtant le plus lucide et sera presque le seul survivant de cet épisode trouble, mais il aura bien du mal à être cru par les personnes à qui il racontera son histoire : "Tout ce que j'ai dit est la vérité ! La collision spatio-temporelle, les expériences, le laboratoire ... et l'explosion atomique ! Je ne peux pas avoir tout inventé !".
Ce sont le père et le fils qui co-signent cette bande dessinée au scénario étrange mais qui ne laisse pas indifférent.
J'avoue m'être presque fait quelques frayeurs en la lisant le soir tant certains passages sont à la limite du glauque, mais j'ai été prise par l'ambiance qui se dégage des dessins.
Quant au graphisme je l'ai beaucoup apprécié, il sert bien le scénario et le met parfaitement en image, traduisant par les dessins l'atmosphère générale de l'histoire, tout comme j'ai remarqué que les auteurs ont joué sur les contrastes de couleur : le froid de la station en Russie et la chaleur d'une explosion atomique.
"Station 16" de Huppen père et fils est une bande dessinée quelque peu étrange mais qui captive le lecteur par son scénario original et la qualité de son graphisme, un univers déroutant mais fascinant dans une Russie quasi apocalyptique qui mérite d'être découvert.
Un grand merci à Babelio et aux Editions Le Lombard pour l'envoi de cette bande dessinée.
Je remercie Babelio et les Editions Le Lombard pour l'envoi de cette bande dessinée reçue dans le cadre du Club des Chroniqueurs Signé
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